Les parents, la réussite scolaire de leurs enfants, et la prévention

Jamais notre enseignement obligatoire, surtout le secondaire, ne s’est montré aussi déstructuré et déstructurant : redoublements, réorientations sauvages, décrochages scolaires, absentéismes professoraux, changements inopérants imposés à un rythme inadapté, etc.

La qualité du filet de sécurité parental constitue la 1ère garantie de la réussite scolaire d’un élève. Le plus souvent, ce sont ses parents qui prennent l’initiative de s’informer auprès des enseignants, d’amener leur enfant en consultation.

Aujourd’hui, encore plus qu’hier, ils ont besoin d’un lieu de parole, confidentiel, indépendant, dirigé par des professionnels capables de répondre à leurs questions, leurs préoccupations portant sur la scolarité, l’éducation de leur progéniture.

Nous avons élaboré, pour ce faire, un espace confidentiel, d’écoute qui reçoit les parents seuls,  les grands-parents aussi. Ils peuvent aborder des thèmes qui vont de la (neuro)psychologie, à la (ortho)pédagogie en passant par la logopédie. L’équipe pluridisciplinaire s’est construite selon les demandes : une logopède-orthopédagogue, des psychologues psychothérapeutes, des psychopédagogues, des orthopédagogues, des pédagogues qui ont aussi une formation d’enseignant, d’instituteur.

Il nous a semblé très important de rappeler aux parents, aux usagers de l’école, que profiter d’un point de vue très professionnel et indépendant constitue une opportunité pour eux, de prévenir les dérapages, les mauvais choix.

Que de fois une maman, un papa, ne nous dit pas « J’ai vite vu que ça n’allait pas aller, que mon enfant revenait de l’école, malheureux, qu’il éprouvait des difficultés à répondre aux exigences de ses enseignants, mais on m’a dit que je m’inquiétais de trop, que ça ira. »

Pourtant ce parent avait raison, une consultation, dès les 1ères préoccupations, rien que pour exprimer ses inquiétudes, poser ses questions, sans l’enfant si le parent le veut, aurait sans doute évité toute cette inquiétude, cette anxiété envahissante, mais aurait aussi permis à son enfant une scolarité plus heureuse, de prévenir la majorité de ses échecs.

Une des très mauvaises habitudes quand son enfant montre des difficultés liées à sa scolarité est « d’attendre et voir ». Un temps passé aux dépens de l’élève et de ses parents.

N’hésitez jamais à consulter un professionnel indépendant dès que vous vous posez des questions, ressentez de l’inquiétude, pour votre enfant, parfois une consultation suffit.

« Mieux vaut prévenir que guérir »

Voici une liste alphabétique non exhaustive des questions, des thèmes abordés le plus souvent par les parents et grands-parents qui nous consultent en toute confidentialité, depuis plus de 35 ans.

A          à              Z
Aider son enfant victime d’un trouble d’apprentissage à s’adapter aux exigences scolaires, à développer une méthode de travail intégrant ses caractéristiques d’apprentissage.
Décrochage scolaire Mon enfant risque-t-il un décrochage scolaire, comment le savoir ?
DYS (harmonies cognitives, lexies, orthographies, calculies, graphies, praxies, phasies.) Comprendre ces 7 différentes « DYS », analyser leurs conséquences pédagogiques et psychologiques(prise en compte du programme scolaire). Comment aider concrètement ces apprenants et leur environnement, et adapter leur orientation scolaire ?
Dysharmonies Certains élèves affichent de bonnes performances dans certaines situations, pour certaines tâches et pas du tout dans d’autres, pour les parents, c’est parfois à n’y rien comprendre. Pourtant, si, c’est très compréhensible, nous y aidons souvent les parents.
Écriture, graphomotricité Comment aider son enfant à mieux écrire. Est-il dysgraphique ? Que cela signifie-t-il ? Quelles sont les conséquences pour sa scolarité, ses apprentissages ?
Enfant adopté, ou en famille d’accueil et scolarité Comprendre les particularités des enfants adoptés et les relier à leur scolarité. Comprendre les troubles d’attachement, leurs conséquences psychopédagogiques pour le jeune et ses proches, les difficultés scolaires qui peuvent en découler. Quelle guidance psychopédagogique mener ?
Harcèlement scolaire dans son sens le plus large et son corollaire, le sentiment de persécution Comprendre les mécanismes de cette forme de persécution morale, psychologique, pas seulement entre élèves, mais aussi d’adultes, d’un système, envers des élèves, et ce implicitement. Comprendre aussi le développement du sentiment de persécution conséquent. Comment aider le jeune et ses proches ?
Immersion linguistique, bilinguisme (simultané ou séquentiel) Comprendre les exigences intellectuelles d’un enseignement en immersion, aider les élèves qui y sont et ne s’en sortent pas bien. Comprendre et aider l’élève bilingue, trilingue qui éprouve des difficultés d’apprentissage.
Inhibition De plus en plus de parents disent que leur enfant est inhibé, que souvent il répond « je ne sais pas », alors qu’il connaît, qu’il se bloque devant la feuille lors du contrôle, lors des devoirs et des leçons, qu’il s’est « déconnecté », etc. Ces réactions sont compréhensibles, il existe des solutions.
Insécurité affective (adoption, décomposition familiale, etc.) Les enfants qui vivent une insécurité affective envahissante développent souvent des difficultés scolaires qui demandent un suivi psychopédagogique qui doit en tenir compte, la psychothérapie ne suffit pas. Ils développent des passages à l’acte aussi particuliers qu’inattendus pour leur environnement.
Intelligence (HP, précocités, faiblesses, dysharmonies) Comment l’aborder dans le contexte scolaire ? Comment bien différencier les aptitudes cognitives et la réussite scolaire ?
Mathématiques, dyscalculie Le cours de mathématiques en Belgique francophone génère à lui seul énormément d’échecs, sans doute le plus haut taux d’Europe pour notre enseignement secondaire. Les leçons particulières, les supports proposés dans la plupart des écoles n’y changent rien. Mon enfant est-il dyscalculique, qu’est-ce que la dyscalculie vraiment ? Comment l’aider ?Chaque élève qui éprouve des difficultés systématiques dans ce cours a ses raisons, il faut les définir. – Comment mieux étudier cette matière, s’adapter au professeur, à ses exigences ?
Méthodes de lecture, lectures Comprendre la différence entre les méthodes basées sur l’assemblage (approche synthétique), et celles basées sur l’adressage (approche globale, analytique).Analyser les conséquences cognitives (mémoires, compréhension verbale, analyse visuospatiale, etc.).Comment faire quand l’enfant se trouve en immersion linguistique, ou dans un bain bilingue ou trilingue ? Comprendre les liens entre « méthode de lecture et dyslexie, dysphasie et dyspraxie », mais aussi faire les liens entre des faiblesses cognitives particulières (mémoires de travail, vocabulaire, organisation perceptive, etc.) et la maîtrise du langage écrit (lecture, orthographe).
Méthodes de travail Aider l’élève à élaborer ses méthodes de travail selon : son profil d’apprentissage, et en général,la didactique du professeur,les systèmes d’évaluation assurés par l’école,les TSA (troubles spécifiques d’apprentissage).
Neuroéducation, neuropédagogie Profiter des apports des neurosciences, de la neuropsychologie, pour améliorer la guidance scolaire, les méthodes de travail, l’élaboration des aides aux élèves « aux besoins spécifiques », et aussi pour aider l’élève et son environnement. Comprendre l’apport d’une évaluation diagnostique transdisciplinaire des apprentissages contenant l’aspect neuropsychologique dans l’élaboration d’un dossier d’apprentissage, d’une guidance scolaire, pédagogique ou logopédique. Une introduction à la neuropsychologie est assurée.
Orientation scolaire en maternelle, primaire, secondaire ou supérieur Comprendre l’importance, les enjeux d’une orientation scolaire qui s’appuie sur les capacités du jeune, sa valeur préventive.
Recours interne et externe Comment les gérer, les écrire ?
Redoublement      Comment l’éviter ? Comment aider le redoublant à réagir le plus constructivement possible à son échec, à comprendre les causes, les conséquences ? Comment gérer le début de la rentrée « bis » ?
Surmenage scolaire Ce problème s’avère bien plus fréquent qu’on ne le croit, particulièrement chez les élèves qui éprouvent des difficultés d’apprentissage, chez les élèves « DYS ». Bien comprendre les mécanismes développés par des élèves âgés de 6 ans à plus de 20 ans qui affichent les signes d’une fatigue psychologique, physique, morale envahissante conséquente à une énorme débauche d’énergie dépensée pour répondre aux exigences scolaires. Élaborer des solutions.
Systémique, familiale Les élèves vivent plus que jamais dans des familles pluriculturelles, dans des familles recomposées, voire en décomposition. Comment en tenir compte dans la scolarité d’un enfant ou adolescent ? Existe-t-il une raison familiale, systémique, dans les problèmes scolaires que mon enfant traverse ?
Trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) Comment savoir si un élève est « TDA-H ? Comment l’aider lui et son environnement ? Une information sur l’apport de la neuropsychologie est assurée.

Si vous avez d’autres sujets qui vous préoccupent et sils concernent les apprentissages, l’école, vous pourrez trouver des réponses (accès gratuit), en cliquant sur https://centredereussitescolaire.be/2020/02/24/plusde50-reponses-professionnelles-developpees-a-partir-des-questions-qui-nous-sont-posees-depuis-30-ans/
Plus de 80 articles
Le Centre de Réussite Scolaire par sa grande indépendance, son type de consultation pluri et transdisciplinaire, et ses 36 ans d’expérience s’avère idéalement placé pour vous informer de ce qui favorise ou défavorise la réussite scolaire, le bonheur d’apprendre des élèves des plus petits aux plus grands.
 

Orthopédagogie et réussite scolaire des élèves victimes de difficultés d’apprentissage

L’orthopédagogie, comme notre équipe la pratique, consiste en la construction de méthodes pédagogiques avec l’élève (primaire, secondaire, supérieur) en difficulté d’apprentissage.

L’orthopédagogie, comme notre équipe la pratique, consiste en la construction de méthodes pédagogiques avec l’élève (primaire, secondaire, supérieur) en difficulté d’apprentissage. Par exemple, elles visent à l’aider à élaborer une méthode de travail plus efficace, à mieux étudier un cours, retenir une matière, gérer ses tâches scolaires étant donné ses ressources d’apprentissage, ses possibilités, ses « dys » ou autres forces et faiblesses. Nous nous appuyons bien sûr sur la psychologie tant cognitive, neurologique, qu’affective et familiale. Tout événement difficile vécu à l’école, à la maison, lié à ses problèmes d’apprentissage peut être repris rapidement en séance.

L’orthopédagoque, en général, œuvre auprès des personnes rencontrant des difficultés d’apprentissage ou troubles du développement. Il s’intéresse aux multiples domaines du développement et du fonctionnement psychomoteur, perceptif, cognitif, émotionnel, social et moral, et à tout type d’apprentissage, de développement de compétences.

Notre approche transdisciplinaire individualisée développe une orthopédagogie à l’intersection de la logopédie, de la (psycho)pédagogie, et de la psychologie.

Lors des entretiens, souvent, un lien est élaboré avec l’enfant, l’adolescent, entre la remédiation et son actualité scolaire. Il est amené à agir consciemment sur ses apprentissages, sur la façon de les apprendre (métacognition), également à s’(auto)évaluer, à s’adapter aux exigences scolaires. Il apprend à aider les enseignants à l’aider lui, à prendre en compte ses caractéristiques d’apprentissage.

Il nous a paru utile d’informer le lecteur sur l’orthopédagogie, car c’est un domaine (trop) peu connu et pourtant essentiel dans l’aide aux élèves. Cette approche est assurée par des diplômés d’écoles supérieures (spécialisation), d’universités (orientation psychologique), certains dans notre équipe offrent en plus une expérience d’enseignant. Au Canada, l’orthopédagogie fait partie du monde scolaire, constitue un soutien aux élèves, depuis longtemps.

Léa van Gelderen                                      Didier Bronselaer

En cas de difficultés préoccupantes ou d’échec(s) scolaire(s) de mon enfant, comment faire ?

La veille des vacances voit les élèves recevoir leur bulletin, un moment d’incertitude pour beaucoup. Chaque parent face à son enfant en échec ou en difficulté pose des questions particulières, réagit différemment.

En conséquence, vous trouverez les thèmes qui abordent les questions légitimes que vous vous posez, abordés par ordre alphabétique ; il vous suffit de cliquer sur les liens, ils vous renverront à une information complète.

Le fil rouge des articles : qu’est-ce qui est le mieux pour les élèves en général et pour mon enfant en particulier ?  Il est donc normal que vous bénéficier d’informations riches, complètes.

Questions ou thèmes repris, réponses et conseils accessibles gratuitement :

COMPRENDRE SON ENFANT : Voulez-vous « peut-être » mieux comprendre comment « l’élève », apprend, et l’aider? https://centredereussitescolaire.be/2020/11/12/voulez-vous-peut-etre-mieux-comprendre-comment-leleve-confine-ou-pas-apprend-et-laider-alors-lisez-ceci/ 
DÉCROCHAGE SCOLAIRE https://centredereussitescolaire.be/2019/04/28/prevenir-le-decrochage-scolaire/
DIFFICULTÉ D’APPRENTISSAGE https://centredereussitescolaire.be/2019/11/10/symptomes-et-difficultes-dapprentissage-scolaires/ Voyez et écoutez CE QUE VOUS POUVEZ DÉJÀ FAIRE :  https://vimeo.com/391182352
ÉVALUATION RATÉE : Je réagis positivement, j’adapte ma MÉTHODE DE TRAVAIL, j’utilise le questionnement. https://centredereussitescolaire.be/2018/10/11/quatrieme-article/
FORCES ET FAIBLESSES : Au fond, ma fille, mon fils est-il capable, quelles sont ses forces https://centredereussitescolaire.be/2019/02/18/evaluer-leleve-pour-apprecier-ses-ressources-dapprentissage-avec-discernement/
INQUIÉTUDE : Vous éprouvez une incertitude inquiétante, vous savez le travail que votre enfant fournit, votre propre capacité à l’aider, mais vous réalisez que les ¾ de la réalité scolaire de votre enfant, de vos enfants vous échappe, leur échappe. Comprendre les ressources d’apprentissage de mon enfant : https://centredereussitescolaire.be/2019/03/03/soyons-justes-quand-nous-accusons-un-eleve-dincompetence/ Aider mon enfant à gérer ses angoisses liées à l’école : https://centredereussitescolaire.be/2019/01/06/angoisse-inquietude-et-evaluations-scolaires/
MOTIVATION ET PLAISIR D’APPRENDRE https://centredereussitescolaire.be/2019/10/22/la-tolerance-a-la-non-connaissance-a-la-non-comprehension-est-liee-au-plaisir-dapprendre/
ORIENTATION SCOLAIRE https://centredereussitescolaire.be/2018/10/12/lorientation-scolaire-et-son-incertitude/
RECOURS, RÉAGIR FACE À UN BULLETIN « CATASTROPHIQUE » https : Parents, élèves, voici des informations et conseils très utiles pour ce mois de juin ! – Centre de Réussite Scolaire (centredereussitescolaire.be)
REDOUBLEMENT : Et si mon enfant rate,quel plan B ? https://centredereussitescolaire.be/2018/10/12/lorientation-scolaire-et-son-incertitude/
SURMENAGE SCOLAIRE. 1. Le comprendre : https://centredereussitescolaire.be/2020/08/17/le-surmenage-scolaire-le-comprendre-le-soigner/  2. Le soigner : https://centredereussitescolaire.be/2020/09/08/le-surmenage-scolaire/ 

Rappel important pour bien comprendre les mauvaises conditions pédagogiques et scolaires dans lesquelles la majorité des élèves ont vécu et vivent depuis mars 2020, et donc sur ces cinq dernières années scolaires.
 
Malgré le retour progressif à la « normale », les effets de ces mauvaises conditions continuent d’impacter négativement les performances des élèves et donc leurs résultats aux évaluations sommatives, surtout aux examens. Les jeunes et leur famille qui nous ont consultés jusqu’à aujourd’hui ne cessent de nous le confirmer.

Voici quelques une de ses « mauvaises conditions » :

1. Trop d’étudiants du secondaire ont plus de 100 heures de fourche (absence professorale), voire plus, durant une année scolaire. L’équivalent de 3 à 4 semaines d’école, à ajouter aux semaines d’examens, et de conseil de classe, soit au moins deux mois de non-enseignement.
2. Un grand manque d’encadrement scolaire, un rythme de travail qui continue à se déstructurer.
3. À cela s’ajoute l’irrespect des aménagements raisonnables pendant l’année scolaire, amputant l’élève de conditions plus adaptées à leurs ressources d’apprentissage, mais aussi au grand travail fourni pour répondre aux évaluations sommatives.
4. Un environnement familial, sociétal, soumis de plus en plus à des tensions inattendues, traumatisantes.
5. Les élèves qui sont en 4è, 5è primaire surtout ont appris à lire, écrire et calculer dans de mauvaises conditions.
6. Les étudiants de 4è, 5è et 6è secondaire ont entamé leur secondaire dans de mauvaises conditions.
7. Des pans des programmes n’ont pu être enseignés dans les temps, de trop nombreux enseignants n’en tiennent pas compte.
8. Voilà trop d’années scolaires que l’élève voit son cadre scolaire se déstructurer dans le temps et l’espace, mais aussi son rythme de travail, c’est éprouvant. Il ne faut pas sous-estimer la lassitude que cela peut générer auprès des apprenants, surtout s’ils sont victimes de difficultés d’apprentissage.
9. À cette « décontenance » structurelle vient de s’ajouter un changement supplémentaire dépourvu d’ambition pédagogique, l’allongement de l’année scolaire de deux semaines et ceci sans avoir demandé l’avis des élèves ou de leurs parents. La majorité des adolescents semblent mal vivre les vacances dites de printemps: « Je perds le rythme de travail », « À peine de retour de vacances et c’est presque les examens, c’est difficile, pas le temps de se réhabituer ». Cela contrarie aussi les parents, et devoir occuper leurs enfants deux semaines en plus pendant ,et voir ses (leurs) grandes vacances sabotées. (Voir : https://centredereussitescolaire.be/2023/06/19/les-pseudo-autorites-de-lenseignement-obligatoire-classique-subventionne-belges-francophones-ne-se-sont-jamais-montrees-aussi-autocratiques-et-liberticides/ ) .

 
Si vous avez d’autres sujets qui vous préoccupent et s’ils concernent les apprentissages, l’école, vous pourrez trouver des réponses (accès gratuit), en cliquant sur :
– Voici, développés, dans un livre numérique gratuit, les 50 thèmes les plus abordés par les élèves et leurs parents liés à la réussite scolaire, https://centredereussitescolaire.be/2023/12/16/essai-pour-une-psychologie-et-une-pedagogie-scolaires-plus-heureuses-pour-les-eleves-soumis-a-lenseignement-obligatoire/
Plus de nonante articles; https://centredereussitescolaire.be/2020/02/24/plusde50-reponses-professionnelles-developpees-a-partir-des-questions-qui-nous-sont-posees-depuis-30-ans/.

Le Centre de Réussite Scolaire par sa grande indépendance, son type de consultation pluri et transdisciplinaire, et ses 36 ans d’expérience s’avère idéalement placé pour vous informer sur ce qui favorise ou défavorise la réussite scolaire, le bonheur d’apprendre des élèves des plus petits aux plus grands.

Les pseudo-autorités de l’enseignement obligatoire « classique » subventionné, belges francophones, ne se sont jamais montrées aussi autocratiques et liberticides.

Cette vidéo aussi nécessaire que stimulante vous explique pourquoi, mais aussi quoi faire !

Stop à l'autocratie envahissante qui nuit à notre école obligatoire !

Pour lire le scénario du film, cliquez sur : https://centredereussitescolaire.be/2023/06/19/les-pseudo-autorites-de-lenseignement-obligatoire-classique-subventionne-belges-francophones-ne-se-sont-jamais-montrees-aussi-autocratiques-et-liberticides/

Les pseudo-autorités de l’enseignement obligatoire « classique » subventionné belges francophones ne se sont jamais montrées aussi autocratiques et liberticides.

Ce texte constitue le scénario de cette vidéo très claire, et agréable à regarder, à écouter, cliquez ci-dessous, sur l’image :

Un dialogue clair, nécessaire pour comprendre le dysfonctionnement grave de notre système qui assure l’enseignement obligatoire et pour imaginer des actions destinées l’améliorer présentement. Pour soutenir sa lecture ou, si vous souhaitez l’écouter, le voir, Céline Schrobiltgen et Didier Bronselaer, psychologues indépendants, vous le jouent avec bonheur.

Pour regarder la vidéo :

Le scénario du film :

Céline = Céline Schrobiltgen (Neuro)psychologue psychothérapeute

Didier = Didier Bronselaer Enseignant (ortho)pédagogue psychologue

Céline : Didier, tu as commencé tes formations et ta pratique à 18 ans (Je n’étais pas née !), tu en as 65. Faites le compte ! Tu offres une expérience multiple, celle d’enseignant en primaire, secondaire, universitaire, celle de formateur ou d’informateur notamment lors de journées pédagogiques en primaire, en secondaire, auprès de centres PMS, d’associations de médecins, de parents, pour des thérapeutes, et des psychologues en devenir. Tu exerces le métier de thérapeute, de psychothérapeute depuis plus de 35 ans auprès des jeunes de la maternelle au supérieur, tu offres une grande expérience dans la compréhension des problèmes d’apprentissage liés à l’école. Tu diriges un observatoire totalement indépendant depuis 1986, il s’agit d’un centre pluridisciplinaire clinique qui associe psychologie, pédagogie, logopédie, le centre de réussite scolaire (centredereussitescolaire.be). Tu as rencontré des milliers de familles et encore plus d’élèves, des centaines et centaines de professionnels. Cela étaye quand même ce que vous allez entendre ou lire, ici.

Didier : Voici ma collègue et consœur Céline avec qui j’ai la chance de collaborer depuis presque deux ans, tu offres aussi un intéressant CV, même si une génération nous sépare !

Tu nous apportes ici ton regard et tes compétences de neuropsychologue clinicienne et psychothérapeute. Tu mènes, en parallèle, une consultation privée en tant que psychologue clinicienne pour adultes et jeunes adultes. Ayant auparavant travaillé notamment dans le domaine de la personne âgée et des pathologies neurodégénératives, tu sais, oh combien la notion de soutien familial est importante. Mais aussi, combien le mal-être d’une personne peut impacter plus largement tout son entourage. C’est pareil pour les enfants, adolescents et jeunes adultes scolarisés. Et que faire quand des mesures prises si unilatéralement s’attaquent non seulement aux enfants, mais également à leur filet de sécurité familial ? Tu nous fais souvent part de ta (mauvaise) surprise dans le constat de l’ampleur des dysfonctionnements de notre système scolaire belge en francophonie. Toi qui es également, dans ta pratique, sensibilisée à l’importance du développement harmonieux de l’estime de soi, la confiance en soi et la connaissance juste de sa valeur intrinsèque pour évoluer vers l’autonomie, l’épanouissement et le bien-être personnel.

Céline : Pourquoi cette vidéo ? C’est-à-dire à cause de quoi, dans quel but, et aussi à l’intention de qui ?

Didier : Comme pour les articles édités gratuitement, ce message s’adresse aux usagers de l’école (voir Index sur centredereussitescolaire.be). C’est à cause d’une maltraitance sans cesse croissante générée par ces autorités politico-scolaires auprès des élèves et de leurs parents et à cause aussi de mon sentiment de fatigue associé à de la colère. Colère ou fatigue qui habitent aussi de nombreux enseignants notamment à cause de ces nombreuses directives ou changements imposés sans demander leur avis. Après presque ½ siècle d’investissement dans le monde de la psychologie et de la pédagogie des apprentissages des élèves, je ne vois aucune progression digne de ce nom, pire, notre école obligatoire est plus que jamais maintenue artificiellement dans une sorte d’aquarium qui s’auto-dégénère. La différence de climat que doit vivre l’élève quand il est dedans puis dehors puis dedans puis dehors, et ainsi, jusqu’au moins ses 18 ans, cette différence ne l’a jamais autant affecté, lui et sa famille, qu’aujourd’hui.

Céline : Au fond, tu te bases avant tout sur les maux exprimés par les élèves, leurs parents, sur des faits. Quels sont ces maux, ces faits ?

Didier : En voici 5 ou 6 :

  1. Le mal-être des patients que nous rencontrons donc toi aussi, en consultation, élèves et parents, grandit constamment depuis des années ;
  2. le dysfonctionnement de notre système scolaire devient de plus en plus ingérable : un absentéisme professoral, un décrochage scolaire, un taux de redoublement, démesurés ;
  3. il y a une incapacité grandissante pour les élèves et leur famille de s’adapter aux exigences, aux changements, sans cesse plus absurdes de l’école : les évaluations sommatives et certificatives prouvées comme non valables, les programmes scolaires obèses et de moins en moins adaptés aux besoins des apprenants ;
  4. la plupart des médias ne se font que l’écho des annonces du système scolaire, l’autorité scolaire parle, le média écoute et répète, un peu comme notre enseignement frontal. Pas de vrais débats puisque la règle implicite est « on ne contrarie pas les autorités » ;
  5. les changements récemment imposés affectent considérablement la vie privée des gens, leurs vacances, les activités extrascolaires de leurs enfants, je le constate à travers les plaintes de nos patients, ah oui tu connais la dernière ? Dès la rentrée scolaire 2023-2024 dans toutes les écoles de l’EnseignementBW (donc provincial du Brabant Wallon dixit un courrier reçu par les parents) tous les cours d’éducation physique seront mixtes. Est-ce qu’on vous a demandé votre avis, l’avis des élèves, une fois de plus NON ;
  6. la hiérarchie qui structure notre enseignement obligatoire s’organise sur un rapport vertical; l’écoute et la parole du dessous ont tendance à se sentir écrasées par la parole du dessus. Hiérarchie totalement sourde à la vie extérieure. Le principal acteur de terrain est l’élève et sa famille, rien n’est construit avec eux, tout leur est imposé. Cette hiérarchie génère un enseignement peu respectueux des ressources d’apprentissage, de la pédagogie positive, collaborative, courants qui existent depuis plus de cent ans, cet irrespect, cette « mal-compétence » doit cesser !

Céline : Tu remets clairement en question, ET l’évaluation pour des points qu’on connaît depuis toujours, les examens de juin et de Noël, ET la relation d’autorité que nous avons aussi vécue enfant, ET également le déplacement des deux semaines de vacances, le projet d’allonger les jours d’école, et même cette dernière trouvaille concernant la mixité dans les cours d’éducation physique. Bref, tu remets un peu tout en question !

Didier : MAIS pour qui nous prend-on ? Hé bien, pour des béni-oui-oui ! Des personnes qui n’ont pas droit à la parole, des exécutants juste bons à se soumettre.

On laisse des autorités « scolaires et politiques » incapables d’améliorer le dysfonctionnement de notre école obligatoire, surtout le secondaire général, s’en prendre au (bon)fonctionnement des familles qui y ont des enfants scolarisés, sans compter les effets secondaires qui touchent toute la Belgique. Les parents ne sont-ils plus maîtres chez eux ? Jamais ils n’ont dépensé autant d’énergie et d’argent pour aider leurs enfants à réussir leur scolarité obligatoire (malgré l’école comme me disent régulièrement des parents).

Là où les jeunes peuvent pratiquer enfin des activités heureuses, épanouissantes, qui compensent pour beaucoup l’ennui de l’école, « on » les sanctionne (grandes vacances, congés scolaires, et les heures « after school »). Vos enfants fréquentent des jeunes d’un autre système scolaire ? Tant pis !

Céline : Si je te comprends bien, tu accuses ces autorités de ruiner le contribuable et les familles dont un enfant au moins fréquente nos écoles classiques, et aussi de les agresser dans leur foyer ?

Didier : Notre liberté, notre liberté de choix est foulée aux pieds, c’est totalement inacceptable.

Quand de tels changements affectent autant la vie de famille, la moindre des choses est de demander leur avis. La voie du référendum (voie royale en démocratie, chez nous, comme me l’a récemment dit un étudiant : démocratie et école, pfff, rien à voir !) s’avère un moyen adapté pour décider des changements qui affectent réellement la vie de famille.

Céline : C’est vrai que les principaux intéressés n’ont pas voix au chapitre ! Comment leur donner la parole ?

Didier : Les parents et élèves représentent une réelle force pour dire, non, stop, merci, on a assez donné, nos enfants ont assez souffert. Vous avez le droit, nous avons le devoir de refuser cette maltraitance. Si des dizaines de milliers de familles refusent que leurs enfants passent les examens de juin et de Noël, causes chaque année de dizaines de milliers de redoublements ou d’orientations sauvages (examens qui n’existent pas dans les autres pays, ils ne sont pas aussi incompétents), si des dizaines de milliers de familles décident que leurs enfants sont en vacances du 1er juillet au 31 août, l’école sera dans l’impossibilité de vous en empêcher, même si sa politique se veut autocratique.

Mais ces atteintes à notre liberté ne doivent pas nous faire oublier un autre essentiel : notre école crée un absentéisme professoral, un décrochage scolaire jamais atteint, elle génère un taux de redoublement dans les plus élevés du monde surtout si on tient compte de l’argent dépensé par élève.

Céline : Tu n’exagères pas un peu sur ce que ça coûte, ça paraît tellement énorme ?

Dider : L’évaluation sommative et certificative appliquée par notre enseignement nous ruine, 500 à 600 millions d’euros dépensés par an rien qu’à cause des redoublements, réorientations sauvages, millions qui ne peuvent être utilisés pour enrichir les équipes professionnelles (enseignants, cpms, éducateurs, etc.), je ne me fais que l’écho des statistiques, notamment celles fournies par l’édition « Indicateurs de l’enseignement 2022 » parue cette année, TOUTEFOIS ça ne fait que confirmer notre pratique. Et encore, cette somme énorme ne tient pas compte des millions d’euros dépensés par des centaines de milliers de familles, en aides de toutes sortes, parce que le système scolaire les y oblige sous peine de décrochage, d’échecs massifs de leurs enfants. Notre enseignement n’a jamais été gratuit, tellement ses effets secondaires sont onéreux financièrement, mais aussi psychologiquement pour ses usagers, et tous les contribuables, aujourd’hui, plus que jamais. Les examens diminuent encore plus le temps d’enseignement déjà fort réduit, notamment par l’absentéisme des professeurs. Temps d’enseignement qui fut suspendu de nombreuses semaines à la suite des confinements et de l’enseignement hybrides, temps d’enseignement qui ne sera JAMAIS rattrapé, par définition. Alors, pourquoi attendre des élèves les mêmes acquis qu’avant ?

Céline : Ici, on parle de l’enseignement classique mais on ne va quand même pas uniquement promouvoir l’enseignement privé, c’est cher ! Au Centre de Réussite Scolaire comme dans ma consultation privée, j’entends parler des sacrifices importants que certains parents sont prêts à faire pour garantir une scolarité de qualité à leurs enfants. Mais les montants requis pour l’accès à l’enseignement privé, du moins, dans l’idée que l’on s’en fait, ne sont tout simplement pas accessibles à beaucoup d’entre eux. Les parents recherchent alors des « enseignements complémentaires/compensatoires » (cours de rattrapage, profs particuliers, etc.), mais qui ont, eux aussi, leur coût. En plus de tout cela, ces solutions viennent s’ajouter aux horaires scolaires  déjà bien chargés. On voit alors des enfants en complet surmenage et perdant pied de plus en plus. Mais au fond, les pédagogies dites ouvertes ne sont-elles réellement praticables et pratiquées que dans des enseignements privés très coûteux ?

Didier : Ce n’est pas juste de penser que la qualité de la pédagogie des écoles dites privées est liée au coût de l’inscription. Les enseignants n’y sont absolument pas mieux payés. Là n’est pas la question. Ces écoles offrent un plus grand bonheur d’y vivre, d’y apprendre pour d’autres raisons que l’argent. Jamais, il n’y a eu autant de nouvelles écoles secondaires privées, c’est-à-dire libres et non confessionnelles; elles sont créées notamment à l’initiative de parents qui ont vu leurs enfants sans cesse maltraités par l’enseignement. Tous les ans, je constate que la toute grande majorité des élèves de notre consultation qui fréquentent des écoles internationales, les écoles européennes incluses, et des écoles à « pédagogie dite ouverte » éprouvent un réel bonheur d’être à l’école (https://centredereussitescolaire.be/2021/06/17/le-bonheur-detre-a-lecole-independamment-des-confinements/ ), au contraire de ceux qui fréquentent les écoles classiques dans notre francophonie. Je vous rappelle que les pédagogies à la Freinet, à la Decroly, elles existent depuis plus de cent ans ! Ces pédagogues sont nés au 19è siècle, ils n’inspirent même pas un centième de nos écoles ! Tu n’es pas d’accord avec moi ?

Céline : Oui ! C’est vrai, je le constate aussi puisqu’on partage la même consultation pluridisciplinaire.

Didier : Il n’y a pas de faute des enseignants, ils reproduisent ce qu’ils ont connu, à la demande d’ailleurs de leur hiérarchie. C’est encore moins la faute des élèves ou de leurs parents, c’est la culture scolaire, on reproduit ce qu’on a connu, sans plus. Mais il y a moyen d’arrêter cette fuite en avant de l’incompétence des autorités responsables des décisions fondamentales aux changements indispensables de notre système scolaire. La bonne pédagogie existe au moins depuis les années 70, 1970.

Céline : Que faire alors, ce n’est pas tout de refuser ces nouveaux congés scolaires, et notre système d’évaluation ?

Didier : Non, mais ce serait déjà une belle avancée. Tu as raison, ce n’est pas tout de critiquer négativement, voici quelques propositions : Propositions :

  • Tant que la Belgique francophone ne bénéficiera pas d’un vrai organisme unique et apolitique pour assurer le bon fonctionnement de l’ensemble des écoles maternelles, primaires et secondaires, la perte démesurée d’énergie, d’argent, et de rendement, perdurera.
  • Cet organisme devra être apolitique. Son personnel offrira une grande pluridisciplinarité et sera engagé uniquement pour la qualité de sa formation, de son expérience, uniquement, le piston y sera proscrit.
  • Les rapports ne seront plus hiérarchiques, mais imaginés en trois dimensions, l’une n’étant pas plus importante que l’autre. Tous les enseignants bénéficieront de la même considération sociale, et salariale. Une institutrice de 1ère maternelle n’a pas à gagner moins qu’un professeur de math de 6è secondaire.
  • Un service unique d’aide aux élèves sera développé et intégré spatialement dans les écoles (centre psycho-médico-social avec une équipe pluridisciplinaire complète et attitrée à une seule école pour une disponibilité maximum, écoles de devoirs, assistants des professeurs présents en classe pour seconder et aider les enfants qui en ont besoin, aider l’enseignant à aider l’élève, etc.) ; ses parties seront fondues en un tout. L’école à l’école !
  • Un service unique d’aide aux enseignants sera créé. Les personnes pourront y trouver un soutien individuel confidentiel pour les aider professionnellement tant psychologiquement que pédagogiquement. Les aidants seront des professionnels spécialisés : (neuro)psychologues, (psycho)pédagogues, psychiatres, tous liés au secret professionnel. Entendre un ministre oser dire que l’évaluation des enseignants doit inclure des sanctions sinon elle ne sert à rien me motive encore plus à revendiquer un éloignement des politiques de la vie à l’école. En dehors du fait que ce ministre a montré un grand niveau d’incompétence en évaluation, sa déclaration étaye tout le contenu de notre message, notamment la lutte qui doit être menée contre l’évaluation-sanction et pour l’évaluation formative.

Céline : Oui, mais concrètement, demain, par quoi commencer ?

Didier : Favoriser une pédagogie collaborative et de ce fait l’évaluation formative constitue le 1er grand conseil pas cher que je donne, cette pédagogie est très bien expliquée sur le site, il vous suffit de cliquer sur l’index en bas de la page d’accueil pour y accéder. C’est gratuit.

Cette approche existe déjà dans bien d’autres pays ET aussi chez nous, dans des écoles internationales, dans des écoles à pédagogie dite « ouverte », je n’ai rien inventé. Un de ces effets secondaires est l’amélioration du bonheur des usagers de l’école à la fréquenter, l’élève en premier bien sûr, sans oublier les enseignants, évidemment.

Céline : Tu as pensé au « Pacte pour un enseignement d’excellence » ?

Didier : J’ai lu le « Manuel pour les partenaires », l’évaluation formative y est très brièvement (mal)abordée, la lutte contre le redoublement semble un des grands objectifs, le dossier d’accompagnement (un dérivé du dossier d’apprentissage) fait son apparition, ces indications s’intègrent parfaitement dans ce que je propose. Le rythme scolaire, quant à lui, par ses changements imposés et prévus, constitue une réelle atteinte à la liberté des familles, une imposition aveugle. J’en ai déjà parlé. Le même programme pour tous (tronc commun), l’évaluation certificative, malheureusement, restent de mise. Notons que lutter contre le redoublement ne signifie pas s’attaquer à ses causes, causes qui se situent en majorité dans le système d’évaluation sommative et certificative, dans les contenus des programmes, et dans la didactique du professeur, ces aspects sont très peu abordés dans le Pacte. Cela dit, depuis 9 ans qu’on en parle, l’école continue à aller de plus en plus mal.

En systémique existe une règle : « on ne change pas un système qui dysfonctionne fort en s’appuyant uniquement sur les personnes internes à ce système, puisqu’elles contribuent plus ou moins consciemment, à la pérennisation de sa défaillance. » Cette règle n’a pas été respectée, ici.

Surtout, il ne faut pas que les parents prennent comme prétexte « on va voir ce que ce Pacte apporte » pour continuer à être passifs, car ça sera aux dépens de leurs enfants et donc d’eux. C’est aujourd’hui qui compte, et aujourd’hui, notre école va de plus en plus mal, le fait qu’ils en parlent depuis 2014 n’y change rien.

Céline : Je suis assez d’accord avec toi, même si je n’ai pas ton recul. Les élèves et leurs parents que nous rencontrons se sentent largués, désabusés par notre enseignement obligatoire, son évaluation se montre tellement négative, culpabilisante. Et maintenant en plus, c’est leur rythme familial, leur vie privée qui se trouve pénalisée, alors qu’ils n’ont rien fait de mal. Ils se sentent méprisés par une pseudo-autorité autocratique qui n’imagine même pas leur demander leur avis.

Voilà, c’est dit ! Merci pour votre écoute ou votre lecture et surtout pensez à ce que vous pouvez faire, vous êtes des centaines de milliers de familles, vous constituez un très grand pouvoir réel d’action !

Envie de (re)voir la vidéo ?

Ce sacro-saint programme scolaire, ou le phantasme d’une culture scolaire qui veut faire rentrer un même rond dans tous les carrés !

 Cliquez ci-dessous pour écouter l’article, l’enregistrement ajoute une touche bien agréable!

Gare ! Les examens ou gros contrôles de synthèse, effets secondaires nuisibles des programmes, en approche, les centaines de milliers d’élèves de l’enseignement obligatoire, en danger.

« Il faut avoir vu tout le programme », ce fameux prétexte aux décisions prises souvent aux dépens de l’apprenant constitue un des excès de notre culture scolaire. Les enfants acceptent, dans la mesure de leur possible, d’essayer de maîtriser tous ces contenus parce qu’à priori ils font confiance à l’adulte. Mais l’enfant grandit socialement, physiquement, il devient pubère et adolescent, il commence à réfléchir autrement, son cerveau mûrit. Alors pourquoi dois-je apprendre « ça », puisque « ça » ne me sert à rien ? Question légitime que l’adulte se pose avant tout effort cognitif, mais quand elle est posée par un être en devenir qui remet tout en question puisqu’il est en devenir, ça « bloque ». L’apprenant n’est informé ni sur le pourquoi (double question : à cause de quoi, et dans quel but ?), ni sur la façon dont il sera évalué, ni sur la façon dont il pourra s’(auto)évaluer.

En somme, le principal intéressé n’est pas informé, il se voit juste imposer une suite d’obstacles à franchir, sans sens constructif pour « soi ». Un contenu inerte face à de jeunes esprits en pleine évolution, et qui existent, à une société qui reste bien vivante. Je pense aux cours les plus en cause dans les échecs, et les redoublements : mathématiques, physique, chimie, flamand, français. Ces matières n’ont fait que grossir, devenir de plus en plus indigestes alors que le taux de redoublement dans notre enseignement secondaire reste, pour rappel,dans les plus élevés d’Europe, voire d’une grande partie du monde, depuis des décennies.

Associées à une didactique tout aussi figée, ces matières aux contenus de plus en inadaptés tant aux jeunes qu’aux besoins de la société sont à mettre en relation avec un taux de décrochage scolaire et d’absentéisme professoral qui n’a jamais été aussi élevé qu’aujourd’hui.

Il n’est plus indiqué :
° de forcer des jeunes à apprendre les mêmes choses, les mêmes quantités de ces choses, sans remettre ces choses en question, continuellement,
°d’enseigner ces savoirs et savoir-faire de manière ex cathedra,
° d’évaluer leur maîtrise par des évaluations sommatives, ou certificatives, qui les sanctionnent, sans plus, puisqu’elles n’évaluent pas la maîtrise du programme qu’offre l’évalué,
° d’imposer les évaluations certificatives CEB, et CE1D ; elles dévoient l’acte d’apprentissage en une « exercisation » aveugle (refaire les épreuves des années antérieures, remplir les cahiers d’exercices des éditeurs scolaires ou feuilles fournies par l’école) ; presque aucun pays d’Europe ne pratique une telle évaluation avant la 6è secondaire,

Propositions
Il paraît indispensable :
d’informer le jeune et sa famille sur * l’utilité et les buts, des contenus des programmes, * la façon dont il sera évalué,
* la façon dont il pourra seul, ou avec l’aide de ses proches s’évaluer, se situer dans l’acquisition des savoirs et savoir-faire attendus par l’école,
– de permettre à chaque apprenant d’élaborer son dossier d’apprentissage, un outil qui permet la meilleure collaboration avec ses enseignants,
d’adapter chaque programme de cours aux ressources d’apprentissage de chacun, justement grâce notamment au dossier d’apprentissage et à la pédagogie collaborative,
que chaque évaluation fasse partie d’un acte d’enseignement adapté aux ressources de chaque élève,
– que tant l’apprenant que son professeur se voient progresser ensemble dans leur travail, travail qui doit positiver leur relation mutuelle,
– que l’évaluation certificative soit renvoyée à la fin du cycle obligatoire, sans redoublement, puisque les programmes peuvent être étalés, individualisés, adaptés à l’évolution de l’enseigné.

N’oublions pas

  • Que depuis le 20 mars 2020, des pans entiers des programmes scolaires n’ont pas été enseignés ou de façon inadaptée, aux élèves (masques, enseignement hybride, confinements),
  • que depuis nos enfants ingurgitent les matières sur des acquis troués.

Notre métier nous démontre que depuis au moins un an, la très grande majorité des enseignants n’en tiennent absolument pas compte. « Le programme c’est le programme ! »

L’autoévaluation, s’évaluer, se comprendre soi-même

 Cliquez ci-dessous pour écouter l’article, l’enregistrement ajoute une touche bien agréable, merci à Léa Vangelderen. 

S’évaluer, c’est aussi apprendre à tirer de « bonnes » leçons, pour « soi », de son travail.

Lisez ou écoutez !

S’évaluer, c’est apprendre à tirer de « bonnes » leçons, pour « soi », de son travail, c’est se comprendre soi-même. Promouvoir à l’école, chez l’élève, cet objectif, correspond à encourager sa liberté de penser, de se respecter, de s’aimer. Il apprend à connaître ses ressources d’apprentissage, à les utiliser pour son bien, à les pratiquer pour acquérir les compétences de base (numératie, littératie, communication sociale, activités physiques, etc.) indispensables pour se sentir utile, compétent, et aussi pour apprécier les autres, les respecter, les aimer.

Préalable à la promotion de l’autoévaluation, chez nous

L’évaluation sommative telle qu’elle est appliquée dans nos écoles et le rapport hiérarchisé tel qu’il s’avère dans notre culture scolaire rendent illusoire toute autoévaluation digne de ce nom. S’évaluer à travers la note sommative attribuée par un autre, fausse toute représentation de soi, de ses compétences à partir de soi. Cela vaut aussi pour les enseignants quand ils attribuent les notes, pour leur représentation de leur propre qualité de travail.

« Le professeur (inspecteur, directeur, etc.) ne peut pas ne pas avoir raison » constitue une règle implicite de notre culture scolaire.

Des monologues d’avenir !?

Côté apprenant

  • Quel sens a pour moi, ce qu’on me demande de maîtriser ?
  • Est-ce que je me représente bien comment étudier cette matière, et ce que le professeur attend de moi? M’a-t-on bien expliqué l’intérêt actuel ou futur de cet apprentissage ?
  • J’expérimente, j’agis pour apprendre, vais-je dans le bon sens ?
  • Si je dois comprendre ou connaître la leçon, comment le professeur va-t-il m’interroger ?
  • Est-ce que je connais cette théorie, est-ce que j’ai compris cette formule ?

Côté enseignant

  • J’amène l’apprenant à expérimenter, à agir pour apprendre cette matière, vais-je dans le bon sens ?
  • Est-ce que ce que je propose à mes élèves leur permet de bien apprendre, comprendre le sujet de ma leçon ? Comment puis-je le savoir ?
  • Cet élève a raté le contrôle, pourquoi ?
  • Que puis-je faire pour l’aider, quelles questions lui poser ?
  • Comment a-t-il étudié mon cours ?
  • Est-ce que mon enseignement et les évaluations pour des points que je leur impose sont en harmonie ?

Des deux côtés

  • Que puis-je penser, ou croire de ce que je suis en train d’apprendre, ou d’enseigner ?
  • Où en suis-je dans mon travail (pour l’enseignant), dans ma scolarité (pour l’apprenant), suis-je efficace ?
  • Quelle didactique (façon d’enseigner ou d’apprendre -de s’enseigner- quelque chose) développer ?

Voici de quoi vous renseigner sur l’application l’autoévaluation, de la métacognition :

Comprendre par soi-même par l’explicitation (métacognition) https://centredereussitescolaire.be/2022/12/20/cest-celui-qui-explique-qui-comprend-bien-plus-que-celui-qui-ecoute/

Les élèves aident les enseignants à les aider, que du positif ! https://centredereussitescolaire.be/2021/10/13/leleve-aide-son-professeur-a-laider-un-duo-gagnant/ Voir la vidéo : https://vimeo.com/427406121   ou https://centredereussitescolaire.be/videos/

Les devoirs et les leçons : Méthode de travail, devoirs et leçons, planifier, etc. https://centredereussitescolaire.be/2021/09/26/les-devoirs-et-les-lecons-autant-les-faire-a-sa-facon-tout-en-lameliorant-peut-etre/

Remarques

  • Penser que l’autoévaluation favorise l’autonomie psychologique et pédagogique d’un jeune se doit d’être relativisé. Quant aux enseignants, ils procèdent rarement à une évaluation de leur efficacité, ce n’est pas dans notre culture scolaire, et ce n’est pas une question d’autonomie. Cette démarche qu’est « se remettre en question » exige une collaboration entre les apprenants et leurs enseignants, et donc l’application d’une pédagogie collaborative.
  • Pas de collaboration entre élèves et professeurs dans le but de s’évaluer, pas d’autoévaluation vraie, possible.
  • Cette démarche métacognitive que constitue l’autoévaluation est accessible aux enfants dès la 1ère primaire, si bien entendu il y a adaptation réciproque.
  • L’application de la métacognition en guidance psychopédagogique ou psychothérapie à media, dont l’autoquestionnement, l’autoévaluation, que je développe depuis plus de 35 ans, m’a convaincu d’une chose : l’élève construit une pédagogie plus efficace mais aussi une remise en question de la façon dont il est évalué, à juste titre, puisqu’il comprend la non-pertinence des contrôles et examens sommatifs, certificatifs qu’il subit. Heureusement, le thérapeute aide l’élève à gérer ce paradoxe.

Une autre ressource : Guide complet sur la mise en place de l’auto-évaluation | GoStudent | GoStudent

Rappel important pour bien comprendre les mauvaises conditions pédagogiques et scolaires dans lesquelles les élèves ont vécu et vivent encore depuis mars 2020, et donc sur quatre années scolaires.

               Ils sont victimes d’un manque de jours d’enseignement généré par les confinements et quarantaines. Trop d’étudiants du secondaire ont eu plus de 100 heures de fourche (absence professorale), voire plus, l’année scolaire (2021-22).

L’absentéisme professoral reste très important.

Ils souffrent d’un grand manque d’encadrement scolaire ; leur rythme de travail a été et est encore déstructuré.

D’un environnement familial, sociétal, soumis à des tensions inattendues, traumatisantes.

Les élèves qui sont en 2è, 3è et 4è primaire ont appris à lire, écrire et calculer dans de mauvaises conditions.

Les étudiants de 2è, 3è et surtout 4è secondaire ont entamé le secondaire dans de mauvaises conditions.

Des pans des programmes n’ont pu être enseignés dans les temps, de trop nombreux enseignants n’en tiennent pas compte.

Ces trois années scolaires, où l’élève a vu son cadre scolaire se déstructurer dans le temps et l’espace, ont éprouvé les élèves. Il ne faut pas sous-estimer la lassitude que cela a pu générer auprès des apprenants, surtout s’ils sont victimes de difficultés d’apprentissage.

 
Si vous avez d’autres sujets qui vous préoccupent et s’ils concernent les apprentissages, l’école, vous pourrez trouver des réponses (accès gratuit), en cliquant sur https://centredereussitescolaire.be/2020/02/24/plusde50-reponses-professionnelles-developpees-a-partir-des-questions-qui-nous-sont-posees-depuis-30-ans/

Plus quatre-vingts articles

Le Centre de Réussite Scolaire par sa grande indépendance, son type de consultation pluri et transdisciplinaire, et ses 35 ans d’expérience s’avère idéalement placé, pour vous informer sur ce qui favorise ou défavorise la réussite scolaire, le bonheur d’apprendre des élèves des plus petits aux plus grands.

La leçon particulière, une leçon entre « quat’zyeux et quatr’oreilles »

Cliquez ci-dessous pour écouter l’article, l’enregistrement ajoute une touche bien agréable. Merci à Xavier Mattenet pour son apport!

Ce n’est pas pour autant que l’élève se comprend lui-même !

Tirer une « bonne » leçon d’une erreur commise consiste à ne plus la commettre, mais tel n’est pas le but des cours particuliers ; voyez !

  • Pourquoi un enseignant qui ne réussit pas à faire comprendre un sujet du programme à un de ses élèves, en classe, le réussirait-il lors d’un cours particulier ? Et donc, pourquoi ce jeune apprenant le comprendrait-il mieux entre « quat’zyeux et quatr’oreilles », qu’en classe ?
  • Mais parce qu’il n’a pas d’autres problèmes, que c’est ponctuel, qu’il a été absent, ou qu’il a changé d’école, par exemple. Quand un simple rattrapage est nécessaire. Sinon, un tel enseignement ne se justifie pas sur le plan cognitif, l’apprenant risque de devoir en prendre pour des mois, voire des années ; en parallèle, il apprendra aussi que pour cette matière, il ne peut se passer d’un aidant, il se sentira de plus en plus incompétent pour l’étudier, seul.
  • Pourtant je connais beaucoup d’étudiants qui suivent des leçons particulières régulièrement tous les ans.
  • Pourtant, le taux de redoublements, de décrochages s’avère très élevé, alors que la leçon particulière payante existe depuis toujours ; c’est vrai aussi que les remédiations gratuites proposées dans les écoles depuis quelques années déjà n’y changent rien, non plus.
  • Donc la leçon particulière « n’arrange rien ».
  • Pire que ça, si un jeune en suit régulièrement, elle devient contre-indiquée, car elle renforce son sentiment d’incompétence dans la matière concernée, tout en ne remettant pas en question son enseignement par l’école. Beaucoup d’élèves qui doublent à cause des math, des sciences, du néerlandais ont suivi des cours particuliers, avant.

D’ailleurs, j’ai eu en consultation un jeune homme qui terminait ses secondaires avec l’option 8h de math, dans une école dite élitiste. Ils étaient une dizaine d’élèves dans sa classe. Le professeur de math leur imposait un enseignement tellement difficile que 8 d’entre eux suivaient des cours particuliers sous peine de rater les contrôles. Lui ne le voulait pas, il voulait améliorer sa façon de répondre aux exigences du professeur. Ce professeur coûte cher à ses élèves et leurs parents, mais réussir chez lui est le must ! C’est une question de culture scolaire, de demande implicite des familles de ces enfants. Elles veulent que leur rejeton soit le fruit d’une sélection bien dure, elles en seront fières, et le feront savoir.

  • Mais c’est absurde !
  • Pas vraiment, cela suit une logique de sélection. Le jeune suit ces cours pour s’adapter à l’exigence scolaire principale, c’est-à-dire gagner plus de points, ce qu’il ne réussit pas, la plupart du temps. Quant aux exigences scolaires, aucune chance qu’elles s’assouplissent ou se soucient de plus respecter les ressources d’apprentissage du principal usager de l’école, l’élève.

Si l’enseignant super exigeant dont je viens de parler se montrait plus souple, soucieux de développer une pédagogie positive, que pensez-vous qu’il se passera ?

  • Eh bien, les élèves se sentiront soulagés.
  • Ou alors, les parents et même les étudiants traiteront l’école de nivellement par le bas. Apprendre sans souffrir, c’est l’échec de l’enseignement, dans notre culture scolaire.
  • Mais c’est aux dépens des élèves !
  • Je ne dirais pas ça comme ça, l’apprenant peut apprécier la relation particulière de ce type de cours. Un professeur pour lui tout seul, il peut réaliser que c’est une personne accessible, qui le rassure sur ses compétences intellectuelles : « C’est bien, tu as bien travaillé, ça devrait aller, tu as compris la matière. »
  • Mais alors pourquoi ça ne « marche » pas mieux ?
  • Il n’y a pas de raison que « ça « marche », puisque c’est toujours le même enseignement frontal suivi de la même évaluation sommative. C’est une pédagogie qui engendre la majorité des échecs, depuis au moins les années 60. Pas de psychologie ou pédagogie positive ou collaborative à l’horizon. Et les donneurs de leçons particulières y trouvent leur compte. Ce sont (trop) souvent les enseignants qui mettent les élèves en échec, qui donnent les leçons particulières. À leur salaire s’ajoutent de beaux suppléments parfois très importants, ils gagnent sur les deux côtés.
  • Il n’y a pas d’espoir, alors ?
  • Si, quand même, grâce aux enseignants qui promeuvent plus l’approche collaborative, la pédagogie plus ouverte, l’évaluation formative.

Actuellement, la différence entre ce que l’école offre comme programmes scolaires, comme didactiques (façon d’enseigner du professeur) et évaluations, et ce que la vie « réelle » exige pour qu’on s’y adapte devient tellement vaste qu’un changement profond, salutaire s’avère probable. En consultation, plus que jamais, nous rencontrons des familles déçues, fâchées, choquées par les comportements négatifs, peu compréhensifs, voire nuisibles, que leurs enfants subissent à l’école, notamment les parents d’origine étrangère peu habitués à notre culture scolaire.

Aujourd’hui, comme hier, c’est le filet de sécurité familial qui protège et soutient l’élève, pas l’école, elle prête surtout aux riches. Les remédiations gratuites organisées au sein des écoles ne changent rien au nombre très élevé d’échecs ou de décrochages scolaires.

  • En attendant, comment aider les enfants en échec dans un cours ?
  • En l’aidant à se comprendre lui-même, à saisir ses façons d’étudier, de mémoriser, d’appliquer, ou de comprendre une matière, à bien s’évaluer. C’est le domaine de la métacognition (voir les références URL ci-dessous). Peu d’enseignants la pratiquent, leur formation est pauvre en psychologie des apprentissages, en pédagogie adaptée aux dys, ou autres difficultés, surtout ceux qui ont une formation universitaire, ils sont très peu préparés à « faire apprendre ». L’essentiel des programmes scolaires ne respecte pas les différences entre les ressources d’apprentissage des élèves et pour cause, ceux qui les écrivent ne respectent pas la psychologie du développement et des apprentissages. Par ignorance?
  • Donc pour le moment, le jeune, pour assumer son métier d’élève, doit surtout compter sur lui, et sa famille, de ses 6, à 18 ou 20 ans.
  • Oui, ça vaut mieux pour lui ! Il est très difficile pour un enseignant qui a fait sa scolarité dans notre culture scolaire de ne pas reproduire ce qu’il a vécu, de sortir du moule, la majorité de ses collègues ne l’y aideront pas, quant à la direction ou l’inspection, c’est peine perdue. Les enfants des familles favorisées sur un plan socio-économique ou culturel ont tendance à bénéficier d’un meilleur à priori et surtout d’un filet de sécurité familiale très attentif, protecteur. Ceci est la plupart du temps beaucoup moins le cas pour les enfants de familles défavorisées, faute de moyens suffisants.

Articles qui complètent et étayent notre propos :

Rappel important : de très nombreux élèves restent fort fragilisés psychologiquement et pédagogiquement par les très mauvaises conditions pédagogiques vécues sur depuis mars 2020, à cela s’ajoute le très important absentéïsme professoral pendant l’année 21-22. Trop d’écoles n’ont pas tenus compte de cela et ont mis encore plus de jeunes en échec. Ce problème demeure pour 2022-2023 !

Les élèves qui sont en 2è, 3è et 4è primaire ont appris à lire, écrire et calculer dans de mauvaises conditions.

Les étudiants de 2è, 3è et surtout 4è secondaire ont entamé le secondaire dans de mauvaises conditions.

Des pans des programmes n’ont pu être enseignés dans les temps, de trop nombreux enseignants n’en tiennent pas compte.

Ces trois années scolaires, où l’élève a vu son cadre scolaire se déstructurer dans le temps et l’espace, ont éprouvé les élèves. Il ne faut pas sous-estimer la lassitude que cela a pu générer auprès des apprenants, surtout s’ils sont victimes de difficultés d’apprentissage.

 Si vous avez d’autres sujets qui vous préoccupent et s’ils concernent les apprentissages, l’école, vous pourrez trouver des réponses (accès gratuit), en cliquant sur https://centredereussitescolaire.be/2020/02/24/plusde50-reponses-professionnelles-developpees-a-partir-des-questions-qui-nous-sont-posees-depuis-30-ans/

Plus quatre-vingts articles

Le Centre de Réussite Scolaire par sa grande indépendance, son type de consultation pluri et transdisciplinaire, et ses 35 ans d’expérience s’avère idéalement placé, pour vous informer sur ce qui favorise ou défavorise la réussite scolaire, le bonheur d’apprendre des élèves des plus petits aux plus grands.

« Je me trompe, donc j’apprends !? », « Humanum est errare, sed non in scholis nostris. »

Cliquez ci-dessous pour écouter l’article, l’enregistrement ajoute une touche bien agréable. Merci à Emma Geeroms pour son apport!



Cliquez ci-dessous pour écouter l’article, cela ajoute une touche bien agréable. Merci à Emma Geeroms pour son apport!

« Je me trompe, donc j’apprends », une liberté heureuse battue en brèche par la grande majorité des enseignants de nos écoles primaires et secondaires publiques, ou libres catholiques, francophones, sans réaliser consciemment qu’ils pratiquent la pédagogie de l’échec. Il n’y a pas de faute, mais une erreur lourde de conséquences, qui peut toutefois générer une meilleure pédagogie, celle…de l’erreur !

Cet article suit : https://centredereussitescolaire.be/2023/02/07/je-ne-comprends-pas-que-tu-ne-comprends-pas-dit-le-professeur-a-son-eleve/

Que faire alors !?

EL= l’élève

P1 = un professeur

  • EL : Bonjour Monsieur, voilà j’ai encore travaillé le théorème de Thalès, je crois que cette fois, j’ai compris.
  • P1 : Très bien, comme quoi le travail paie !
  • EL : Est-ce que je peux refaire le contrôle ? Cette fois, je pense que je le réussirai. Ainsi j’améliorerai mon 2 sur 10
  • P1. : Non, c’est trop tard et puis ce serait injuste pour les autres élèves de ta classe.
  • EL : Mais on est plusieurs en échec et on aimerait améliorer ça !
  • P1 : Non, vous n’avez qu’à mieux travailler pour le prochain contrôle.

On peut penser que ce professeur ne réalise pas sa part de responsabilité dans cet échec (https://centredereussitescolaire.be/2021/07/04/si-vous-etes-pour-une-relation-collaborative-harmonieuse-constructive-et-positive-entre-les-usagers-de-lecole-obligatoire-alors-promouvez-la-pedagogie-collaborative).

En tout cas, il ne respecte pas la demande de cette élève, et donc ne valorise pas justement son travail supplémentaire. Il immortalise ce 2 sur 10, résultat qui ne représente plus la maîtrise qu’offre cette apprenante du théorème de Thalès, grâce à ses efforts. C’est bien une pédagogie de l’échec, vraiment PAS de l’erreur.

P2 = un autre professeur, une autre approche

  • EL : Voilà monsieur, j’ai joué au professeur en expliquant le théorème de Thalès et j’ai fait la même chose avec l’exercice, je crois que c’est clair maintenant.
  • P2 : Très bien, je te propose de m’expliquer cet exercice ou, si tu préfères, de le faire avec un élève.
  • EL : Je préfère le faire avec ma voisine de banc, avec vous, j’ai un peu peur.
  • P2 : Pas de problème !

L’élève est écoutée, et se voit proposer une méthode qui la fait « agir ». Elle reçoit une réponse en lien avec son travail effectué, une proposition concrète, un chemin à suivre. Surtout pas d’évaluation sommative à rattraper, mais une méthode efficace pour tirer profit d’une « erreur, d’une incompréhension exprimée par une élève. Bref, de la vraie pédagogie de l’erreur.

Ces petits dialogues, pour vous rappeler que :

La pédagogie de l’erreur s’avère très efficace, efficacité reconnue et prouvée par les neurosciences (https://apprendre-reviser-memoriser.fr/neurosciences-comment-le-cerveau-apprend-des-erreurs/).

L’évaluation sommative telle que pratiquée chez nous dans l’enseignement obligatoire promeut la pédagogie de l’échec ; une relation nuisible basée sur la croyance fausse que mettre un 2/10 va stimuler l’élève et le motiver à mieux travailler.

La motivation se base sur la réussite de l’apprentissage et le plaisir que l’apprenant tire de cette réussite, PAS le contraire (https://centredereussitescolaire.be/2019/10/22/la-tolerance-a-la-non-connaissance-a-la-non-comprehension-est-liee-au-plaisir-dapprendre/).

L’élève est très bien placé pour aider son professeur à l’aider lui (https://centredereussitescolaire.be/2021/10/13/leleve-aide-son-professeur-a-laider-un-duo-gagnant/).

– La pédagogie de l’erreur existe depuis la nuit des temps, elle est promue par de nombreuses pédagogies dites ouvertes ou nouvelles (https://centredereussitescolaire.be/2021/12/05/quelle-est-vieille-la-pedagogie-nouvelle-et-si-peu-utilisee-quelle-est-comme-neuve/), elle est prouvée comme très efficace par les neurosciences, elle constitue la base de l’enseignement de nombreux pays.

Pourtant notre école obligatoire continue envers et contre tout à s’appuyer sur la pédagogie de l’échec pour évaluer les jeunes. Il n’y a pas de mauvaise réponse, il n’y a que de mauvaises questions, dit-on. Comme quoi notre culture scolaire se montre intolérante à tout changement. Elle prête aux riches, et entend bien continuer à nier cette pratique injuste, nuisible et ruineuse que constitue l’évaluation sommative (https://centredereussitescolaire.be/2022/11/14/quels-profits-pour-leleve-belge-francophone-qui-frequente-lecole-obliga/).

Rappel important pour bien comprendre les mauvaises conditions pédagogiques et scolaires dans lesquelles les élèves ont vécu et vivent encore depuis mars 2020, et donc sur quatre années scolaires.

Ils sont victimes d’un manque de jours d’enseignement généré par les confinements et quarantaines. Trop d’étudiants du secondaire ont eu plus de 100 heures de fourche (absence professorale), voire plus, l’année scolaire (2021-22). L’absentéisme professoral reste très important.

° Ils souffrent d’un grand manque d’encadrement scolaire ; leur rythme de travail a été et est encore déstructuré.

° D’un environnement familial, sociétal, soumis à des tensions inattendues, traumatisantes.

° Les élèves qui sont en 2è, 3è et 4è primaire ont appris à lire, écrire et calculer dans de mauvaises conditions.

° Les étudiants de 2è, 3è et surtout 4è secondaire ont entamé le secondaire dans de mauvaises conditions.

° Des pans des programmes n’ont pu être enseignés dans les temps, de trop nombreux enseignants n’en tiennent pas compte.

° Ces trois années scolaires, où l’élève a vu son cadre scolaire se déstructurer dans le temps et l’espace, ont éprouvé les élèves. Il ne faut pas sous-estimer la lassitude que cela a pu générer auprès des apprenants, surtout s’ils sont victimes de difficultés d’apprentissage.

 
Si
vous avez d’autres sujets qui vous préoccupent et s’ils concernent les apprentissages, l’école, vous pourrez trouver des réponses (accès gratuit), en cliquant sur :

Plus quatre-vingts articles

Le Centre de Réussite Scolaire par sa grande indépendance, son type de consultation pluri et transdisciplinaire, et ses 35 ans d’expérience s’avère idéalement placé, pour vous informer sur ce qui favorise ou défavorise la réussite scolaire, le bonheur d’apprendre des élèves des plus petits aux plus grands.

Je ne comprends pas que tu ne comprends pas, dit le professeur à son élève.

Du coup, ils sont deux à ne pas comprendre, l’élève ne comprend pas le sujet du cours, et son professeur ne comprend pas son élève !

Que faire alors !?

EL= l’élève

P1 = un professeur

  • EL : Heu, je ne comprends pas ce qu’il faut faire pour résoudre cet exercice (sujet étudié : Théorème de Thalès).
  • P1 : Comment ça ? C’est pourtant facile !
  • EL : Ben non !
  • P1 : Du dois faire plus attention !
  • EL : Mais je travaille beaucoup.
  • P1 : Tu devrais savoir le résoudre alors.
  • EL : Je ne comprends pas la matière et vous, vous ne comprenez pas que je ne la comprends pas.
  • P1 : Réfléchis mieux !

On peut penser qu’ils ont tous les deux un problème à solutionner, toutefois, seul le plus jeune en a réellement conscience, la plupart du temps. Il se voit obligé de fournir de grands efforts cognitifs pour satisfaire la demande du professeur ; l’enseignant n’a pas la même obligation, il risque de penser inconsciemment que c’est surtout le problème de son élève.

P2 = un autre professeur, une autre approche

  • EL : Heu, je ne comprends pas ce qu’il faut faire pour résoudre cet exercice (sujet étudié : Théorème de Thalès).
  • P2 : Explique-moi où ça bloque exactement !
  • EL : La figure de l’exercice ne ressemble pas à celle de la théorie.
  • P2 : La définition sous les yeux, je te propose, tout en la lisant, de faire le lien avec l’exemple proposé puis avec la figure de l’exercice. Tu joues au professeur.
  • EL : D’accord, j’essaie.
  • P2 : Si ça ne marche pas, dis-le-moi !

L’élève est écouté, et se voit proposer une méthode qui le fait « agir ». Il n’est pas accusé d’incompétence, ce n’était pas le sujet de sa question. Il reçoit une réponse en lien avec son problème, une proposition concrète, un chemin à suivre.

Ces deux petits dialogues, pour vous rappeler que

c’est celui qui agit qui apprend, bien plus que celui qui écoute (https://centredereussitescolaire.be/2022/12/20/cest-celui-qui-explique-qui-comprend-bien-plus-que-celui-qui-ecoute/),

le professeur est responsable des ¾ d’un acte d’enseignement, l’élève d’un seul quart https://centredereussitescolaire.be/2021/07/04/si-vous-etes-pour-une-relation-collaborative-harmonieuse-constructive-et-positive-entre-les-usagers-de-lecole-obligatoire-alors-promouvez-la-pedagogie-collaborative/,

l’élève est très bien placé pour aider son professeur à l’aider lui (https://centredereussitescolaire.be/2021/10/13/leleve-aide-son-professeur-a-laider-un-duo-gagnant/),

le professeur peut se sentir seul, un peu perdu quand un de ses élèves ne le comprend pas, tout comme l’élève vis-à-vis de son enseignant. POURTANT s’ils collaborent pour mieux se comprendre l’un l’autre, alors ils forment un duo positif, constructif et sans doute plus « heureux » dans leur rôle respectif
(https://centredereussitescolaire.be/2021/07/04/si-vous-etes-pour-une-relation-collaborative-harmonieuse-constructive-et-positive-entre-les-usagers-de-lecole-obligatoire-alors-promouvez-la-pedagogie-collaborative/).
Rappel important pour bien comprendre les mauvaises conditions pédagogiques et scolaires dans lesquelles les élèves ont vécu et vivent encore depuis mars 2020, et donc sur quatre années scolaires.

Ils sont victimes d’un manque de jours d’enseignement généré par les confinements et quarantaines. Trop d’étudiants du secondaire ont eu plus de 100 heures de fourche (absence professorale), voire plus, l’année scolaire (2021-22). L’absentéisme professoral reste très important.

  • Ils souffrent d’un grand manque d’encadrement scolaire ; leur rythme de travail a été et est encore déstructuré.
  • D’un environnement familial, sociétal, soumis à des tensions inattendues, traumatisantes.
  • Les élèves qui sont en 2è, 3è et 4è primaire ont appris à lire, écrire et calculer dans de mauvaises conditions.
  • Les étudiants de 2è, 3è et surtout 4è secondaire ont entamé le secondaire dans de mauvaises conditions.
  • Des pans des programmes n’ont pu être enseignés dans les temps, de trop nombreux enseignants n’en tiennent pas compte.
  • Ces trois années scolaires, où l’élève a vu son cadre scolaire se déstructurer dans le temps et l’espace, ont éprouvé les élèves. Il ne faut pas sous-estimer la lassitude que cela a pu générer auprès des apprenants, surtout s’ils sont victimes de difficultés d’apprentissage.
 
Si
vous avez d’autres sujets qui vous préoccupent et s’ils concernent les apprentissages, l’école, vous pourrez trouver des réponses (accès gratuit), en cliquant sur https://centredereussitescolaire.be/2020/02/24/plusde50-reponses-professionnelles-developpees-a-partir-des-questions-qui-nous-sont-posees-depuis-30-ans/

Plus quatre-vingts articles

Le Centre de Réussite Scolaire par sa grande indépendance, son type de consultation pluri et transdisciplinaire, et ses 35 ans d’expérience s’avère idéalement placé, pour vous informer sur ce qui favorise ou défavorise la réussite scolaire, le bonheur d’apprendre des élèves des plus petits aux plus grands.