
Inclus, un outil de 1ère évaluation de la « cognition scolaire » d’un élève.
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L’élève est limité par ses ressources d’apprentissage lorsqu’il apprend, et donc aussi lorsqu’il doit résoudre ses tâches scolaires. Il y a les ressources d’apprentissage considérées comme une partie de soi innée (le soi physiologique), par exemple offrir une mémoire de ce qui est lu très performante et celles qu’on acquiert (accessibles hors de soi) ; bien sûr, elles passent par lesdites ressources à soi. Dès le début de la vie, l’enfant voit ses moyens-là évoluer biologiquement (maturité des sphères cérébrales, notamment), mais aussi s’enrichir des apprentissages venus de l’extérieur, son histoire de vie se surajoutant à ce « tout » en progression constante.
C’est pour cela qu’il n’y a pas deux intelligences identiques, et surtout pas une supérieure ou meilleure qu’une autre. L’intelligence est multiple, le « QIT » ne représente PAS l’intelligence d’une personne.
N’oublions pas, c’est la réussite qui génère le plaisir d’apprendre en général ou une matière particulière. Pas de réussite, pas de motivation.
Un système d’enseignement construit sans respecter la diversité des ressources d’apprentissage de ses usagers principaux, les élèves, contient en son sein les causes de sa déliquescence.
Comment comprendre ses ressources d’apprentissage ?
Bien sûr, le sentiment de facilité qu’un apprenant éprouve quand il travaille sa lecture, son calcul constitue des indicateurs, comme d’ailleurs la facilité avec laquelle, il mémorise une leçon, il résout un problème. Tant qu’un jeune réussit à l’école sans problème, qu’il n’ait pas de raison de s’inquiéter, il y a peu de chance qu’il se soucie de connaître mieux la nature de ses moyens de base. Quand tout va heureusement, il n’y a pas de problème.
Mais s’il éprouve dans son métier d’élève, des difficultés régulières à réussir des contrôles, à étudier, à se sentir motiver, ou s’il se sent de plus en plus malheureux, alors, il y un problème de moyen, de ressource. Alors il faut lui signaler qu’il peut comprendre ce qui ne va pas, qu’il existe des solutions : il faut faire appel à l’extérieur (de préférence un centre indépendant de l’école), c’est-à-dire à une équipe pluridisciplinaire, sous peine de laisser les difficultés s’accentuer. Penser que ça va s’arranger avec le temps arrange peut-être les adultes, mais jamais les élèves, cette croyance s’avère une des raisons qui rend notre école la pire d’Europe.
L’élève doit augmenter ses acquis scolaires tous les jours d’école, sans, le plus souvent, pouvoir respecter suffisamment ses ressources d’apprentissage.

Voici quelques preuves de non-respect de la variété des ressources d’apprentissage des élèves :
- L’école continue à proposer des apprentissages sous forme de tas (programmes) invariables dans le temps et si peu déformables qu’ils ne s’adaptent vraiment qu’à une minorité d’élèves, sous la houlette des enseignants.
- Notre école obligatoire continue à soumettre ces jeunes usagers à des évaluations identiques, démontrées depuis des décennies comme non pertinentes, non formatives, et non informatives. Elle leur dénie la capacité à développer leur propre aptitude à s’évaluer, à aider l’enseignant à les aider à s’évaluer, par exemple en les informant sur certaines de leurs caractéristiques d’apprentissages.
- Notre école empêche la pédagogie de l’erreur, en la pénalisant systématiquement.
- L’école continue à faire doubler des dizaines de milliers d’élèves par an pour deux ou trois cours en échec, alors que le système d’évaluation, surtout les examens, s’avère non valable et non pertinent. Ils recommencent une année pour peut-être quelques lacunes dans deux ou trois cours ! Pour rappel, un redoublement génère à court, moyen et long terme jusqu’à 40 à 50 000 euros de dépense non constructive, soit environ 500 millions d’euros annuellement !
- Les ressources technologiques d’apprentissage accessibles hors école évoluent à une vitesse ingérable par les professeurs, par les parents, par les apprenants. Par exemple, le smartphone pour de plus en plus d’étudiants est plus apprécié pour apprendre l’anglais que les cours. Mon expérience me montre qu’il est plus efficace, plus adapté pour un grand nombre d’élèves, dont les DYS.
Que faire si l’élève perd pied ?
Se représenter au mieux ce qui ne va pas ; l’enfant, ses parents, voire un enseignant qui le connaît bie remplissent ce questionnaire.
Les avantages essentiels reconnus de ce questionnaire de 1ère évaluation :
- Cibler les problèmes rencontrés par l’apprenant.
- Favoriser une communication entre les divers intervenants.
- Analyser la convergence des points de vue.
- Faciliter l’acceptation de l’utilité d’une évaluation plus complète des difficultés de l’écolier.
- Ce tableau peut être utilisé par un enseignant, un éducateur ou un parent, voire par le jeune lui-même.
Analyse de la cognition lors de tâches scolaires
Date ___________
Nom _______________________________ Prénom ___________________ Âge ________
École ___________________________________ Année scolaire et option______________
Nom de l’évaluateur et son rôle ________________________________________________
Mettre une croix dans la colonne correspondant à votre évaluation. Ceci par rapport aux enfants de son âge. Les remarques supplémentaires éventuelles sont les bienvenues et sont à écrire au verso de cette page.
N° | Critères : ↓ | Non pertinent | Non | Un peu | Régulièrement : Indiquer depuis combien de temps. | Fréquemment : Indiquez depuis combien de temps. |
1 | Le temps de travail à domicile est disproportionné (plusieurs heures par jour, congés compris). | |||||
2 | Il est persuadé que sa façon d’étudier est la bonne, malgré le temps excessif mis, notamment parce qu’il réussit et est reconnu comme un élève très courageux. | |||||
3 | Sa stratégie est basée sur la connaissance superficielle et ne réussit plus. | |||||
4 | Pour lui, connaître est l’essentiel, il pense alors que la matière est automatiquement comprise. Il la reproduit sans analyser le sens. | |||||
5 | Ni lui, ni son environnement proche ne comprennent les raisons de cet échec aussi global. Tous, lui en premier, sont convaincus que c’est passager, que c’est une question de temps, de déclic, de méthode de travail, etc. En tout cas, ils ne peuvent imaginer que ce pourrait être une question d’incompétences. | |||||
6 | Des matières sont mal comprises. | |||||
7 | Ses réponses sont souvent inexactes, mais il ne se remet pas en question ; il pense avoir compris que son erreur est due à l’énoncé, à sa distraction. Il peut croire que c’est souvent l’autre qui se trompe, en l’occurrence le professeur. | |||||
8 | Il fait semblant de savoir. | |||||
9 | Il répond vite, sans prendre de recul, et se trompe le plus souvent. | |||||
10 | Devant une situation nouvelle, il s’agite, adopte des comportements perturbateurs comme faire du bruit, parler, etc. | |||||
11 | Il est victime de faiblesses instrumentales ou intellectuelles. | |||||
12 | Il se voit reprocher : « Tu devrais connaître ça, ça devrait être acquis ! » | |||||
TOTAUX DES COLONNES : |
Conclusions (à remplir par l’évaluateur, ne pas hésiter à utiliser le verso) _____________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
Et librement sur notre site WEB :
- https://centredereussitescolaire.be/2022/12/20/cest-celui-qui-explique-qui-comprend-bien-plus-que-celui-qui-ecoute/
- https://centredereussitescolaire.be/2021/07/04/si-vous-etes-pour-une-relation-collaborative-harmonieuse-constructive-et-positive-entre-les-usagers-de-lecole-obligatoire-alors-promouvez-la-pedagogie-collaborative/
- https://centredereussitescolaire.be/2021/10/13/leleve-aide-son-professeur-a-laider-un-duo-gagnant/
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One thought on “Ne pas confondre ressources d’apprentissage et acquis scolaires, ne pas confondre échec scolaire et manque de travail ou mauvais enseignement !”
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