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Avant de traiter l’élève d’incompétent, de l’accuser de ne pas avoir suffisamment travaillé, surtout quand il affiche plusieurs échecs au bulletin, sans doute mérite-t-il une évaluation diagnostique des apprentissages transdisciplinaire. Une démarche préventive prioritaire!
Quelques raisons à cette affirmation :
- Trop d’étudiants échouent en fin d’année, trop d’étudiants se voient alors forcés de la recommencer, même s’ils en ont déjà répétés précédemment, forcé de se réorienter en urgence. Surtout en 2è, 3è, 4è, 5è et même 6è secondaire générale ou technique. Cette constatation est confirmée par ailleurs, par des statistiques officielles ihttp://www.enseignement.be/public/docs/les-indicateurs-de-l-enseignement-2023-m-j-du-05-03-2024-.PDFF .
- En obligeant une année supplémentaire sans tenir compte de tous les bénéfices, et acquis de l’année écoulée, le système scolaire conteste l’évolution du jeune et ses propres apports !
- Les élèves d’une classe ont appris à se connaître, s’accepter et même s’apprécier. Avant de toucher à l’intégrité d’un apprenant, veillons à bien comprendre et évaluer la situation.
- Un apprenant victime d’un échec assez massif (plusieurs cours ratés), d’un (re)redoublement, d’une réorientation sauvage est TOUJOURS blessé dans son amour propre. Cela « favorise » en plus une mauvaise image de lui auprès de ses condisciples, de ses proches.
- Un doubleur, remis en échec, constitue un indicateur de décrochage scolaire présent ou à venir. (Voir : Prévenir le décrochage scolaire https://centredereussitescolaire.be/2019/04/28/prevenir-le-decrochage-scolaire/)
- Plus de 85%des bisseurs ou des élèves en grande difficulté d’apprentissage offrent des faiblesses dans leurs ressources d’apprentissage qui peuvent en partie au moins expliquer leur dérive. L’utilité de recommencer une année scolaire est aléatoire si les causes de cet échec n’ont pas été mises clairement en évidence.
- Un élève qui doit recommencer son année doit y être préparé, sinon il peut se sentir pris dans un système qu’il verrait comme indépendant de lui, sur lequel il ne peut agir, ce qui risque alors de le cantonner dans une position passive, régressive, voire dépressive. C’est souvent vers la Toussaint que nous voyons des adolescents qui n’ont bénéficié d’aucune évaluation diagnostique ou de préparation.
- Pour la grande majorité des « doubleurs »que nous rencontrons en consultation, le doublement n’était pas indiqué, une remédiation adaptée ou / et une réorientation dans une autre option ou section aurait été nettement plus adéquate. Ce constat se base sur plus de quarante ans de consultation, de recherche, d’enseignement.
- Quelques constatations vieilles de 30 ans reprises d’une publication des Communautés européennes (1994, point C du chapitre Synthèse et perspectives) étayent tout à fait nos propos.
« – Les effets négatifs du redoublement surpassent largement les bénéfices qu’on peut en attendre.
– Inefficace, le redoublement est souvent aussi le résultat d’une décision subjective de l’enseignant.
– Le redoublement affecte la confiance qu’a l’élève en ses capacités d’apprentissage.
– Le redoublement est le plus souvent préjudiciable au développement de l’enfant, mais la promotion automatique ne résout pas pour autant tous les problèmes. »
Comment l’aider concrètement et efficacement ?
En lui faisant bénéficier d’un examen diagnostique pluri et transdisciplinaire des apprentissages. C’est cette évaluation seulement qui offre la meilleure information (complète et détaillée) sur les causes de problèmes scolaires et les solutions les plus adaptées aux apprenants , à leur famille et aussi à l’école. Nous la pratiquons et l’affinons depuis plus de trente-cinq ans.
Cette forme d’évaluation globale associe le point de vue (par ordre alphabétique) logopédique, (ortho)pédagogique, (neuro)psychologique, et systémique. L’équipe est composée de (neuro)psychologues, psycho et ortho pédagogues, d’enseignants, et d’une logopède, ce qui assure notre approche transdisciplinaire.
Bien sûr, si nécessaire, et ça l’est régulièrement, l’élève a intérêt aussi à bénéficier d’un point de vue médical (neurologue, psychiatre, ophtalmologue, ORL), optométrique, nutritionnel, notamment.
Cette démarche s’avère une méthode d’évaluation des apprentissages qui aide à se représenter le sujet, globalement, et de dresser des liens avec les questions posées, les plaintes émises. Bien menée, cette action peut conduire un élève à accomplir un premier progrès rapide, ce qui lui (et sa famille) permet de sentir l’utilité d’une aide proposée à la suite à cette évaluation, à mieux comprendre ses performances scolaires.
Les parents trouvent presque toujours que cet investissement en temps et en argent se montre plus économique à court moyen et long terme que de se contenter de coaching ou leçons particulières, ou pire, d’attendre et de voir. Pour eux, c’est simplement une question de priorité !
- Pour élargir l’information, lisez, regardez ou écoutez :
- Évaluation scolaire. Comment un élève du primaire ou du secondaire peut-il agir sur les évaluations scolaires, les examens, dès ce mois de novembre? https://centredereussitescolaire.be/2018/11/15/comment-un-eleve-du-primaire-ou-du-secondaire-peut-il-agir-sur-les-evaluations-scolaires-les-examens-des-ce-mois-de-novembre/
- Évaluation sanction. Le jugement négatif de l’élève en échec, un effet nocif de notre système scolaire.https://centredereussitescolaire.be/2019/07/04/le-jugement-negatif-de-leleve-en-echec-un-effet-nocif-de-notre-systeme-scolaire/
- Un symptôme, une difficulté? Voyez et écoutez ce que vous pouvez déjà faire !https://vimeo.com/391182352 ou https://centredereussitescolaire.be/videos/ 2è vidéo
- Premier bulletin, premier chagrin ? Du négatif au positif https://centredereussitescolaire.be/2021/10/25/premier-bulletin-premier-chagrin-du-negatif-au-positif/
One thought on “Comment aider réellement un élève en (réelle) difficulté, de façon juste, adaptée et raisonnable ?”
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