L’année scolaire 2022-23, s’avèrera sans doute nuisible pour trop d’élèves de notre enseignement belge francophone, surtout en secondaire, comme d’habitude. Quoique!

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Iniquité scolaire et respect égalitaire

La biologie ne fait pas de sentiment, les ressources d’apprentissage varient d’un apprenant à l’autre, comme d’ailleurs l’environnement socioéconomique, et le filet de sécurité familial.

Si nous voulons que les élèves vivent équitablement leur scolarité, l’enseignement doit intégrer un facteur, celle de l’inégalité (dans son sens d’individualité) indispensable à l’équité nécessaire à toute école qui se veut accessible à tous.

Ainsi, par définition, vouloir évaluer, enseigner une matière programmée de la même façon à un ensemble d’apprenants équivaut à les traiter injustement.

Non respectés entre autres dans leurs capacités d’apprentissage et leurs ressources socioéconomiques, nos adolescents se voient injustement traités par la majorité des professionnels de l’école, comme d’ailleurs l’ont été leurs parents, et grands-parents et donc aussi leurs enseignants, pour peu qu’ils aient été scolarisés dans notre Belgique francophone ; je parle ici de culture scolaire, il n’y a pas de faute, c’est notre histoire.

Pertes énormes d’argent et évaluation scolaire

L’argument financier n’est pas une fin en soi bien sûr, mais les centaines de millions perdus (voir ci-dessous) pourraient être convertis en milliers de professionnels supplémentaires (enseignants, psychologues, pédagogues, etc.) grâce à une rénovation pédagogique sans frais.

Que penser de l’investissement financier important que représente chaque élève (11 500 euros par an ?), un investissement tellement improductif, et qui génère de lourdes pertes financières en particulier pour la majorité des élèves et leur famille.

Pour chaque facture générée à la suite d’un redoublement, mon hypothèse est simple : 11 500 euros en moyenne par doubleur pour l’état, des milliers d’euros pour l’année supplémentaire imposée par l’école pour les parents, et probablement une année de salaire en moins puisque la vie professionnelle de l’apprenant est retardée d’un an. Et il y a des dizaines de milliers d’élèves qui sont obligés de doubler chaque année depuis les années 60 au moins. Faites le calcul !

L’état parle de 500 à 600 millions de pertes annuelles rien que pour lui, l’état ne se soucie pas des pertes d’argent pour les familles, sans compter les conséquences désastreuses pour la confiance en soi du jeune apprenant.

C’est pour cette raison que la pédagogie collaborative (lisez ce court article, vraiment intéressant !) s’avère aujourd’hui aussi fondamentale à développer, elle valorise l’évaluation formative mutuelle et neutralise les effets si nuisibles de l’évaluation sommative sur le plan psychologique, pédagogique, financier, du jeune apprenant. C’EST TOUT BÉNÉFICE TANT POUR LE PLAISIR D’APPRENDRE QUE D’ENSEIGNER !

Deux rappels importants :

1.       De très nombreux élèves restent fort fragilisés psychologiquement et pédagogiquement par les très mauvaises conditions psychopédagogiques vécues depuis mars 2020, à cela s’ajoute le très important absentéisme professoral de cette année 21-22. Trop d’écoles n’ont pas tenu compte de cela et ont mis encore plus de jeunes en échec. Ce problème demeurera pour 2022-2023 !
2.       Certaines écoles, dont des athénées royaux, ont pris la très bonne décision de remplacer les examens de Noël et parfois aussi de juin par des évaluations plus individualisées. Mais elles maintiennent les évaluations sommatives.

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