La solitude nécessaire de l’apprenant, la comprendre et la favoriser

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Pour réellement comprendre, connaître à long terme un savoir, un savoir-faire, l’élève doit élaborer une relation personnelle avec le sujet de cet apprentissage.
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Pas de relation pensée, pas d’apprentissage personnel !

Face à un objet scolaire à maîtriser, le jeune s’appuie sur son expérience de la réussite de ce type d’apprentissage, mais aussi sur ses ressources cognitives, intellectuelles, physiques.

Il élabore une relation qui part de son « soi » et qui va vers l’extérieur ; il établit un sens « aller-retour ». S’il ne perçoit de sens, il ne peut s’approprier vraiment le sujet à maîtriser.

Une action solitaire qui nécessite un environnement positif pour se réaliser heureusement.

« Je suis seul quand je dois comprendre quelque chose, car je suis le ou la seul.e à pouvoir me l’approprier. »

« Est-ce que j’aime cette solitude, est-ce que j’y vis la réussite nécessaire pour l’investir, l’étendre, la conserver ? »

Ce sentiment de solitude se nourrit notamment des conditions d’apprentissage du moment, donc de l’encouragement, du respect, de la réussite qui l’accompagnent. Pensons au petit enfant qui apprend à marcher d’initiative et aux réactions de son environnement aux moments où il le montre.

Je pense que l’enfant naît (que nous naissons) avec un sentiment épistémique positif, une envie potentielle d’apprendre qui l’habitera (nous habitera) toute sa (notre) vie.

Quels sont les meilleurs moyens psychologiques et pédagogiques qui favorisent ce formidable sentiment solitaire, cette envie potentielle d’apprendre ?

  • Bien sûr, la réussite ! Puisque c’est elle qui engendre le plaisir et l’envie de continuer l’apprentissage en cours, racines de la motivation positive.
  • Se sentir valorisé par la réussite d’une action, d’un comportement (« aider », pratiquer un sport, un art, une activité heureuse, etc.) amène à s’épanouir, enrichir son estime de soi, à plus s’aimer, que du bon pour apprécier sa part solitaire.
  • Installer le bonheur dans son sens « sérénité » parmi les finalités de l’enseignement obligatoire. https://centredereussitescolaire.be/2021/06/17/le-bonheur-detre-a-lecole-independamment-des-confinements/
  • La métacognition consiste en un processus par lequel un élève prend conscience de ses facultés et activités cognitives. Elle lui apporte une dimension très riche et nécessaire, si nous sommes soucieux de le rendre plus autonome https://centredereussitescolaire.be/2018/12/12/comprendre-par-soi-meme-malgre-lenseignement-frontal-2/. Un des bénéfices de celle-ci est de promouvoir la connaissance de soi par l’intermédiaire de la connaissance de sa pensée, de sa façon de réfléchir, de sa façon d’étudier. Elle offre l’avantage d’aider l’élève à développer la perception de son efficacité en même temps que son efficacité « tout court ». Autonomie et solitude sont ici, synonymes. Que l’enfant soit plus ou moins autonome, il reste seul quand il doit s’approprier un apprentissage.
  • Le respect des ressources d’apprentissage de l’apprenant. https://centredereussitescolaire.be/2020/02/24/plusde50-reponses-professionnelles-developpees-a-partir-des-questions-qui-nous-sont-posees-depuis-30-ans/
  • Avant d’être réorienté ou de doubler, tout élève mérite une évaluation diagnostique des apprentissages, pluridisciplinaire. https://centredereussitescolaire.be/2020/01/23/lassommante-evaluation-sommative
  • Nous rencontrons régulièrement des étudiants qui vivent certains apprentissages comme les renvoyant systématiquement à un sentiment envahissant d’inefficacité, voire à une dénégation de soi, « Quoi que je fasse, j’ai des mauvais points, je suis un nul. » Un enfant qui se voit trop souvent mis en échec peut traduire cela en un fort sentiment d’être puni au point de l’intérioriser comme « C’est normal puisque c’est moi » et l’adulte souvent de surajouter « Si tu n’as pas de meilleurs points, c’est que tu ne le veux pas » ; ceci peut amener le jeune à étouffer l’expression de sa tristesse.
  • à l’élève en échec une approche globale professionnelle qui l’aide lui et sa famille à faire plus justement la part des choses. La guidance psychopédagogique qui en découle alors offre à ce jeune (et ses proches) l’occasion de mieux se connaître, de répondre de façon plus adaptée aux exigences scolaires, d’aider ses proches, voire de se réparer.
  • Etc.

Didier Bronselaer

Court article complémentaire (à lire) : PRÉVENIR le DÉCROCHAGE SCOLAIRE https://centredereussitescolaire.be/2019/04/28/prevenir-le-decrochage-scolaire/

 
Si
vous avez d’autres sujets qui vous préoccupent et s’ils concernent les apprentissages, l’école, vous pourrez trouver des réponses (accès gratuit), en cliquant sur https://centredereussitescolaire.be/2020/02/24/plusde50-reponses-professionnelles-developpees-a-partir-des-questions-qui-nous-sont-posees-depuis-30-ans/

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