L’ambition et la culture véhiculées par notre école obligatoire sont la 1ère cause des souffrances sans cesse plus nombreuses de ses usagers

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Préambule

Un pays vaut notamment par sa culture et son ambition.

Cet article ramène ces deux notions, culture et ambition, au monde de l’enseignement obligatoire, la maternelle incluse.

Nous définissons, ici, la culture comme représentant le travail de l’intelligence, de la pensée humaine, et l’ambition comme un désir, une recherche.

Ce point de vue se veut extérieur au système scolaire (voir aquarium et métaphore de l’école obligatoire).

Je vous pose la double question suivante, tout en vous proposant un début de réponse

  • Quelle ambition notre école induit-elle auprès, d’une part, de ses enseignants et de l’autre, auprès de ses élèves, ceux-ci étant la raison 1ère de l’existence de tout le système ?
  • La culture de l’enseignement belge francophone favorise-t-elle un vrai désir d’apprendre chez l’élève, pour lui-même, ce qu’elle prétend lui enseigner ?

Un début de réponse né d’une double observation

Depuis les années 60, au moins, les fondamentaux de notre école tels que l’évaluation, les contenus des cours et leur façon d’être appris par les élèves et au préalable par leurs professeurs, s’avèrent de plus en plus inadéquats et inadaptés à la culture et l’ambition véhiculées par la société hors école.

Une observation de l’intérieur

La dégénérescence progressive, surtout de l’enseignement secondaire général, je la vois et subis depuis 1960, mon entrée en maternelle, bien sûr sans la comprendre à l’époque. Après le secondaire, j’ai commencé à vraiment l’observer de l’intérieur pendant mes études d’instituteur primaire puis de psychopédagogie à l’université. Il y a eu des essais, notamment celui du « Rénové » élaboré fin des années 60, pour se voir, malheureusement, déconstruit progressivement 10 ans plus tard. Le bébé et l’eau du bain furent jetés. (Voir qu’elle est vieille, la pédagogie nouvelle, et si peu utilisée, qu’elle est comme neuve !).

J’ai également observé cette inertie de l’intérieur, depuis 1979, en tant qu’enseignant en primaire, secondaire et à l’université.

Une observation de l’extérieur

Depuis 1986, avec mon équipe (psychologues, logopèdes, psychopédagogues, psychomotriciens), j’ai rencontré des milliers de familles, donc d’élèves fréquentant notre école obligatoire. Les plaintes, les demandes sont les mêmes en janvier 2025, qu’en février 1986, la pédagogie assurée par les écoles n’a pas changé ; ce ne sont ni les parents rencontrés ni mes collègues qui diront le contraire. La consultation pluri et transdisciplinaire du Centre de Réusite Scolaire que je dirige depuis 39 ans occupe une place privilégiée, indépendante ; c’est un magnifique observatoire extérieur de la psychologie et de la pédagogie, scolaires.

Un début de réponse

De ces deux champs d’observation, complémentaires, j’en déduis quatre propositions de changement à appliquer, ensemble, urgemment.

  • La 1ère : remplacer l’évaluation sommative par une évaluation formative mutuelle et donc appliquer la pédagogie collaborative (voir si vous êtes pour une relation collaborative harmonieuse, constructive et positive entre les usagers de l’école obligatoire, alors promouvez la pédagogie collaborative !)
  • La 2ème : revoir le contenu des programmes à la lumière de la psychologie et de la pédagogie, de développement, actuelles.
  • La 3ème : dépolitiser l’enseignement ; chaque fois que des politiciens y touchent, en dehors des finalités philosophiques et politiques, ils le brisent un peu plus, par exemple, en imposant des changements peu réfléchis et peu adaptés aux besoins des élèves, dont les évaluations certificatives (CEB, CE1D, examens, etc.), ou maintenant, en s’en prenant à l’enseignement qualifiant. Des politiques deviennent chefs de l’enseignement communal, provincial, de la région Wallonie-Bruxelles, etc., le temps d’un mandat et indépendamment de leur « CV ».
  • La 4ème : cette proposition-ci devrait favoriser les deux premières, mais dépend entièrement d’une dépolitisation suffisante, c’est-à-dire de la troisième proposition ; elle consiste en la création d’un organisme apolitique qui regrouperait l’ensemble des écoles maternelles, primaires, secondaires, où les personnes seraient engagées pour leurs compétences et expériences, professionnelles, uniquement ; on pourrait enfin y promouvoir une même pédagogie collaborative intelligente et l’appliquer harmonieusement. (Voir autocratie les pseudo-autorités de l’enseignement obligatoire « classique » subventionné belges francophones ne se sont jamais montrées aussi autocratiques et liberticides.).

Bien sûr, c’est un remède de cheval, mais je ne vois aucune alternative à ces changements fondamentaux, à appliquer en même temps, et sans délai. N’oubliez pas, nous avons l’un des plus mauvais enseignements du monde si l’on considère l’investissement financier très élevé consenti par élève ! Une perte d’argent public, aussi inexcusable que ruineuse également sur le plan humain (par an, quatre à cinq cents millions d’euros « perdus » à cause des redoublements et réorientations sauvages. Voir http://www.enseignement.be/index.php?page=28569&navi=4952).

Ces changements auraient un coût faible, et inversement proportionnel à la somme élevée d’efforts nécessaires puisque ceux-ci touchent à une culture scolaire figée depuis au moins 60 ans. Pour rappel, en systémique, il existe une règle majeure : « on ne change pas un système qui dysfonctionne fort en s’appuyant uniquement sur les personnes internes à ce système, puisqu’elles contribuent plus ou moins consciemment, à la pérennisation de ses défaillances. » Cette règle n’a jamais été respectée, ici.

Vous trouverez plus en détail les raisons des changements proposés, dans ce livre numérisé écrit pour vous, facile à consulter, et téléchargeable gratuitement : https://centredereussitescolaire.be/2023/12/16/essai-pour-une-psychologie-et-une-pedagogie-scolaires-plus-heureuses-pour-les-eleves-soumis-a-lenseignement-obligatoire/

Soyons sûr, que tout essai de changement partiel de notre système scolaire, c’est-à-dire qui n’applique pas mes trois propositions, ensemble, se fera, une fois encore, aux dépens de l’ambition et de la culture véhiculées par notre école obligatoire, donc des élèves.

  Propositions gratuites qui se veulent positives, constructives ; elles sont pensées pour aider tous les usagers de l’école   Après presque 50 ans de formations, d’expériences multiples, je souhaite partager une information professionnelle, validée, destinée à aider directement les parents, les élèves, les étudiants ET même les enseignants, si seuls devant les difficultés qu’ils rencontrent. Et ce GRATUITEMENT. Comment ? : En téléchargeant un livre numérisé de plus de 200 pages qui traite des 50 thèmes les plus abordés en consultation par les élèves et les parents, facile à lire, et proposant de nombreux liens hypertextes : Essai pour une psychologie et une pédagogie, scolaires, plus heureuses pour les élèves soumis à l’enseignement obligatoire https://centredereussitescolaire.be/2023/12/16/essai-pour-une-psychologie-et-une-pedagogie-scolaires-plus-heureuses-pour-les-eleves-soumis-a-lenseignement-obligatoire/ En consultant la centaine d’articles, et les quelques vidéos toujours gratuitement : https://centredereussitescolaire.be/2020/02/24/plusde50-reponses-professionnelles-developpees-a-partir-des-questions-qui-nous-sont-posees-depuis-30-ans/ En vous abonnant à l’infolettre périodique : https://centredereussitescolaire.be/newsletter-2/ En partageant cet article avec qui vous estimez, ou que vous voulez aider, informer.  

Le Centre de Réussite Scolaire par sa grande indépendance, son type de consultation pluri et transdisciplinaire, et ses 39 ans d’expérience s’avère idéalement placé pour vous informer sur ce qui favorise ou défavorise la réussite scolaire, le bonheur d’apprendre des élèves des plus petits aux plus grands.

Idées psychopédagogiques fiables pour entamer ce 2è trimestre

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Préambule

  • L’élève ne commence pas ce trimestre en remettant les compteurs à zéro, il porte l’expérience de 4 mois de vécu et d’acquis, scolaires.
  • Il conserve les mêmes professeurs ; le même programme continue à être enseigné ; ses professeurs gardent pour la plupart la même façon d’évaluer les apprentissages et l’élève garde les points obtenus depuis septembre. Rappelons-nous que nos jeunes apprenants ne peuvent a priori compter que sur eux-mêmes et leur famille.(Voir : https://centredereussitescolaire.be/2019/03/03/soyons-justes-quand-nous-accusons-un-eleve-dincompetence/)
  • La fin du mois de janvier marque la moitié de l’année scolaire.

Quelques informations et conseils qui ont fait leurs preuves

  • C’est celui qui explique qui comprend, donc comprendre la nature de ses erreurs ou de ses réussites passe par l’explication orale des questions, productions, exercices, non réussis.  Alors, demandez une copie des productions des évaluations (examens) qui vous intéressent, peu importe l’accueil que l’école fera à cette demande, un arrêté ministériel l’oblige à remettre une copie (pas une photo avec un smartphone). Voici des idées et conseils pour réagir positivement à une évaluation ou un examen, raté , cliquez ! : https://centredereussitescolaire.be/2018/10/11/evaluation_rateeje_reagis_positivement/
  •  La première semaine de la rentrée des vacances de Noël, en Belgique francophone, autorise le changement d’école, voire d’orientation scolaire. Bien sûr, une telle décision doit être réfléchie, mais on ne demande pas encore et encore à un élève ce qu’il ne peut pas donner, sous peine de décrochage, de réactions dépressives ou agressives. Passé ce délai, un tel changement doit bénéficier d’une dérogation, n’hésitez pas à recourir à ce moyen si vous voyez votre enfant sombrer. Un avis psychologique, médical suffit, surtout si un examen diagnostique pluridisciplinaire justifie cette dérogation (voir https://centredereussitescolaire.be/2019/02/18/evaluer-leleve-pour-apprecier-ses-ressources-dapprentissage-avec-discernement/ ).
    De toute façon, si le jeune n’arrive pas à sortir de sa spirale d’échecs, le changement doit bien se penser dès ce 2è trimestre en vue de l’année prochaine. Un plan B se prépare bien à l’avance.
  • Comprendre avant de mémoriser, quand c’est possible, c’est mieux
    Le préalable à toute mémorisation : l’explicitation de contenu, c’est celui qui explique quelque chose qui comprend cette chose, bien plus que celui qui l’écoute !
    « Explique-moi de quoi cette matière parle et ce que tu peux en dire comme si j’étais un élève qui n’a rien compris, qui était absent. » L’apprenant se voit proposer de compléter ses explications à l’aide de références externes (cours, livres, personnes, vidéos, etc.). Puis, il est amené à voir s’il y a des différences entre ses deux explications (références internes et externes), c’est une forme d’autoévaluation.
    Cette méthode fait partie de la métacognition (Processus par lequel un élève prend conscience de ses facultés et activités cognitives, et qu’il peut agir sur ses façons d’étudier).

Rappel important pour bien comprendre les effets encore actuels des conditions pédagogiques et scolaires dans lesquelles les élèves ont vécu deux années scolaires consécutives (2019-20, 2020-21)

À la suite des décisions prises pour lutter contre la Covid-19, les enfants et adolescents ont souffert et souffrent encore, même si 2 ans et demi se sont déroulés depuis la fin des confinements et gestes barrières :

Ø  Du manque de jours d’enseignement qui furent générés pendant plus d’un an
Ø  D’un grand manque d’encadrement scolaire à l’époque doublé d’une expérience d’école à la maison non maîtrisée et très différemment vécue
Ø  D’un manque préjudiciable d’activités sociales, des élèves ont perdu certaines facilités de contact
Ø  D’un manque handicapant d’activités physiques ; certains n’ont pas repris les activités abandonnées ni choisi de nouvelle
Ø  D’un environnement familial, sociétal, soumis à des tensions inattendues, traumatisantes, dont les effets professionnels ne sont pas terminés
Ø  Le port du masque par l’enseignant rendit l’apprentissage (et l’enseignement) de la lecture, plus difficile, et énergivore. Pensons à ceux qui éprouvent en plus des difficultés « dys » !
Ø  Les programmes ont continué à être enseignés, sans considérer les mois de non-enseignement. « L’élève n’a qu’à se débrouiller pour combler ses lacunes »
Ø  Les élèves qui étaient en 1ère primaire, 1ère secondaire, et 1er bachelor en mars 2020, en ont particulièrement pâti et pour beaucoup en pâtissent encore ce mois de janvier 2025, 57 mois plus tard
  Propositions gratuites qui se veulent positives, constructives ; elles sont pensées pour aider tous les usagers de l’école   Après presque 50 ans de formations, d’expériences multiples, je souhaite partager une information professionnelle, validée, destinée à aider directement les parents, les élèves, les étudiants ET même les enseignants, si seuls devant les difficultés qu’ils rencontrent. Et ce GRATUITEMENT. Comment ? : En téléchargeant un livre numérisé de plus de 200 pages qui traite des 50 thèmes les plus abordés en consultation par les élèves et les parents, facile à lire, et proposant de nombreux liens hypertextes : Essai pour une psychologie et pédagogie, scolaires, plus heureuses pour les élèves soumis à l’enseignement obligatoire https://centredereussitescolaire.be/2023/12/16/essai-pour-une-psychologie-et-une-pedagogie-scolaires-plus-heureuses-pour-les-eleves-soumis-a-lenseignement-obligatoire/ En consultant la centaine d’articles, et les quelques vidéos toujours gratuitement : https://centredereussitescolaire.be/2020/02/24/plusde50-reponses-professionnelles-developpees-a-partir-des-questions-qui-nous-sont-posees-depuis-30-ans/ En vous abonnant à l’infolettre périodique : https://centredereussitescolaire.be/newsletter-2/ En partageant cet article avec qui vous estimez, ou que vous voulez aider, informer.  

Le Centre de Réussite Scolaire par sa grande indépendance, son type de consultation pluri et transdisciplinaire, et ses 39 ans d’expérience s’avère idéalement placé pour vous informer sur ce qui favorise ou défavorise la réussite scolaire, le bonheur d’apprendre des élèves des plus petits aux plus grands.