
D’abord une mise au point ensuite de bons conseils, à lire et/ou écouter
A) Commençons par une mise au point bien nécessaire !
- Avez-vous remarqué cette injustice des adultes envers les élèves ? On a tendance à juger un élève selon le temps qu’il passe à travailler pour l’école, HORS de l’école ! On oublie de tenir compte des 7h de cours du jour (5h le mercredi), 32 à 33h de travail, déniées, par semaine. Essayez toujours d’appliquer ce raisonnement à ces mêmes adultes ! Je ne m’y risquerais pas.
- Saviez-vous que dans des pays voisins, les écoliers n’ont ni devoir ni leçon, avant 10-11 ans ?
- Le temps moyen de concentration d’un adulte en cours du soir est de 25 minutes.
- Un conseil à surtout ne pas suivre : « Il faut travailler 2h après l’école ! », les tâches scolaires à domicile constituent une grande cause de l’épuisement physique et moral des élèves, et ce dès les primaires. Nous vous renvoyons à l’article sur le surmenage scolaire (ci-dessous).
B) Conseils méthodologiques
I. Devant l’ensemble des tâches scolaires à exécuter, je commence par la matière la plus contraignante à mémoriser ou à comprendre, comme une leçon ou des exercices, pour ensuite passer à plus facile. Ainsi, je respecte l’évolution de la fatigue qui me rend de moins en moins disponible.
II. Une démarche logique pour maîtriser une matière :
1. Je tente de la comprendre, en essayant de l’expliquer de mémoire (explicitation de contenu) comme à un élève qui n’a rien « pigé », puis je vérifie l’explication à l’aide du cours, d’un livre. C’est efficace.
2. Avant de s’appliquer sur les exercices, s’il y en a, je mémorise les règles, définitions, propriétés utiles pour les résoudre. Face aux exercices à résoudre, de mémoire, j’écris, s’il y en a, les formules ou propriétés sur une feuille, puis je résous ces exercices du plus facile au plus difficile, avec les formules sous les yeux. De ce fait, je ne suis pas obligé d’effectuer deux choses à la fois : appliquer des formules ou des règles et m’en souvenir.
3. Relire les cours du jour s’avère nettement moins rentable que d’aborder les matières du lendemain en expliquant de mémoire puis à l’aide du cours ce qui a été fait la dernière fois au cours. Plusieurs avantages : accrocher plus facilement la suite, répondre plus aisément en cas de contrôle surprise, et si problème, je peux en parler directement le lendemain au professeur, pas de perte de temps.
À noter:
- Les aménagements raisonnables sont à appliquer évidemment aux tâches scolaires à domicile, les élèves « dys » restent « dys » après l’école ! Pour rappel, les aménagements raisonnables sont des conseils pédagogiques et psychologiques destinés à aider les élèves victimes de troubles envahissants d’apprentissage et leurs aidants à mieux « apprendre et enseigner ».
- Les tâches scolaires à résoudre à domicile doivent s’adapter aux ressources d’apprentissage de l’apprenant, sous peine de « contre-travail ».
Remarques pour les adultes aidants :
– Évitez d’ajouter du pain sur la planche à celui donné par le professeur ! Proposer un exercice supplémentaire si le jeune s’oppose peut provoquer un ras-le-bol. Il ne faut pas oublier que l’élève termine sa journée de travail. En plus cela favorise une confusion entre le rôle de parent et celui d’enseignant « Le professeur a dit que. Il n’a pas donné ces exercices. Etc. » L’enfant attend une autre relation avec sa famille.
– Expliquer plus que ce que l’apprenant sollicite parce qu’on souhaite le mieux pour son fils ou pour sa fille risque de l’amener à ne plus vouloir demander d’aide, même s’il sait en avoir l’utilité. Par exemple, les papas qui au lieu de répondre à une question précise et courte, revoient le sujet depuis le début. Faites confiance à votre enfant, répondez juste à sa demande, laissez venir !
– Fixer un temps et une quantité de travail identique pour chaque écolier ne rencontre ni le rythme de chacun ni leurs besoins. Réfléchissons avant d’affirmer : « Il faut étudier 2 heures par jour ! »
– Le temps qu’une personne passe à étudier compte beaucoup pour elle, mais ses proches, les enseignants ne le perçoivent pas forcément ainsi. Ils ont parfois tendance à sous-estimer le temps de travail fourni par les élèves qui échouent. Ceux-ci se sentent alors incompris, à juste titre !
– Les enseignants ne se coordonnent pas (toujours) et (trop) souvent, les élèves se voient surchargés, comme préparer deux évaluations sommatives pour le même jour et parfois, plus.
– Les devoirs et leçons avant 14 ans sont essentiellement liés à la culture scolaire d’une région, peu ou pas à la maîtrise des matières par les élèves, il y a la journée à l’école pour cela.
RAPPELONS-NOUS : DIDACTIQUE POSITIVE donc individualisée + ÉVALUATION FORMATIVE CONTINUE = PÉDAGOGIE ANTIDÉPRESSIVE
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