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Ces cinq thèmes sont repris sous la forme d’un discours imaginaire de l’autorité politico-scolaire, représenté par « je », qui s’adresse à l’élève, qui, lui est représenté par « tu », c’est-à-dire à l’usager de base, sans qui cette autorité n’existerait pas.
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Ce monologue s’inspire de 50 ans de pratique auprès d’élèves de 6 à 18 ans et plus, et également d’une quarantaine d’années d’expérience comme thérapeute et coordinateur du Centre de Réussite Scolaire. Ce texte s’achève sur des propositions validées par des milliers d’élèves, de parents, et des centaines d’enseignants, de psychologues et psychopédagogues en formation, toujours dans l’intérêt des élèves et de leurs parents[1].
L’ÉCOLE OBLIGATOIRE ET :
- LA LIBERTÉ D’ÊTRE SOI
Je pense pour toi, ton avis, tes ressources ne m’intéressent pas vraiment. D’ailleurs, tu n’es pas tenu de penser par toi-même pour réussir à passer les obstacles que je t’impose, les matières que je t’oblige à avaler, sans d’ailleurs que j’aie à me justifier. Je sais mieux que toi ce que tu en as acquis, ce que tu en as compris puisque c’est moi qui t’impose mon évaluation.
2. LA CONNAISSANCE SANS CONSCIENCE
Avec moi, c’est possible. Qu’importe « toi », ton identité, tu es un élève comme un autre. Que tu donnes du sens à ce que tu dois apprendre ne constitue pas un objectif pour moi ; le verbe « apprendre » signifie « acquérir pour soi » des connaissances, mais aussi les transmettre. Je transmets à ton groupe-classe des notions, à toi de les acquérir au moment où elles te sont enseignées, et de la façon dont elles te parviennent.
3. L’ÉVALUATION DE L’ÉLÈVE
C’est moi également qui juge le niveau de tes acquisitions, souvent à l’aide d’une échelle allant de 0 à 10, ta cote se situant de rien à 10 sur 10 (La peur du zéro – Cerescol). Si pour chaque matière tu obtiens au minimum 5/10, tu pourras peut-être rester dans ton groupe classe, avec tes amis, voire dans ton école. Je sais très bien que cette manière d’évaluer tes acquis, en fait, n’évalue PAS correctement ton niveau de maîtrise d’une matière, des chercheurs universitaires l’ont démontré depuis longtemps (Démonstration qu’aucune amélioration n’est possible pour notre école si nous ne changeons pas la façon d’évaluer les élèves ! – Cerescol), mais c’est ma culture scolaire, je n’ai pas à me justifier par une morale, je calcule des sommes de points sans réelle signification. Si tu n’en as pas assez accumulé, tu es indigne de rester dans ton groupe classe, d’y continuer ta route. Je ne prête ma considération qu’aux suffisamment riches en points. Trop pauvre ? Va voir ailleurs, sachant que la plupart de ces ailleurs proposent la même culture scolaire, au moins jusqu’en 4è secondaire, année où l’enseignement technique est enfin accessible ! Comprends bien que je peux t’obliger à changer de classe, d’école, d’amis, que je peux te faire doubler une fois, puis une deuxième fois, plus encore, sans remords, ce n’est pas dans ma culture !
4. LA JUSTICE
On dit que toute personne a besoin de se sentir traitée avec justice. Tu aurais donc besoin d’être traité avec justice, mais pour moi cela ne signifie pas que tu dois être respecté dans tes compétences, selon tes ressources personnelles d’apprentissage. Ça n’est pas dans mon ADN ! Ma justice, elle, consiste à faire avaler la même quantité de « nourriture » de la même façon à chaque groupe classe, auquel j’imposerai la même évaluation sommative, bien que je la sais invalide. Ma justice est de considérer pour chaque groupe-classe tous les élèves comme identiques, au départ. C’est mon jugement qui te différencie, qui te caractérise.
5. LES COÛTS
C’est moi qui entraîne le plus d’échecs, de redoublements de toute l’Europe, alors qu’un « doubleur » coûte à court, moyen et long terme jusqu’à 40 à 50 000 euros (le coût direct d’un élève pour les deniers publics + le montant, pour les parents d’un enfant qui reste un an de plus à la maison + une année de salaire en moins, donc un manque pour les deniers publics et pour toi). Depuis bien longtemps, annuellement, j’oblige ainsi les fournisseurs des deniers publics à dépenser des centaines de millions d’euros supplémentaires, en plus de générer des dizaines de milliers d’élèves (très) déprimés. En 1960, déjà, je les y forçais ! « Indicateurs de l’enseignement 2023, http://www.enseignement.be/index.php?page=28569&navi=4952 parus cette année ».
Enfin, je constate depuis quelque temps que le taux d’absentéisme professoral augmente fort ; quant au décrochage scolaire, il n’a rien à envier à l’absentéisme des enseignants.
Élève, il n’est pas dans ma nature de faire attention à valoriser l’estime de soi et donc de mettre en valeur ta capacité à penser !
Oui, ces nombreuses années obligatoires passées en ma compagnie se paient souvent (très)cher, tant sur le plan financier, moral, que cognitif.
PRÉVENIR ET AGIR au niveau de cette énorme problématique comprend naturellement de multiples facettes. Notre contribution, en tant que centre pluri et transdisciplinaire, outre nos programmes de remédiations, consiste à vous outiller en informations pertinentes, dérivées d’une longue expérience dans le domaine.
– Pour vous, usagers de l’école (élèves, parents, professionnels), afin de vous aider à réagir positivement, de façon constructive, un livre numérisé gratuit de plus de 200 pages vous est destiné, il développe 50 thèmes issus des questions et plaintes des familles qui nous consultent depuis 1986. Vous pouvez le télécharger sans frais à partir de la page d’accueil, en cliquant sur ce sigle![]() – Grâce au site WEB qui a été rénové pour vous, vous pouvez y consulter les dizaines d’articles (index de questions) toujours destinés à vous aider, gratuitement. Vous pouvez en plus vous abonner à notre infolettre pour bénéficier, toujours sans payer, d’une information actualisée périodique, cliquez : Infolettres – Cerescol ! – Le filet de sécurité familial constitue le 1er soutien de l’élève, ainsi que la 1ère ressource et le 1er indicateur de sa réussite scolaire. Si un parent s’inquiète à propos de la scolarité de son enfant, du bonheur qu’il y trouve, notre expérience montre qu’il (souvent la maman, de plus en plus les grands-parents) a de bonnes raisons pour s’en faire et qu’alors, une consultation apporte en général des réponses adéquates. |
Le Centre de Réussite Scolaire par sa grande indépendance, son type de consultation pluri et transdisciplinaire, et ses 39 ans d’expérience s’avère idéalement placé pour vous informer de ce qui favorise ou défavorise la réussite scolaire, le bonheur d’apprendre des élèves des plus petits aux plus grands.
[1] Notez que nous n’incluons pas les enseignants dans « autorité politico-scolaire », ils ne participent (presque) pas à l’élaboration, ne fût-ce que des décrets ministériels ! Le duo de base élève-enseignant n’a pas la parole, n’est pas écouté. Mais cet article les concerne pleinement.
Nous savons bien qu’il y a (trop peu) des usagers professionnels de l’école pour veiller à ce que les thèmes repris ici se fassent au bénéfice de l’apprenant, avant tout, et qu’ils réussissent à ne pas se faire formater entièrement (https://centredereussitescolaire.be/2024/02/18/lecole-obligatoire-et-la-metaphore-de-laquarium).