L’enseignement obligatoire (sur)vit trop souvent aux dépens de ses (jeunes) usagers.

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Notre système scolaire obligatoire a ses raisons que ni le cœur ni la raison ne peuvent comprendre.
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À leurs 6 ans, les élèves s’avèrent obligés de tracer leur chemin dans un environnement (trop) souvent dysfonctionnel, enfermé dans des représentations fausses des ressources d’apprentissage de ces jeunes apprenants. Et ce n’est pas la faute des enseignants, même si on entend régulièrement en consultation cette réflexion « notre enfant a enfin réussi son secondaire, malgré les professeurs ».

VOICI POURQUOI

  • Les professionnels qui travaillent dans ce système subissent progressivement un formatage figé depuis au moins les années 60. Il impose un filtre qui obture graduellement leur ouverture d’esprit personnelle. Il les confine dans un cadre hermétique. La hiérarchie qui structure cette organisation est verticale, plus le professionnel gravit les niveaux, plus il s’avère contraint de perpétuer ce système, par définition, puisqu’en tant que gradé, il le justifie.
  • Les formateurs des enseignants (hautes écoles, universités) pour la plupart ont été « modélisés » dès leurs 6 ans dans le même moule, puisqu’issus dudit système ; ils n’ont jamais réussi à déverrouiller son cadre, ne fût-ce qu’un peu. Notons que l’importante présence chez nous, de nos sympathiques voisins français comme étudiants ou enseignants d’enseignants en devenir ou pas n’y change rien, leur moule scolaire n’est pas très différent.
  • Il existe depuis toujours une réelle incommunicabilité entre les élèves et les enseignants / les enseignants et les directeurs / les directeurs et la suite de la hiérarchie / le système scolaire obligatoire et le monde extérieur dont les universités.
  • Aucun changement positif au bénéfice de la réussite des élèves ne peut survivre à long terme, il meurt d’inanition ; c’est la perspective des tentatives actuelles aussi, puisque ça a toujours été comme ça, voyez « Qu’elle est vieille, la pédagogie nouvelle, et si peu utilisée, qu’elle est comme neuve ! https://centredereussitescolaire.be/2021/12/05/quelle-est-vieille-la-pedagogie-nouvelle-et-si-peu-utilisee-quelle-est-comme-neuve/» 

EXEMPLE DE COMPORTEMENT INSENSÉ PROPRE À NOTRE CULTURE SCOLAIRE

À l’école, on enseigne de moins en moins et on examine de plus en plus. On augmente le nombre d’examinateurs aux dépens du nombre d’enseignants, on passe beaucoup de temps à imposer des périodes d’examens aux dépens du temps d’enseignement.

Le nombre d’élèves diminue-t-il pour autant ? Ben non évidemment !

Nos pays voisins, ou plus éloignés, les écoles européennes, ou internationales en Belgique ne perdent pas leur temps à cela (pas d’examens en décembre ou janvier, à Pâques, en juin, pas de CEB, ni de CE1D ou CE2D), ils savent la nuisance de ces examens. Les élèves y sont-ils plus heureux ? Oui, pour la grande majorité ! La réussite y est-elle meilleure ? Oui, sans aucun doute ! Mais ça, « notre école » ne peut l’entendre, rappelez-vous, ses murs sont insonorisés, c’est mieux pour conserver la tête dans le guidon.

CONSÉQUENCES ET SOLUTION

Nos propos justifient au moins en grande partie le niveau actuel très élevé de décrochages scolaires, d’absentéismes professoraux, et aussi le taux record de redoublements dans notre enseignement obligatoire par rapport aux autres régions d’Europe, voire plus éloignées.

Mais alors, quoi, n’y a-t-il plus d’espoir, me direz-vous ? Oui, peut-être : 45 ans de formations, de pratique comme animateur, pédagogue, psychologue, psychothérapeute, enseignant, formateur, et aussi de rencontres avec des milliers de jeunes élèves, d’étudiants y compris universitaires, de familles, de professionnels de tous secteurs m’ont amené à proposer une pédagogie dont les éléments ont été validés et le restent, notamment dans des pays européens, mais aussi en Belgique par des sections des écoles européennes, des écoles internationales, des écoles libres non confessionnelles qui proposent des pédagogies « ouvertes ». Il s’agit de la « La pédagogie collaborative https://centredereussitescolaire.be/2021/07/04/si-vous-etes-pour-une-relation-collaborative-harmonieuse-constructive-et-positive-entre-les-usagers-de-lecole-obligatoire-alors-promouvez-la-pedagogie-collaborative/ ».

Son application progressive en plus de rapporter annuellement des millions d’euros (rien que les redoublements nous coûtent 500 à 600 millions d’euros par an, argent qui ne peut donc être investi au bénéfice de l’humain) rendrait les usagers de l’école plus heureux de la fréquenter, en commençant par les élèves, raison d’être de notre enseignement obligatoire.

Seulement, voilà, cette proposition vient d’un professionnel qui se trouve à l’extérieur du cadre hermétique qui enferme l’école obligatoire. Je ne demande qu’une chose, que les professionnels qui y travaillent me démontrent que mon cœur et ma raison peuvent enfin entrevoir un début de réels changements au bénéfice vrai de nos jeunes, sur le plan social, cognitif, et affectif.

En attendant, cesdits jeunes doivent continuer à compter sur leurs parents, et sur eux-mêmes, avant tout.

 
Si
vous avez d’autres sujets qui vous préoccupent et s’ils concernent les apprentissages, l’école, vous pourrez trouver des réponses (accès gratuit), en cliquant sur :
https://centredereussitescolaire.be/2020/02/24/plusde50-reponses-professionnelles-developpees-a-partir-des-questions-qui-nous-sont-posees-depuis-30-ans/

Le Centre de Réussite Scolaire par sa grande indépendance, son type de consultation pluri et transdisciplinaire, et ses 36 ans d’expérience s’avère idéalement placé pour vous informer sur ce qui favorise ou défavorise la réussite scolaire, le bonheur d’apprendre des élèves des plus petits aux plus grands.