
2018, 200p,
« Découvrir la neuroéducation Pour favoriser les apprentissages et l’enseignement »,
éditions érasme
Voilà un livre qui apporte un éclairage très intéressant tant aux aidant.e.s professionnel.le.s, qu’aux parents, et mêmes aux étudiants, sur les mécanismes d’apprentissage. L’auteur, Thierry Joiris, appuie ses explications sur le plan scientifique, mais elles sont faciles à lire, elles se situent à l’intersection de la pédagogie et des neurosciences.
Le parent, l’étudiant, y trouveront des parties de réponses aux nombreuses questions légitimes, telles que : pourquoi cette distraction ? Pourquoi ma difficulté à m’organiser ? Comment mon cerveau mémorise-t-il ? Etc.
L’enseignant soucieux de développer une pédagogie adaptée aux caractéristiques de ses élèves enrichira sa didactique grâce à la qualité des explications des raisons qui amènent certains à échouer, en général, dans certaines situations, et au contraire, celles qui expliquent les succès.
La, le thérapeute (psychologue, psychopédagogue, logopède) qui suit des apprenants individuellement ou en petits groupes, pourra peaufiner ses techniques, apporter à ces jeunes des explications qui les amèneront à mieux connaître leur façon d’apprendre, le fonctionnement de leur cerveau.
Cet ouvrage propose aux professionnel.le.s et aux parents, étudiant.e.s intéressés, des idées, des techniques, qui ne peuvent que stimuler leur travail. Il actualise bien les apports des sciences cognitives à la pédagogie.
Nous y trouvons une fois de plus la pleine justification des guidances psychopédagogiques basées sur la métacognition et la transdisciplinarité, que nous menons et améliorons depuis tant d’années (https://centredereussitescolaire.be/articles/ ).
Ce que très naturellement les pédagogies ouvertes, positives, utilisant l’évaluation formative et continue plutôt que la sommative, valorisent depuis des décennies, les neurosciences l’étayent sur le plan du fonctionnement cérébral.
Le livre est joliment illustré de cartes mentales (mindmapppings), de questionnaires, d’activités ludiques proposées en annexe et renseigne des sources littéraires sur les différents thèmes abordés, des sites internet complétant la version papier du livre. Il est intéressant d’y découvrir les neuromythes des styles d’apprentissages, des dominances hémisphériques, certaines perspectives de la neuroéducation, ceci dans un langage « pour tout le monde ».
En conclusion, Thierry Joiris nous offre un bel outil avec un message implicite que nous comprenons comme suit : apprendre, enseigner en respectant le bon fonctionnement de son propre cerveau, du cerveau de l’autre, favorise leur bon développement et leur bonne compréhension réciproque.
Catherine Dominé, Didier Bronselaer