Les étudiant.e.s du secondaire ne sont pas prêt.e.s pour passer les examens en juin. Ni psychologiquement, ni pédagogiquement, ni moralement. Ils le disent !

Les recours à leur secours, lisez ou écoutez !

Rappelons que depuis un an et demi nos adolescent.e.s souffrent :

  • d’un manque dramatique d’encadrement scolaire,
  • d’un manque préjudiciable d’activités sociales,
  • d’un manque handicapant d’activités physiques,
  • d’un environnement familial, sociétal soumis à des tensions inattendues, traumatisantes.

Recours au secours des élèves

Plus que jamais en juin 2021, chaque étudiant.e.s qui se verra menacé.e de réorientation sauvage ou de redoublement, devrait avec l’aide de sa famille ou d’Infor Jeunes (https://inforjeunes.be/), procéder à un recours interne dès la remise des résultats, même si « l’école » vous dit que ça ne sert à rien ! Cette procédure consiste généralement à rédiger une lettre à l’attention de la direction de l’école dans laquelle sont développés les arguments de l’élève. Dans certains établissements, l’élève et ses parents sont invités à rencontrer le chef d’établissement ou son délégué pour défendre leurs arguments (trop souvent c’est pour décourager la démarche, mais tenez-bon !). L’école doit vous fournir les documents pour ce faire.

Si le recours interne est refusé, procédez au recours externe :

 http://www.enseignement.be/index.php?page=26245&navi=2032  

Notre conseil vaut aussi pour les CEB « raté » : http://www.enseignement.be/index.php?page=24561

Vous pouvez déjà utiliser les arguments suivants, à adapter à votre enfant.

  • Les élèves du primaire et du secondaire ont TOUS été confinés au moins une fois depuis le mois de mars 2020.
  • Du mois de mars au mois de juin 2020, ils ont souvent été empêchés de suivre les cours et ont ainsi été privés d’enseignement.
  • Les étudiants dès la 3è secondaire générale, technique ou professionnelle ont été confinés à mi-temps dès octobre 2020.
  • Ces adolescent.e.s ont TOUS été empêché.e.s d’enseignement correct à mi-temps.
  • De très nombreux professeurs n’ont pas voulu ou pu enseigner via le distanciel, donc l’écran, depuis un an et demi.
  • Beaucoup se sont contentés d’envoyer des travaux sous forme WORD ou PDF, ou encore les ont-ils donnés lors des cours en présentiel, en vue d’occuper leurs élèves l’autre mi-temps.
  • De nombreux professeurs ont donné des tâches à exécuter ou feuilles à étudier, à la maison pour ensuite quand ils reviennent en classe, soumettre leurs étudiants à des évaluations sommatives sur ces matières non enseignées.
  • Presque tous les étudiants qui doivent se soumettre à des examens en juin seront évalués en partie sur des matières non enseignées !
  • Déverser des exercices, des devoirs par ordinateur, voire sous forme de photocopies ou de livres, n’est pas enseigner.
  • Les étudiants ne sont pas traités équitablement, puisqu’ils ne rencontrent pas les mêmes conditions d’évaluation selon l’école qu’ils fréquentent, à année égale. Les autorités ont interdit à juste titre les examens en juin 21 pour les élèves des écoles secondaires de la Communauté Française. Ceux-ci bénéficieront donc de deux à trois semaines en plus d’enseignement.
  • NI les élèves NI les enseignants n’ont appris à apprendre ou à enseigner via Internet ou à distance, ou si peu.
  • Faire passer des examens n’est pas enseigner.

Nous ne jugeons pas les professeurs, nous espérons simplement sensibiliser les professionnels de l’enseignement qui ne réalisent pas pleinement la pénibilité de cette longue période pour les élèves et leur famille. Rappelons qu’un élève qui ne se sent pas bien ne doit pas aller à l’école, ne doit pas passer d’examen, il doit consulter son médecin. Il a droit comme tout le monde à un certificat médical si nécesssaire.

Acceptons constructivement que des pans des programmes scolaires ne soient pas enseignés ; cela ne veut pas dire pour autant que les élèves ne les apprendront jamais. Faisons-leur confiance, faire confiance en l’avenir !

Il vaut mieux plusieurs criminels en liberté, qu’un innocent en prison, dit-on !

Et bien, nous, nous pensons qu’il vaut mieux que 100% des élèves passent d’année, car il est démontré depuis plus de 30 ans que doubler est pire que bien, que pour au moins 85% des bisseurs potentiels, il existe de meilleures solutions. Pas de redoublement sans évaluation diagnostique pluridisciplinaire suivie de conseils constructifs (voir https://centredereussitescolaire.be/2018/10/11/evaluation-diagnostique-des-apprentissages-avant-de-doubler/)

Sites qui offrent des conseils au sujet des recours :

Pour plus de détail :

Écoutons la parole de l’étudiant.e, ce qu’elle ou il peut nous dire ou conseiller pour améliorer sa réussite scolaire!

À lire ou/et à écouter
Info-audio 8
:

Quelle belle décision prise par les autorités de l’enseignement public ce 3 mai 2021 d’annuler les examens de juin (sauf CEB, CE1D et 6è secondaire, malheureusement) ! Elle est heureuse, bienveillante, parce que les conditions d’apprentissage scolaire n’ont jamais été « aussi pires », parce que la majorité des adolescent.e.s est empêchée plus ou moins fort d’école depuis mars 2020. Rappelons que les pays voisins NE PRATIQUENT PAS les examens, ni à Noël, ni à Pâques ni en juin, sauf pour sanctionner la réussite du secondaire.

Pourquoi maintenant ?

Profitons de ce moment particulier pour OFFRIR la parole aux élèves ! Par exemple en leur posant quelques questions du type : « Qu’est-ce qui est difficile pour toi ? Comment vis-tu le confinement et l’école depuis mars 2020 ? Comment les professeurs t’enseignent-ils en « distanciel » ? Est-ce que tu trouves que les examens de juin ou de Noël t’aident à apprendre les cours, à progresser ? Que proposes-tu pour te sentir mieux apprendre ? »

Preuves

Nous sommes début mai 2021, et comme je tape ces mots-clés sur des moteurs de recherche : « Professeur ou enseignant qui écoute l’élève », j’obtiens très très peu de résultats, en revanche, si je tape l’inverse, « Élève écoute professeur », plein de liens apparaissent ! Ceci confirme la pertinence de cet article. Il n’y a pas de faute, c’est une règle culturelle. L’adulte ne donne pas (assez) la parole aux jeunes, l’enseignant le fait encore moins ; il n’a pas appris à le faire. Il ne l’a (sans doute) pas expérimenté, s’il a été élève dans une école classique, bien « de chez nous ». La semaine passée, avant la sage décision d’annuler les examens de juin, sauf les CEB, CE1D et 6è secondaire, malheureusement, un journaliste de la RTBF a interrogé les élèves d’une classe d’adolescent.e.s : « Qui souhaite les examens en juin ? », 9/10 sont contre. Leur professeur, à cette même question, répond « c’est important de les faire » ! Une école secondaire réalise la même enquête, les élèves, ici des centaines, répondent en grande majorité « non » à ces examens, la majorité des professeurs « oui », donc la direction a maintenu les examens (vont-ils changer d’avis, vu la réaction bienveillante de l’enseignement public ?) ! Une minorité petite écrase la majorité, ici très grande.

Est-ce justifié de les laisser parler ?

Quoi ? me direz-vous ! Mais en principe, ce ne sont pas les élèves qui dictent les choses à faire à l’école ! Pourquoi alors écouter les enfants de la maternelle au secondaire, ce n’est pas au programme ?

Aux questions proposées plus haut, prenant l’avis des étudiants, ici de la3è à la 6è secondaire, tous les jeunes qui nous ont consultés soulignent qu’ils ne veulent pas des examens en juin, qu’ils préfèrent que les professeurs continuent à leur enseigner les matières. Tous ont exprimé une peur de rater l’année, qu’ils se sentent mal apprendre.

Notre métier de thérapeute est justement d’écouter, de comprendre la perception que le jeune a de sa vie d’élève, de ses enseignants, de son présent, passé, futur, etc. Nous pouvons affirmer avec certitude que leur permettre de répondre à ces questions posées plus haut ET d’en tenir compte, facilitera leur réussite scolaire ET l’efficacité des enseignants qui les écouteront.

Encore des arguments

Notre expérience nous montre depuis 45 ans, que les professeurs, les écoles, les cultures scolaires qui écoutent et tiennent compte de la parole des élèves, même en maternelle, offrent un enseignement où les usagers (élèves, parents, enseignants, etc.) sont plus heureux, des élèves plus autonomes, et le doublement y est vraiment rare. Cela étant, ces jeunes réussissent au moins aussi bien leurs études supérieures que les étudiants « bien de chez nous ».

Jamais il n’a été aussi vital de les écouter, de leur donner la parole, d’entendre les représentations qu’ils ont des difficultés qu’ils éprouvent, de ce qu’ils peuvent nous proposer pour les aider. Ils sont les premiers acteurs de leur propre réussite scolaire, il est de notre responsabilité de les y responsabiliser positivement, constructivement. Faisons leur confiance, nous le méritons !

RAPPELONS-NOUS : DIDACTIQUE POSITIVE donc individualisée + ÉVALUATION FORMATIVE CONTINUE => PÉDAGOGIE ANTIDÉPRESSIVE

Harcèlement psychologique et pédagogique assuré par certains enseignants ?

La décision heureuse et bienveillante des autorités de l’enseignement public d’annuler les examens au secondaire en juin comme cité plus haut n’est pas reprise par l’enseignement catholique (pour le moment), leurs écoles semblent libres de les imposer ou pas. Une injustice manifeste ; des adolescents sont injustement traités différemment, c’est une grave discrimination. Déjà, des parents nous ont dit à quel point ils en sont indignés, leurs enfants devant revoir la matière depuis janvier, voire septembre, sans considération des très mauvaises conditions d’apprentissage assurées par cesdits enseignants, même si c’est malgré eux ! On peut parler ici de harcèlements psychologiques et pédagogiques inacceptables. Parents, vous devez défendre vos enfants s’ils sont victimes de ces examens, vous en avez le droit, le devoir. Refusez cette situation nuisible en vous informant sur le plan juridique ! Un.e étudiant.e déprimé.e, épuisé.e, surmené.e ne doit plus aller à l’école, c’est son droit, comme pour l’adulte ; le médecin de famille doit être consulté. Il faut écouter nos jeunes.

Didier Bronselaer

Si vous avez une question qui vous préoccupe et si elle concerne les apprentissages, l’école, vous pourrez trouver des réponses (accès gratuit), en cliquant sur https://centredereussitescolaire.be/2020/02/24/plusde30-reponses-professionnelles-developpees-a-partir-des-uestions-qui-nous-sont-posees-depuis-30-ans/

Le Centre de Réussite Scolaire par sa grande indépendance, son type de consultation pluri et transdisciplinaire, et ses 35 ans d’expérience s’avère idéalement placé pour vous informer sur ce qui favorise ou défavorise la réussite scolaire, le bonheur d’apprendre des élèves des plus petits aux plus grands.

Stop aux examens sanctions surtout dans l’enseignement secondaire !

Des dizaines de milliers d’enfants et adolescents menacés de maltraitance psychologique et pédagogique (supplémentaire ?) à cause d’examens sanctions inappropriés prévus en juin !

À lire ET à voir ou écouter !

Le Centre de Réussite Scolaire par sa grande indépendance, son type de consultation pluri et transdisciplinaire, et  ses 35 ans d’expérience s’avère idéalement placé pour vous informer sur ce qui favorise ou défavorise la réussite scolaire, le bonheur d’apprendre des élèves des plus petits aux plus grands.

Mesdames et messieurs les enseignants, aidez les adolescents à terminer l’année scolaire sans les décourager, les démobiliser, les démoraliser, les démotiver encore plus, s’il vous plait !

  • Avant le confinement de mars 2020 rappelons-nous : notre école secondaire engendrait le plus de redoublements d’Europe, les décrochages scolaires et l’absentéisme professoral étaient au plus haut !
  • Depuis un an nos adolescent.e.s souffrent :
  • D’un manque dramatique d’encadrement scolaire
  • D’un manque préjudiciable d’activités sociales
  • D’un manque handicapant d’activités physiques
  • D’un environnement familial, sociétal soumis à des tensions inattendues, traumatisantes.
  • Malgré les injonctions de ne pas soumettre les élèves à des examens et d’éviter de les faire doubler, des autorités de l’enseignement, ministre comprise, trop d’élèves ont été forcés de doubler en juin passé. 9 redoublements sur dix s’avèrent pires que bien.
  • Aujourd’hui trop d’écoles, après avoir infligé des examens en janvier ou février passé et sans aucune considération pour les très mauvaises conditions d’enseignement et encore plus d’apprentissage veulent en imposer en juin prochain, de ces examens, de ces évaluations nuisibles !

Est-ce une façon de traiter des dizaines et dizaines de milliers de jeunes en partie déprimés, voire malheureux ?

Après 45 ans de formations et de pratique, le thérapeute psychologue, pédagogue et enseignant que je suis vous conseille ce qui va suivre, et je ne suis pas le seul :

Offrons à chaque étudiant du secondaire pour ce 3è trimestre : une pédagogie positive, donc une évaluation formative continue. Sur le plan psychologique, il se sentira valorisé dans son autonomie, considéré, et sur le plan pédagogique grâce à l’évaluation formative continue, il pourra se situer dans la maîtrise de la matière, élaborer au besoin un programme de remédiation, de rattrapage pour les vacances d’été.

Usagers de l’école, donc aussi parents, vous avez le droit d’agir en faveur du bien-être des jeunes, de refuser ces évaluations si nuisibles. Profitons de cette période d’incertitude pour enfin changer notre culture scolaire si négative. Le redoublement, un cancer de notre enseignement secondaire qui génère notamment les pathologies qui s’expriment par les mal-être envahissants suivants : la peur du professeur, la peur de rater, de décevoir ceux qu’on aime, dont soi-même, des angoisses qui s’expriment par des pleurs, des vomissements, des maux de ventre, voire de la panique. Ces pathologies inhibent l’expression de l’intelligence, sabotent la capacité de répondre aux évaluations sommatives puisque celles-ci utilisées pour culpabiliser l’élève, ses parents, pour faire doubler « nos » adolescents.

Ceci se rajoute aux problèmes psychologiques graves conséquents aux confinements, à la pandémie. Nos jeunes ne méritent pas ça après tant d’efforts !

Peut-être comprenez-vous mieux notre thèse :

Pédagogie positive + évaluation formative continue => pédagogie antidépressive

Didier Bronselaer

Liens URL d’articles qui enrichissent notre propos :

https://centredereussitescolaire.be/2021/02/03/appel-urgent-a-tous-les-enseignants-et-responsables-des-ecoles-primaires-et-surtout-secondaires-au-benefice-psychologique-des-eleves-de-lenseignement-obligatoire-belge-francophone/

– Les élèves aident les enseignants à les aider, que du positif ! Voir la vidéo : https://vimeo.com/427406121   ou https://centredereussitescolaire.be/videos/

– Évaluation sommative après avoir vu cette vidéo, vous verrez l’évaluation sommative, les points, autrement! VOIR :  https://vimeo.com/386748742 ou https://centredereussitescolaire.be/2020/01/23/lassommante-evaluation-sommative/

Si vous avez une question qui vous préoccupe et si elle concerne les apprentissages, l’école, vous pourrez trouver des réponses (accès gratuit), en cliquant sur https://centredereussitescolaire.be/2020/02/24/plusde30-reponses-professionnelles-developpees-a-partir-des-uestions-qui-nous-sont-posees-depuis-30-ans/

Les devoirs et les leçons, souvent le poids de trop !

Cliquer pour écouter tout en lisant
La réussite scolaire ne doit pas dépendre des devoirs et des leçons. Il est important que ceux-ci ne soient pas le prétexte d’une surconflictualisation des relations familiales. Pour régler un tel problème, un contact direct entre les parents (les deux de préférence) et l’école constitue une bonne démarche.

D’abord une mise au point ensuite de bons conseils, à lire et/ou écouter

A) Commençons par une mise au point bien nécessaire !

  • Avez-vous remarqué cette injustice des adultes envers les élèves ? On a tendance à juger un élève selon le temps qu’il passe à travailler pour l’école, HORS de l’école ! On oublie de tenir compte des 7h de cours du jour (5h le mercredi), 32 à 33h de travail, déniées, par semaine. Essayez toujours d’appliquer ce raisonnement à ces mêmes adultes ! Je ne m’y risquerais pas.
  • Saviez-vous que dans des pays voisins, les écoliers n’ont ni devoir ni leçon, avant 10-11 ans ?
  • Le temps moyen de concentration d’un adulte en cours du soir est de 25 minutes.
  • Un conseil à surtout ne pas suivre : « Il faut travailler 2h après l’école ! », les tâches scolaires à domicile constituent une grande cause de l’épuisement physique et moral des élèves, et ce dès les primaires. Nous vous renvoyons à l’article sur le surmenage scolaire (ci-dessous).

B) Conseils méthodologiques

I. Devant l’ensemble des tâches scolaires à exécuter, je commence par la matière la plus contraignante à mémoriser ou à comprendre, comme une leçon ou des exercices, pour ensuite passer à plus facile. Ainsi, je respecte l’évolution de la fatigue qui me rend de moins en moins disponible.

II. Une démarche logique pour maîtriser une matière :

1. Je tente de la comprendre, en essayant de l’expliquer de mémoire (explicitation de contenu) comme à un élève qui n’a rien « pigé », puis je vérifie l’explication à l’aide du cours, d’un livre. C’est efficace.

2. Avant de s’appliquer sur les exercices, s’il y en a, je mémorise les règles, définitions, propriétés utiles pour les résoudre. Face aux exercices à résoudre, de mémoire, j’écris, s’il y en a, les formules ou propriétés sur une feuille, puis je résous ces exercices du plus facile au plus difficile, avec les formules sous les yeux. De ce fait, je ne suis pas obligé d’effectuer deux choses à la fois : appliquer des formules ou des règles et m’en souvenir.

3. Relire les cours du jour s’avère nettement moins rentable que d’aborder les matières du lendemain en expliquant de mémoire puis à l’aide du cours ce qui a été fait la dernière fois au cours. Plusieurs avantages : accrocher plus facilement la suite, répondre plus aisément en cas de contrôle surprise, et si problème, je peux en parler directement le lendemain au professeur, pas de perte de temps.

À noter:

  • Les aménagements raisonnables sont à appliquer évidemment aux tâches scolaires à domicile, les élèves « dys » restent « dys » après l’école ! Pour rappel, les aménagements raisonnables sont des conseils pédagogiques et psychologiques destinés à aider les élèves victimes de troubles envahissants d’apprentissage et leurs aidants à mieux « apprendre et enseigner ».
  • Les tâches scolaires à résoudre à domicile doivent s’adapter aux ressources d’apprentissage de l’apprenant, sous peine de « contre-travail ».

Remarques pour les adultes aidants :

Évitez d’ajouter du pain sur la planche à celui donné par le professeur ! Proposer un exercice supplémentaire si le jeune s’oppose peut provoquer un ras-le-bol. Il ne faut pas oublier que l’élève termine sa journée de travail. En plus cela favorise une confusion entre le rôle de parent et celui d’enseignant « Le professeur a dit que. Il n’a pas donné ces exercices. Etc. » L’enfant attend une autre relation avec sa famille.

– Expliquer plus que ce que l’apprenant sollicite parce qu’on souhaite le mieux pour son fils ou pour sa fille risque de l’amener à ne plus vouloir demander d’aide, même s’il sait en avoir l’utilité. Par exemple, les papas qui au lieu de répondre à une question précise et courte, revoient le sujet depuis le début. Faites confiance à votre enfant, répondez juste à sa demande, laissez venir !

Fixer un temps et une quantité de travail identique pour chaque écolier ne rencontre ni le rythme de chacun ni leurs besoins. Réfléchissons avant d’affirmer : « Il faut étudier 2 heures par jour ! »

– Le temps qu’une personne passe à étudier compte beaucoup pour elle, mais ses proches, les enseignants ne le perçoivent pas forcément ainsi. Ils ont parfois tendance à sous-estimer le temps de travail fourni par les élèves qui échouent. Ceux-ci se sentent alors incompris, à juste titre !

– Les enseignants ne se coordonnent pas (toujours) et (trop) souvent, les élèves se voient surchargés, comme préparer deux évaluations sommatives pour le même jour et parfois, plus.

– Les devoirs et leçons avant 14 ans sont essentiellement liés à la culture scolaire d’une région, peu ou pas à la maîtrise des matières par les élèves, il y a la journée à l’école pour cela.

RAPPELONS-NOUS : DIDACTIQUE POSITIVE donc individualisée + ÉVALUATION FORMATIVE CONTINUE = PÉDAGOGIE ANTIDÉPRESSIVE

L’équipe

https://centredereussitescolaire.be/2020/08/17/le-surmenage-scolaire-le-comprendre-le-soigner/

Si vous avez une question qui vous préoccupe et si elle concerne les apprentissages, l’école, vous pourrez trouver des réponses (accès gratuit), en cliquant sur https://centredereussitescolaire.be/2020/02/24/plusde30-reponses-professionnelles-developpees-a-partir-des-uestions-qui-nous-sont-posees-depuis-30-ans/

Les MATHS à l’école secondaire, ha la la !? Vous pouvez sûrement MIEUX LES AIMER !

Partie 2 section 2, CONSEILS MÉTHODOLOGIQUES
destinés aux adolescents du secondaire

Info-audio 6, à trois voix! Écoutez et/ou lisez !

Cet article suit la 1ère partie, « À savoir » : https://centredereussitescolaire.be/2021/01/14/les-maths-ha-la-la-pffffffff-si-malaimees-il-y-a-de-quoi/

Et la section sur les conseils méthodologiques « Pour les enfants » : https://centredereussitescolaire.be/2021/01/29/les-maths-a-lecole-ha-la-la-mieux-les-aimer-si-si-cest-possible/ 

Cette 2è partie, CONSEILS MÉTHODOLOGIQUES, est subdivisée en deux :

Section 1, pour les enfants en primaire (le précédent article)

Section 2, pour les étudiants en secondaire (le présent article)

Rappels

  • Une notion mathématique de base mal apprise peut affecter l’apprenant tout le long de sa scolarité. Trop nombreux sont ceux qui développent une mauvaise méthode de travail pour étudier la mathématique.
  • L’élève aborde les secondaires après avoir (mal)appris un programme mathématique mal adapté aux ressources d’apprentissage de la majorité des élèves, depuis leur 1ère primaire. Beaucoup en ont gardé un complexe de « faible en math ».
  • L’élève n’a prise que sur lui-même, pas sur la didactique du professeur, pas sur le programme (mal construit chez nous), pas sur l’évaluation sommative (source de nombreux échecs).
  • Le programme mathématique en secondaire continue à s’avérer au moins aussi inadapté aux ressources des élèves qu’en primaire, sinon que les conséquences se montrent de plus en plus destructrices.
  • Les leçons particulières par leur haute fréquence prouvent l’inadéquation de l’enseignement des maths, son injustice sociale et cognitive.
  • L’étude de la mathématique ne rend pas plus intelligent que n’importe quelle autre matière, sports compris.

Conseils à appliquer sans modération, liste assurément non exhaustive 

  1. Prendre son temps. Progresser petit à petit au gré des tâches réussies. Petit pas par petit pas.

2. Chaque apprenant prend un temps différent à respecter, et ce pour chaque notion à apprendre. Manipuler, dessiner, bouger, se mettre en situation. Vous voyez, l’âge passe, pas les conseils ! Même l’utilisation des doigts reste indiquée (dixit Ewald Velz, « Initiation aux mathématiques par le bon usage des doigts »  éditions Academia, 2020).

3. Amener le jeune à expliquer ce qu’il fait, à jouer au professeur, à donner des exemples. Tant mieux si ça l’amuse !

4. Utiliser le matériel qui fait partie de l’environnement du jeune, c’est possible tant pour les équations, pour le théorème de Thalès que pour bien d’autres sujets, etc.

5. Lors de l’étude d’un sujet (devoirs, et leçons), amener l’élève à manipuler et expliquer ce qu’il est en train de faire. Vérifier s’il comprend les énoncés en l’amenant à les expliquer. Il vaut mieux un exercice, une définition, une propriété, expliqué, construit par lui, que plusieurs sans cette démarche.

Mémoriser une définition :

Un principe : Un scientifique qui définit une notion par écrit passe souvent par l’observation, puis par la description. Par exemple, le volume du cube a été d’abord observé, manipulé, puis dessiné et défini en mots. La méthode suivante respecte la même logique.

Une procédure

1. Pendant que je lis la définition, la propriété, je la dessine ou la schématise ; j’essaye d’exécuter ce qui est écrit. Je « parle », j’explique les liens entre le dessin, la manipulation et le texte.

Normalement, le fait de dessiner, visualiser,  aide à « comprendre ».

2. Ensuite je lis la définition mot à mot en précisant les liens avec le dessin, puis à partir de mon dessin, schéma, sans regarder l’écrit, j’évoque la théorie, si possible au mot à mot.

3. Enfin, sans référence externe, mais en pensant à mon dessin, je cite la définition mot à mot. Ma production écrite (schémas, tableaux, etc.) est réalisée une fois pour toutes. En vue d’un contrôle, il me suffit de réciter la théorie en m’appuyant sur mes dessins, ou schémas sans avoir relu.

Observations tirées de la pratique :

– Plus un apprenant éprouve des faiblesses du raisonnement spatial, plus il éprouve des difficultés à apprendre les mathématiques.

– Peu savent la signification des termes comme démontrer, thèse, hypothèse, rapport, etc. Ils ne visualisent pas ce vocabulaire, du coup ils procèdent essentiellement à une reproduction dénuée de sens.

La mathématique constitue un langage en soi. Se penser fort ou faible en calcul ne prédit pas de sa force en mathématique ; de même, dire à un jeune qu’il n’est pas doué pour les mathématiques à la suite d’échecs dans ce cours équivaut à suggérer à une personne qu’elle n’est pas douée en sport en général, parce qu’elle ne réussit pas bien actuellement une discipline sportive particulière, dans certaines conditions. Répondre à la question « Qu’est-ce qui me fait croire qu’il n’est pas doué en mathématiques ? » me semble plus constructif. C’est avant tout le problème de l’adulte qui pose cette question.

À continuer d’éviter :

  • L’évaluation sommative dénature tout apprentissage, et génère des blocages parce qu’elle détourne le jeune de son épanouissement personnel (se sentir apprendre pour SOI) vers une course aux points pour faire plaisir aux autres.
  • Les points ne représentent qu’un nombre de questions « réussies » pour l’enseignant, mais ils génèrent une pression négative qui attise la peur de rater, de décevoir. La peur ici n’est pas la bienvenue. Au contraire de l’évaluation formative qui valorise les erreurs dans la démarche d’apprentissage, et la perception positive de ses compétences.
  • La mémorisation de définitions s’avère très peu utile tant elles s’oublient très vite ! Les élèves le savent, ce qui les démotive à le faire, logique !
  • Éviter une situation présentée recto verso afin que l’enfant ait tout sous les yeux.
  • Éviter les doubles tâches.
  • Refaire des exercices (donc déjà résolus) stimule la mémoire plus que la réflexion dans la mesure où beaucoup d’apprenants tentent de se rappeler les solutions au lieu de procéder à une analyse. Cela ouvre la porte à « l’anti-compréhension » parce que le souvenir (bon ou mauvais) supplante le raisonnement.

Un langage est un outil, il doit s’avérer utile à l’apprenant, et l’apprenant doit se sentir réussir quand il l’étudie. Pas de réussite, pas de plaisir, pas de plaisir, pas de motivation pour continuer à l’apprendre…ce langage que constitue la mathématique.

RAPPELONS-NOUS : DIDACTIQUE POSITIVE + ÉVALUATION FORMATIVE CONTINUE = PÉDAGOGIE ANTIDÉPRESSIVE

L’équipe

APPEL URGENT à tous les enseignants et responsables des écoles primaires et surtout secondaires, au bénéfice psychologique des élèves de l’enseignement obligatoire belge francophone

MERCI DE TRANSFÉRER CET APPEL
À TOUS LES USAGERS DE L’ÉCOLE  !

Remplacer les évaluations sommatives (examens, gros contrôles, interrogations, etc.) par une évaluation formative, continue et positive.

Voici pourquoi :

Notre postulat : didactique positive + évaluation formative continue = pédagogie antidépressive

Les élèves dans leur grande majorité doivent bénéficier des conseils psychologiques et pédagogiques suivants, sous peine d’aggravation profonde des difficultés de réussite scolaire, d’une atteinte grave à leur sérénité nécessaire pour se sentir apprendre utilement, grandir heureusement.

Étant donné :

1. qu’avant les confinements,

l’enseignement secondaire belge francophone publique et catholique se montrait le plus en difficulté d’Europe (le plus haut taux de redoublement) ;

le décrochage scolaire n’avait jamais été aussi élevé ;

l’absentéisme professoral n’avait jamais été aussi élevé ;

2. que depuis mars 2020, le temps d’enseignement s’avère totalement insuffisant, que les conditions d’apprentissage et d’enseignement se montrent très inadéquates, indépendamment des acteurs ;

3. que les élèves de l’enseignement obligatoire, surtout en secondaire, ont été empêchés de vivre suffisamment les contacts psychosociaux indispensables à leur équilibre mental , et aussi physique ;

4. qu’indépendamment des confinements, le développement neurologique, physique, psychologique des jeunes CONTINUE à se (mal)développer ;

5. que les familles des élèves ont été bouleversées à de nombreux niveaux dans leur bon fonctionnement ;

6. que les évaluations sommatives par leur nature nuisible sont source d’au moins 80% des échecs, des redoublements, des décrochages scolaires, sans compter la perte de temps d’enseignement générée ;

NOUS DEMANDONS instamment à tous les enseignants et responsables des écoles primaires et surtout secondaires de :

  • remplacer les évaluations sommatives (examens, gros contrôles, interrogations, etc.) par une évaluation formative, continue et positive. Tant l’erreur que la réussite doivent se vivre comme utiles à l’apprentissage d’une matière ET utiles à la construction d’une méthode de travail personnelle efficace ;
  • permettre à tous les élèves de passer d’année en juin 21, sauf dérogation justifiée par un examen diagnostique pluridisciplinaire des apprentissages qui offre des solutions, des remédiations. Ceci économisera notamment des milliers de recours internes et externes, des centaines de millions d’euros ;
  • accepter que des pans des programmes ne soient pas appris ;
  • faire confiance aux élèves, ils feront ce qu’il faut plus tard, au besoin.

Jamais les élèves, et aussi tous les usagers de l’école n’ont eu tant à gagner à suivre ces demandes !

Didactique positive + évaluation formative continue = pédagogie antidépressive

Voyez notre appel comme une proposition positive, constructive et basée sur une longue expérience multiple de professionnels de la psychologie, de la pédagogie, de la logopédie et de l’enseignement alarmés par l’état déprimé des élèves. Personne n’est en faute, tout le monde peut réagir avec empathie. Nos jeunes en ont tellement besoin !

MERCI DE TRANSFÉRER CET APPEL À TOUS LES USAGERS DE L’ÉCOLE  !

L’équipe

Articles de références sur la pédagogie collaborative « antidépressive »:

Les MATHS à l’école, ha la la ? MIEUX LES AIMER, si si, c’est possible !

Cliquer ci-dessus pour écouter cet article.
Partie 2 section 1, CONSEILS MÉTHODOLOGIQUES
destinés aux enfants du primaire

Info-audio 5 , écoutez et lisez!

Cette 2è partie, CONSEILS MÉTHODOLOGIQUES, est subdivisée en deux :

Section 1, pour les enfants en primaire (ce présent article)

Section 2, pour les étudiants en secondaire (le prochain article)

Ces conseils constituent la 2è partie de ce thème sur la mathématique,  » Les MATHS à l’école? Ha la la, pffffffff, si malaimées! Il y a de quoi! »

Pour lire et écouter la 1ère partie, cliquez : https://centredereussitescolaire.be/2021/01/14/les-maths-ha-la-la-pffffffff-si-malaimees-il-y-a-de-quoi/

1 CONSEILS MÉTHODOLOGIQUES destinés aux élèves en primaire

Nous nous basons sur notre formation d’instituteur, et surtout de thérapeute spécialisé dans la remédiation, la thérapie d’élèves en difficulté d’apprentissage notamment, en mathématique, calcul, lecture, victimes de « dys », depuis 35 ans.

Une notion mathématique de base mal apprise peut affecter l’apprenant toute sa scolarité. Trop nombreux sont ceux qui développent une mauvaise méthode de travail pour étudier la mathématique.

Rappel : L’élève n’a prise que sur lui-même, pas sur la didactique du professeur, pas sur le programme (mal construit chez nous), pas sur l’évaluation sommative (source de nombreux échecs).

Quelques conseils éprouvés:

  1. Prendre son temps. Progresser petit à petit au gré des tâches réussies. Petit pas par petit pas.
  2. Chaque enfant prendra un temps différent à respecter, et ce pour chaque notion.
  3. Chaque nouveau nombre et chaque opération ( +, x, -, : ) ont tout intérêt à s’apprendre très progressivement : manipuler, dessiner, colorier, bouger, se mettre en situation, utiliser ses sens, ses doigts. Idem pour la géométrie, les grandeurs, etc.
  4. Amener l’enfant à expliquer ce qu’il fait, à jouer au professeur, à donner des exemples. Qu’il s’amuse !
  5. Utiliser le matériel qui fait partie de l’environnement de l’enfant : compter, dénombrer les fourchettes, couverts sur la table, des œufs dans le frigo, etc., idem dans une classe. Un petit exemple: la main plongée dans un sac, à l’aveugle, l’enfant doit y trouver le nombre d’objets.
  6. Passer par son corps : les doigts, les mains, bouger, le dessin de son corps sur une grande feuille, etc. On reviendra sur l’importance des doigts un peu plus loin.
  7. Le boulier chinois compte par 5, voir les vidéos internet, activité très intéressante.
  8. Pour les adultes qui le peuvent, amener l’enfant à compter, additionner (voire les 4 opérations), concrètement en base deux.
  9. Lors des devoirs, amener l’élève à manipuler et expliquer ce qu’il est en train de faire. Il vaut mieux un exercice expliqué, construit par lui, que plusieurs sans cette démarche. Les suivants si l’enfant est fatigué doivent être évités, sous peine de contre-travail. Plus il manipulera, plus il bénéficiera de repères visuels de consignes courtes et écrites, mieux il apprendra.
  10. Lors des devoirs, lui demander d’expliquer les questions pour vérifier qu’il les a bien comprises. Ne pas hésiter à vérifier sa compréhension de la matière en lui demandant de l’expliquer, de jouer au professeur.

Une méthode efficace pour mémoriser une définition (si l’enfant n’a pas le choix) :
Un principe : Un scientifique qui définit une notion par écrit passe souvent par l’observation, puis par la description. Par exemple, le volume du cube a été d’abord observé, manipulé, puis dessiné et défini en mots. La méthode suivante respecte la même logique.
Une procédure
1.Pendant que je lis la définition, la propriété, je la dessine ou la schématise ; j’essaye d’exécuter ce qui est écrit. Je « parle », j’explique les liens entre le dessin, la manipulation et le texte. Normalement, le fait de dessiner, visualiser,  aide à « comprendre ».

2. Ensuite je lis la définition mot à mot en précisant les liens avec le dessin, puis à partir de mon dessin, schéma, sans regarder l’écrit, j’évoque la théorie, si possible au mot à mot.

3. Enfin, sans référence externe, mais en pensant à mon dessin, je cite la définition mot à mot. Ma production écrite (schémas, tableaux, etc.) est réalisée une fois pour toutes. En vue d’un contrôle, il me suffit de réciter la théorie en m’appuyant sur mes dessins, ou schémas sans avoir relu.

Sites WEB: D’abord suivre les conseils précédents, ensuite envisager le WEB :  quelques sites WEB, toujours accompagner l’enfant, il doit réussir 75 à 80 % des activités pour rester motivé ! Rappel : D’abord la réussite, vient ensuite la motivation pour réussir. https://ressources.sesamath.net/matoumatheux/www/accueilniveaux/accueilFrance.htm
L’Attrape-Nombres – Un jeu qui enseigne l’arithmétique et combat la dyscalculie (attrape-nombres.com)
https://www.cartablefantastique.fr/Ressources/PoseDop%e9rations.
– Etc., taper des mots-clés dans un moteur de recherche.

Principes de base:

  • L’élève qui apprend les nombres et les opérations doit « les ‘’agir’’ avec ses doigts, les réaliser (rendre réel), les expliciter, les manipuler, les dessiner, les construire, les imager, les mentaliser, etc. », pour ce faire il doit avoir accès à tout le matériel souhaitable (marrons, réglettes, images, etc.), jouer, se mettre en situation.
  • Son corps constitue son 1er outil pour apprendre les nombres. Exemple : l’enfant se couche sur une grande feuille de dessin, bras et jambes écartés, une personne dessine le tour extérieur puis l’enfant dessine l’intérieur en respectant les mesures, les lieux. Il fait une translation. Ainsi, il mesure un œil (hauteur et largeur, donc en 2 dimensions et le dessine en le plaçant sur le visage. Il mesure donc des parties de son corps (3 dimensions) pour les placer dans son corps dessiné en 2 dimensions.
  • Compter sur les doigts (à tout âge, sans modération) : les doigts constituent un merveilleux outil pour apprendre les nombres, leur comptage et décomptage. TOUS les spécialistes actuels vous le démontreront. Ewald Velz dans son ouvrage « Initiation aux mathématiques par le bon usage des doigts » aux éditions Academia, 2020., le prouve à jamais tant sur le point théorique que pratique en offrant des méthodes éprouvées auprès d’élèves en difficultés.
  • La mathématique est un langage, donc un outil de communication. S’il n’y a rien à communiquer, il n’y a pas à mathématiser.

À éviter:

  • L’évaluation sommative dénature tout apprentissage puisqu’il le détourne d’un «mieux-être instruit pour ‘’soi grandir’’ » à un « plus avoir de points pour faire plaisir aux autres». Les points ne représentent qu’un nombre de questions réussies et trop souvent génèrent une pression qui fait peur, la peur ici n’est pas la bienvenue.

Au contraire de l’évaluation formative qui valorise les erreurs dans la démarche d’apprentissage, de maîtriser la matière étudiée, et surtout valorise la perception positive de ses compétences, de l’apprenant que l’enfant est.

  • La mémorisation de définitions s’avère très peu utile tant elles s’oublient très vite ! Les élèves le savent, ce qui les démotive à le faire, logique !
  • Éviter une situation présentée recto verso afin que l’enfant ait tout sous les yeux.
  • Tout d’abord éviter les doubles tâches.
  • Refaire des exercices (donc déjà résolus) stimule la mémoire plus que la réflexion dans la mesure où beaucoup d’apprenants tentent de se rappeler les solutions au lieu de procéder à une analyse. Cela ouvre la porte à « l’anti-compréhension » parce que le souvenir (bon ou mauvais) supplante le raisonnement.

REMARQUE pour les « passionnés » de bonne didactique : déjà, il y a 50 ans, Frédérique Papy tenait compte à sa manière des principes que vous venez de lire, nous n’avons rien inventé ! Voyez ci-dessous un extrait du manuel pour 2è primaire qu’elle a publié en 1971. Une didacticienne géniale.

Cette leçon fut donnée par Frédérique Papy le 11 mars 1969 à Bruxelles à des élèves de 2è primaire. La lettre « a » est le point de départ des mouvements qui suivent (flèches orientées). Déjà une initiation au calcul littéral ! Concept très dur à comprendre par les étudiants, et pourtant accessible facilement à 7 ans, grâce à cette pédagogue mathématicienne exceptionnelle.

Rappelons-nous : didactique positive + évaluation formative = pédagogie antidépressive. C’est mathématique!

L’équipe

Les MATHS à l’école? Ha la la, pffffffff, si malaimées! Il y a de quoi!

Partie 1, à savoir

Lisez et/ou écoutez cet article grâce notre podcast info-audio-4 en cliquant:

Comme à la radio

Ha ! La mathématique, son calcul, sa géométrie, trigonométrie, ses statistiques, etc., bref tant de domaines, parfois si différents les uns des autres ! La mathématique, un langage en soi qui peut apporter beaucoup de plaisir et qui dans nos écoles se voit tellement souvent crainte, imaginée comme inaccessible, associée à tant d’échecs, d’efforts vains, d’angoisses, de pleurs, pour les élèves, et d’argent trop souvent dépensé inutilement en leçons particulières.

Nous aborderons la mathématique à l’école en deux parties, la 1ère (cet article-ci) : ce qui est bon à savoir, la 2è (l’article suivant, à paraître) : quelques conseils pédagogiques, méthodologiques pour la « comprendre », résoudre des exercices, apprendre une démonstration, des propriétés, pour mémoriser des définitions, des formules. Et ce qu’il faut ne pas faire, éviter !

À savoir

Une des 1ères significations du mot mathématique d’après Le Robert historique de la langue française est « Apprendre par l’expérience, apprendre à connaître ». Il possède bien d’autres sens, mais celui-ci nous rappelle l’importance de l’expérience, de la manipulation pour apprendre à connaître.

Or, nos programmes scolaires en mathématiques sont mal adaptés aux ressources d’apprentissage des élèves. Tant en primaire qu’en secondaire, trop de matières, trop abstraites, trop tôt.

Son enseignement génère de très nombreux échecs, jusqu’à toucher régulièrement la majorité d’une classe, dans le secondaire.

En comparaison avec les autres pays européens, la quantité de matière de ce cours est globalement nettement plus élevée chez nous. En Belgique, les écoles flamandes offrent un programme mieux adapté à l’âge des apprenants.

La grande majorité des milliers d’élèves que nous avons rencontrés en consultation depuis plus de 30 ans se plaignent d’éprouver des difficultés pour apprendre la mathématique et ils ne sont pas fainéants !

Pourquoi « les maths » s’avèrent-elles si difficiles à apprendre, dans nos écoles ? Voici quelques raisons :

  1. Manque cruel de manipulation (ordonnée, orientée), de mises en situation, de l’utilisation de nos sens, le kinesthésique inclus (mouvements).
  2. Trop de sujets vus trop vite, cela devient vite du « bourrage forçage », peu de liens sont établis entre ces sujets, « À quoi tout ça me sert? ».
  3. Des méthodes de travail conséquentes à l‘enseignement subi, souvent frontal : donc axées sur le par cœur, la reproduction, le refaire.
  4. Un sentiment d’incompétence en math très envahissant.
  5. Très vite la matière ne peut plus être comprise si l’élève ne maîtrise pas les notions de base ou prérequises à ce qu’il étudie, quel que soit le domaine concerné.
  6. Une évaluation sommative négative qui amène l’élève à redouter tout contrôle ou examen, jusqu’à la panique. Sans compter la pédagogie des compétences qui aggrave la situation.
  7. DYS : les jeunes victimes de dysharmonie cognitive, dyslexie, dyspraxie, dysphasie, etc. se voient trop souvent pénalisées par leurs faiblesses, car la pédagogie est peu basée sur la manipulation, le concret, et trop sur la lecture, la mémoire. Voir : – Ce qui est utile et heureux de savoir au sujet de l’élève dit « dys »https://centredereussitescolaire.be/2020/02/04/ce-qui-est-utile-et-heureux-de-savoir-au-sujet-de-leleve-dit-dys/
  8. Dyscalculie : trouble d’apprentissage des nombres, du calcul qui offre de nombreuses causes dont la méthode de travail, une pédagogie inadéquate, des dys.
  9. La bosse des maths n’existe pas ! Grâce à l’imagerie médicale, Olivier Houdé, psychologue français, professeur de psychologie du développement à l’Université de Paris  (Houdé, O, 2006, pp 83, 84, « 10 leçons de psychologie et de pédagogie », Paris, PUF, Quadrige) constate entre autres que la bosse des mathématiques n’existe pas, pas plus qu’une bosse de la logique, que toutes les intelligences sont connectées, qu’il existe un lien intime dans notre cerveau entre logique, langage et émotion. La pratique pédagogique et les sciences cognitives s’accordent pour souligner l’importance d’une pédagogie de la réussite axée sur l’individualisation, l’expérimentation positive et l’évaluation continuée. Le plus souvent, les aides proposées par les écoles, les leçons particulières renforcent le sentiment d’incompétence de l’apprenant et la croyance erronée que ce cours est naturellement difficile et lié à une forme de supériorité intellectuelle. Il suffit de se penser incapable, d’éprouver un grand déplaisir face à un problème mathématique pour que notre intelligence émotive inhibe notre raisonnement.

La Belgique francophone avant le confinement comptait le plus de redoublements en secondaire, d’Europe, notamment à cause du mauvais enseignement de la mathématique. Les remédiations ou ateliers proposés par les écoles depuis quelques années, les évaluations centrées sur la dyscalculie, les leçons particulières, les aides logopédiques n’y changent rien, que du contraire, tout cela retarde la bonne remédiation, celle qui se base sur une évaluation telle que nous l’expliquons dans l’article : « Tout élève mérite une évaluation diagnostique des apprentissages, pluridisciplinaire. https://centredereussitescolaire.be/2018/10/11/deuxieme-article/ ».

Retenez bien qu’un élève qui vit l’échec en mathématique trop fréquemment depuis longtemps n’est pas en faute, il n’y a pas de faute. 8 fois sur 10 l’apprenant affiche des difficultés d’apprentissage pouvant expliquer cet échec systématique si pénible. Cet échec restera, sans approche globale. Pas de bosse de math, pas de nul en math !

Didier Bronselaer

Perspective 2021 pour l’étudiant

Ou écoutez cet article comme à la radio grâce notre podcast info-audio-3 en cliquant:

Comme à la radio

Télétravail pour le professeur et « télé-école » pour l’adolescent !

Est-ce grave pour la Vie de l’élève ? Lisez notre conseil pour éviter le décrochage scolaire !

  • Oui, c’est grave, dans le sens « lourd, qui peut avoir des conséquences néfastes ». Il ne faut pas confondre télétravail et télé-école. Son métier d’élève contraint le jeune à aller à l’école, c’est bien normal, en plus, aujourd’hui il doit « faire de la télé-école » !
  • L’école est le deuxième foyer de l’élève (Winnicot, W.D., pédiatre-psychanalyste, in – 1995, Conseils aux parents, Paris, Payot, Bibliothèque scientifique Payot). Ce 2è foyer (ou 3è, voire plus, pour les enfants de famille recomposée) où l’enfant passe ou passait beaucoup de temps, je l’appellerai foyer scolaire. Les ados, en plus des confinements, se voient obligés « de faire de la télé-école » à la maison, ce qui attise la fusion entre les deux foyers, familial et scolaire. Il y a « con-fusion » entre deux espaces très séparés, à l’origine.
  • PERTE d’identification de l’étudiant à son école. Moins de temps passé à l’école génère une perte d’identification de l’étudiant à son école, enseignement supérieur compris. Cette « décontenance », déstructure inclut la perte des lieux de loisir, des groupes d’amis, de son groupe-classe.
  • Il vit un remaniement lourd de son foyer familial, mais aussi de sa vie privée, intime, celle qu’il se construit sans en parler à ses parents.
  • L’épanouissement de la sexualité de l’adolescent, donc de son énergie, s’appuie sur la nécessaire harmonie entre sa vie d’élève, d’enfant (de ses parents), de sa vie privée, intime (loisirs, copains, copines), de sa santé, etc. Oui, vous l’avez bien compris, les conditions actuelles qui l’aident à se développer, car il ou elle n’arrête pas un instant de grandir, se révèlent chaotiques, fragmentées depuis mars 2020. Cela, inhibe sa vie sexuelle dans le sens de son épanouissement psychique, donc aussi de sa pensée, dont la partie nécessaire pour maîtriser les exigences et apprentissages scolaires. Son énergie, sa sexualité est contrainte, elle risque de se voir détournée en comportements extravertis, ou introvertis inappropriés, voire nocifs pour lui-même, pour l’Autre. Le filet de sécurité familial a pris un rôle de protection beaucoup plus important, plus (trop ?) difficile.
  • Du conseil psychologique ET pédagogique pour éviter le décrochage scolaire : 1) Aux professionnels de l’enseignement: offrons à ces jeunes une pédagogie positive et collaborative, transformons l’évaluation sommative, les points, en évaluation formative continue. L’évaluation négative (les points), renvoie la personne à son sentiment, à sa crainte d’être ratée, insatisfaisante, décevante pour ses proches. Travailler pour avoir des points ce n’est pas travailler pour SOI. Il y a confusion entre avoir (des points) et être (exister heureusement). 2) Et à vous, parents: demandez aux enseignants ou via votre enfant, si ce n’est déjà le cas, de favoriser l’évaluation continue positive (exercices progressifs avec correctifs par exemple), veillez à ce que les enseignants respectent les aménagements raisonnables, si votre enfant peut en profiter ; nous avons remarqué que certains professeurs les oubliaient par ces temps difficiles. Les autorités scolaires du secondaire déconseillent ou interdisent les examens, les contrôles s’y apparentant. Parents, vous avez le droit de faire pression au cas où l’école, les professeurs ne respectent pas cette injonction. Malheureusement, pour de nombreux élèves, cela n’a pas été respecté ce mois-ci ou ne le sera pas en janvier. Tentez de rester positifs avec votre enfant, il vit une situation inconnue, potentiellement anxiogène. Tant mieux si vous en parlez ensemble.

Notre enseignement secondaire générait le plus d’échecs d’Europe avant mars 2020, profitons de ce temps déstructurant pour OFFRIR à nos adolescents, un enseignement dans lequel ils se sentent plus respectés, plus concernés, sur lequel ils peuvent enfin agir plus heureusement, se sentir acteurs. Ils en ont tellement besoin, plus que jamais.

Je vous renvoie à l’article : « PÉDAGOGIE COLLABORATIVE. Les ÉLÈVES AIDENT LES ENSEIGNANTS à les aider, que du positif ! » Voir la vidéo : https://vimeo.com/427406121  ou https://centredereussitescolaire.be/videos/

Merci pour votre attention, et pour cette année nouvelle, soyez (plus ?) heureux !

Didier Bronselaer

Et toujours pour vous, l’index d’une quarantaine d’articles professionnels libres d’accès : https://centredereussitescolaire.be/2020/02/24/plusde40-reponses-professionnelles-developpees-a-partir-des-questions-qui-nous-sont-posees-depuis-30-ans/

Bilan oral de ce 1er trimestre scolaire 2020-21.

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Un sourire en deux parties : la 1ère à écouter, la 2ème à regarder

Nous cédons la parole :

  • À 4 jeunes futures psychologues ou psychopédagogues. Elles nous offrent leur « réflexion-bilan » sur ce 1er trimestre scolaire si compliqué, et insécurisant pour les élèves, particulièrement du secondaire et du supérieur. 7 minutes de fraîcheur.
Cliquez, écoutez, appréciez !
  • Au grand pédagogue belge Yves Roger, spécialiste officiel des structures et méthodes de l’enseignement secondaire en Belgique ; il nous dresse très finement en novembre 1966 (oui vous avez bien lu, il ya plus d’un ½ siècle), aidé par l’éloquence de Jacques Bredael, un bilan très intéressant de l’école d’aujourd’hui, et cela, avec le sourire ! De plus des adolescents vous livrent leurs avis sur leur métier d’étudiant. À voir, absolument, un délicieux petit court métrage futuriste : CLIQUEZ : https://www.rtbf.be/auvio/detail_format-16-20?id=2648448  Bien sûr, pour profiter de ce court métrage, il faut s’inscrire, mais « auvio » c’est la RTBF, institution publique gratuite quant à profiter des nombreux films, reportages, infos, etc. qui s’y trouvent. Rien que ce petit reportage en vaut la peine, trop vrai, trop fun !

Délectez-vous ! Et joyeux Noël

L’équipe