Les aménagements raisonnables à l’école (https://www.apeda.be/scolarite/amenagements-raisonnables/), constituent une occasion unique pour les jeunes en difficulté, de prendre en charge leurs problèmes d’apprentissage, de les gérer, et d’aider les enseignants à les aider en retour.
Plus de 85% des élèves qui affichent plusieurs échecs dès les premières semaines ou recommencent leur année, étudiants en haute école inclus, offrent des profils d’apprentissage désavantagés par des faiblesses ou des dysharmonies (grandes différences entre des performances) cognitives ou instrumentales, c’est-à-dire liées à leur développement neurobiologique. Il est donc a priori inexact de justifier le mauvais bulletin d’un apprenant par sa seule méthode de travail.
La métacognition, les cours programmés, l’évaluation formative notamment existent depuis les années 70 au moins ; les outils pédagogiques constructifs, aidants, efficaces existent au moins depuis plus de 40 ans.
Le mois de novembre voit apparaître la 1ère vague d’échecs scolaires, et en conséquence les remarques négatives des enseignants, et parfois des parents : « Tu n’as pas travaillé, tu es fainéant, il faut t’y mettre, etc. ». Bien culpabilisé, le jeune se convainc que c’est à cause de son manque de travail, de sa façon d’étudier, qu’il rate les contrôles. Les points constituent les seuls repères que l’école utilise pour juger les élèves, hormis les troubles de comportements qui gênent le bon déroulement d’une leçon.
Cette réaction dommageable est surtout culturelle, elle n’a AUCUN fondement cognitif, c’est-à-dire justifiable par des tests cognitifs et instrumentaux (tests qui analysent les outils bien utiles pour étudier comme la lecture, l’écriture, etc.) qui prouveraient que ces remarques négatives sont justes sur le plan pédagogique. Les élèves qui échouent en ce début d’année scolaire méritent d’être compris plus profondément, sous peine de se sentir de plus en plus envahis par un sentiment d’incompétence paralysant.
Seule une évaluation globale des apprentissages est adaptée à cette approche individualisée (voir https://centredereussitescolaire.be/2018/10/11/deuxieme-article/). Un des grands bénéfices de cette approche globale est de permettre à l’élève et ses parents d’assumer ses ressources d’apprentissage de façon plus responsable. Si les tests passés mettent en évidence des faiblesses d’apprentissage, la famille, le jeune, pourront demander un aménagement raisonnable notamment des évaluations (contrôles, examens, CEB, CE1D, etc.).
ET il pourra aussi avec l’aide des professionnels qui ont assuré la passation des tests, élaborer un dossier d’apprentissage qui propose des conseils des idées basées sur les forces et faiblesses dudit élève. Il aidera ainsi ses enseignants, son environnement à l’aider lui. Le rapport écrit professionnel s’avère indispensable pour demander des aménagements raisonnables à l’école.
Ainsi, le jeune développe son autonomie, valorise son sentiment de compétence très concrètement. Il prend en charge ses faiblesses ! Et c’est maintenant, en novembre, qu’il faut réagir si l’on veut que les élèves en échec puissent prendre leurs vraies responsabilités, mais pas sans les aides qu’ils méritent.
L’équipe
2 thoughts on “Comment un élève du primaire ou du secondaire peut-il agir sur les évaluations scolaires, les examens, dès ce mois de novembre ?”
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