Attention, attention, chutes de concentration ! Apprentissages scolaires atteints, troublés ! 1ère partie

Cet article-ci traite des raisons réactionnelles, celles qui trouvent leurs causes presque partout.

Hein quoi qu’est-ce qu’il a dit, qu’est-ce qu’il faut faire ? T’avais qu’à faire attention ! Concentre-toi ! Est-ce un TDA/H ?

L’élève soupçonné d’être victime d’un Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDA/H) doit être compris et aidé en fonction des causes qui le perturbent, hé oui, pas de bons diagnostics sans une approche pluri et transdisciplinaire. Chaque personne victime d’un déficit de l’attention envahissant doit être comprise individuellement, selon ses caractéristiques d’apprentissage.

L’attention, « C’est l’action de fixer son esprit sur quelque chose. » (Robert, 1996). La concentration est synonyme. Elle est multiple, elle s’exprime à travers nos sens, notre pensée, notre motricité, etc. Elle se voit soumise à tant d’exigences que si elle manque à l’appel, son absence se fait durement ressentir. Des adultes qui suivent un enseignement frontal peuvent se concentrer en moyenne 25’, un enfant 15’.

En tant que trouble développemental, donc lié à notre développement neurobiologique, « Le TDA/H endogène toucherait 6% à 9% de la population (Polanczyk et al, 2007)[1]. La victime n’est donc pas plus responsable des causes de ce déficit que de la couleur de ses yeux.

Un gros problème d’attention peut apparaître essentiellement pour deux raisons, l’une n’exclut pas l’autre ! :

  1. Une raison réactionnelle, quand par exemple l’apprenant est renvoyé à ses faiblesses lors d’une activité. Ne pouvant répondre, il s’agite, pense à autre chose, etc. Ainsi un dyslexique épuisera 4 fois plus vite sa réserve attentionnelle lors d’une lecture que la moyenne.

Une raison endogène, quand malgré son intérêt pour l’activité, le jeune décroche vite. Je pense ici à une dysmaturité neurobiologique cérébrale ou TDA/H endogène.

Cet article-ci traite des raisons réactionnelles, elles trouvent leurs causes presque partout.

Notre pratique nous montre que les raisons réactionnelles constituent la grande majorité des plaintes liées à l’inattention, la distraction, le manque de concentration.

Voici une liste non exhaustive de raisons réactionnelles à des troubles de la l’attention, de la concentration :

Une question fréquente nous est posée, « mon enfant bouge tout le temps, pose beaucoup de questions, se désintéresse vite, car il comprend vite » est-il HP ? Seul un examen pluri et transdisciplinaire peut répondre à cette question. Notre expérience montre que très souvent, ces enfants affichent des dysharmonies cognitives (certaines grandes forces associées à des compétences moyennes ou faibles), voire des troubles de lecture. Cette question ne peut se satisfaire juste d’un « QI », le « QI » ne constitue pas une représentation correcte de l’intelligence. Celle-ci est multiple.

  • L’enseignement frontal, « je parle, j’explique, tu écoutes, tu notes » par la passivité exigée de l’apprenant, s’avère très peu rentable, tant la majorité des élèves décrochent plus ou moins rapidement, sans le montrer. Sans compter l’ennui généré !
  • La peur de rater inhibe la mémoire en général, elle se voit perturbée dans son bon fonctionnement par la production par le cerveau de cortisol. Au contraire du plaisir d’apprendre, qui se trouve stimulé par la production par le cerveau d’adrénaline.
  • Surfer sur les écrans plus de deux heures par jour amène le cerveau à désinvestir l’attention soutenue pour favoriser la coordination « manuelle-visuospatiale » superficielle et rapide, voire impulsive. Il ne peut apprendre à surfer et à creuser en même temps.
  • « La distraction est un manque d’attention, habituel ou momentané aux choses dont on devrait normalement s’occuper, l’esprit étant absorbé par un autre objet. » (Robert, 1996), pas une difficulté de concentration en soi.
  • Le smartphone. Être à l’écoute plus ou moins consciemment d’un signal possible du GSM quand il reçoit un « message » relève plus de la distraction. Il constitue un distracteur très envahissant. Écouter au cours, lire un texte en même temps que lire son smart ou envoyer des SMS est contreproductif, c’est pour ça que cette double tâche est interdite au volant !
  • L’adolescence et la puberté ouvrent la porte sur un déferlement de distractions ! Période d’évolution neurobiologique, physiologique, psychologique intense, très énergivore. « Mon fils a grandi d’un coup ! », c’est l’arrivée massive des hormones « Ma fille n’écoute plus que ses envies », le temps est ressenti autrement, « Quoi attendre encore une semaine ! Je ne pourrai jamais tenir ! », « Les adultes sont tous des …, les enfants, c’est ennuyeux, ha, mais les copains, les copines… !». Les raisons de distraction sont aussi envahissantes qu’inévitables. Que dire alors de ces pauvres ados « dys » !

Notre enseignement n’en tient aucun compte ni dans sa didactique, ni dans l’élaboration des programmes, ni dans l’évaluation. Chez nous, le taux de décrochages et d’échecs scolaires des adolescent.e.s est démesuré, le pire d’Europe. Il n’y a pas le respect des effets de la puberté (changements physiques) et de l’adolescence (changements psychologiques). C’est culturel ;les usagers, de l’école, parents compris, ne sont pas en faute, tous souffrent de cette erreur culturelle, de cette forme de déni des effets négatifs sur le rendement scolaire simplement dus à l’adolescence, à la puberté.

  • Les devoirs et les leçons, un contre-travail ! Mon enfant se lève à 6h 45, part à l’école à 7h30, revient à la maison à 16h, soit plus de 9h plus tard et doit encore exécuter des tâches scolaires, weekend compris ! Des journées plus longues que celles des adultes qui travaillent ! De quoi dégoûter le jeune apprenant ; quelle (in)attention peut-il encore porter sur une tâche scolaire après plus de 8h consacrées à l’école ?
  • Les yeux, les oreilles, l’alimentation. Troiscauses possibles d’atteinte à la qualité de l’attention : un problème visuel même léger, une faiblesse située dans le circuit ORL, un déséquilibre nutritionnel, une intolérance alimentaire. Donc, si ce n’est fait, consultez des spécialistes dans ces domaines en cas de soupçon ? Nous nous renseignons toujours auprès du patient et de sa famille si des bilans récents ont été faits à ces niveaux, pour les enfants plus jeunes, un examen visuel et ORL est un préalable à l’évaluation diagnostique, notamment neuropsychologique.

Bien petit déjeuner pour une matinée bien assurée !

  • L’hygiène de vie de l’élève ne se limite pas à bien manger et bien dormir, évidemment . L’alcool, le joint, les drogues polluent l’attention directement après la prise, mais aussi à plus long terme. Régulièrement, nous rencontrons des étudiants victimes d’une assuétude au cannabis, ils se savent en grand danger de décrochage scolaire, si ce n’est pas déjà le cas. Nous sommes mes collègues et moi d’accord pour dire que le cannabis sous sa forme « drogue » est un tue-neurones. Fini l’association des années soixante entre le joint et « Peace and love ». Le cannabis est beaucoup beaucoup plus nocif en 2020 qu’en 1968 !
  • Les locaux, les classes constituent le lieu ou les élèves et les professeurs, ensemble, partagent le temps d’enseignement. La pollution sonore joue aussi son rôle, un groupe classe peut se révéler bruyant, désagréable, voire opposé au bon déroulement du cours. MAIS le bruit peut venir de l’extérieur, de la circulation, de travaux. Les locaux peuvent se révéler mal insonorisés, mal aérés, surchauffés, trop petits, etc.
  • L’adolescence, la puberté les déstabilise à tous les niveaux, surtout s’ils n’ont pas été aidés spécifiquement. Régulièrement, des adolescents en échec (3ème ou 4ème secondaire) décrochent juste avant juin, parfois poussés hors de l’école par des professeurs excédés par leurs comportements.
  • Autant ces élèves sont peu gratifiants pour leurs enseignants, autant ceux-ci peuvent leur rendre la pareille. C’est humain surtout si l’on sait que les enseignants ne bénéficient pas de supervision personnelle qui pourrait les aider à gérer ce type de relation. Alors si le jeune peut bénéficier d’un suivi psychopédagogique, cela peut être un plus pour ses professeurs.
  • Être écoutés et entendus. Ils sont souvent mal dans leur peau, avec le sentiment ou l’angoisse de ne pas être entendus ou reconnus. Ce besoin incoercible les amène à attirer l’attention du professeur continuellement au point de devenir « gentiment » insupportables. Ils recherchent le regard bienveillant comme un repère auquel se raccrocher pour ne pas s’appuyer sur leur propre capacité à suivre d’initiative. À ce moment, les amener à s’observer, souligner leur grande participation peut, mais ce n’est pas sûr, les calmer un moment.

Retenons que les parents ou enseignants qui se demandent si un jeune n’est pas TDA/H, il existe une bonne 1ère démarche à entreprendre sans attendre, consulter une équipe pluridisciplinaire qui associe des points de vue pédagogiques, (neuro)psychologiques, logopédiques et médicaux. Ils méritent une information globale qui répond à leurs questions et qui propose des solutions, des réponses concrètes et applicables à la maison, aux devoirs et aux leçons, à l’école, notamment.

L’équipe du Centre de Réussite Scolaire


[1] In Francine Lussier, Elian Chevrier, Line Gascon, 2017, “Neuropsychologie de l’enfant et de l’adolescent, Troubles développementaux et de l’apprentissage » 3è édition, DUNOD.

Attention Attention aux chutes de concentration ! Vidéo d’introduction

L’élève soupçonné d’être victime Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDA/H) doit être compris et aidé en fonction des causes qui le perturbent, hé oui, pas de bons diagnostics sans une approche pluri et transdisciplinaire. Chaque personne victime d’un déficit de l’attention envahissant doit être comprise individuellement, selon ses caractéristiques d’apprentissage.

Index. ÉDITÉES POUR VOUS. Plus de cent réponses professionnelles ci-dessous, développées à partir des questions scolaires et d’apprentissage qui nous sont posées !

CLIQUER SUR LA DEUXIÈME PARTIE DE CHAQUE TITRE

AIDER  RÉELLEMENT UN ÉLÈVE EN (RÉELLE) DIFFICULTÉ, DE FAÇON JUSTE, ADAPTÉE ET RAISONNABLE ?
AMÉNAGEMENTS RAISONNABLES AMÉNAGEMENTS RAISONNABLES VICTIMES DE DÉRAISON
ANGOISSE ANGOISSE INQUIÉTUDE ET ÉVALUATIONS SCOLAIRES
ANNÉE SCOLAIRE DERNIÈRE LIGNE DROITE POUR CETTE ANNÉE SCOLAIRE
APPEL URGENT À TOUS LES ENSEIGNANTS ET RESPONSABLES DES ÉCOLES PRIMAIRES ET SURTOUT SECONDAIRES, AU BÉNÉFICE PSYCHOLOGIQUE DES ÉLÈVES DE L’ENSEIGNEMENT OBLIGATOIRE BELGE FRANCOPHONE
APPRENTISSAGE SCOLAIRE COMMENT AIDER RÉELLEMENT UN ÉLÈVE EN (RÉELLE) DIFFICULTÉ, DE FAÇON JUSTE, ADAPTÉE ET RAISONNABLE ?
APPRENTISSAGE SCOLAIRE UNE REPRÉSENTATION DE L’APPRENTISSAGE SCOLAIRE CONSTRUCTIVE, POSITIVE ET INTELLIGENTE !
APPRENTISSAGE TOLÉRANCE À LA NON-CONNAISSANCE, À LA NON-COMPRÉHENSION EST LIÉE AU PLAISIR D’APPRENDRE
AQUARIUM ET MÉTAPHORE DE L’ ÉCOLE OBLIGATOIRE
ATTENTION  ATTENTION AUX CHUTES DE CONCENTRATION ! VIDÉO D’INTRODUCTION
ATTENTION  ATTENTION, CHUTES DE CONCENTRATION ! APPRENTISSAGES SCOLAIRES ATTEINTS, TROUBLÉS ! 1ÈRE PARTIE
ATTENTION  ATTENTION, CHUTES DE CONCENTRATION ! L’AUTRE PARTIE, L’ENDOGÈNE
AUTOCRATIE LES PSEUDO-AUTORITÉS DE L’ENSEIGNEMENT OBLIGATOIRE « CLASSIQUE » SUBVENTIONNÉ BELGES FRANCOPHONES NE SE SONT JAMAIS MONTRÉES AUSSI AUTOCRATIQUES ET LIBERTICIDES.
AUTOÉVALUATION S’ÉVALUER, SE COMPRENDRE SOI-MÊME
BESOINS SPÉCIFIQUES  (DYS, TDA/H, ETC.) ? ESSAYEZ LES AMÉNAGEMENTS RAISONNABLES !
BESOINS SPÉCIFIQUES  N’OUBLIEZ PAS DE RÉFLÉCHIR À L’ORIENTATION PÉDAGOGIQUE ADAPTÉE AUX BESOINS SPÉCIFIQUES DE CHAQUE ÉLÈVE, NOUS ONT RAPPELÉ LES CLOCHES DE PÂQUES !
BIEN-ÊTRE  CONTRIBUER AU BIEN-ÊTRE MENTAL, CHEZ LE JEUNE, DANS SON MÉTIER OBLIGATOIRE D’ÉLÈVE
BONHEUR SCOLAIRE LE BONHEUR D’ÊTRE À L’ÉCOLE, INDÉPENDAMMENT DES CONFINEMENTS
BULLETIN PREMIER BULLETIN, PREMIER CHAGRIN ? DU NÉGATIF AU POSITIF
CEB CE1D L’ANNULATION DES ÉVALUATIONS EXTERNES CEB, CE1D, CESS CONSTITUE UNE CHANCE !
CERVEAU CERVEAU ET APPRENTISSAGES
COMPRENDRE C’EST CELUI QUI EXPLIQUE QUI COMPREND, BIEN PLUS QUE CELUI QUI ÉCOUTE
COMPRENDRE JE NE COMPRENDS PAS QUE TU NE COMPRENDS PAS, DIT LE PROFESSEUR À SON ÉLÈVE.
COMPRENDRE PAR SOI-MÊME MALGRÉ L’ENSEIGNEMENT FRONTAL
CONFORMISME CONFORMISMESCOLAIRE
CONGÉS ANNÉE SCOLAIRE 2022-23, ANNÉE INTERMINABLE, SPÉCIALEMENT POUR LES ÉLÈVES DE NOTRE ENSEIGNEMENT BELGE FRANCOPHONE ! ?
CONGÉS ANNÉE SCOLAIRE 2022-23, ANNÉE INTERMINABLE, SPÉCIALEMENT POUR LES ÉLÈVES DE NOTRE ENSEIGNEMENT BELGE FRANCOPHONE ! ?
CONGÉS GRANDES VACANCES; POUR SE REMETTRE EN QUESTION, SE RÉORIENTER, ÉTUDIER ?
COVID ANNÉE SCOLAIRE 2021-2022 UNE RENTRÉE PARTICULIÈRE
COVID ANNÉE SCOLAIRE 2021-2022, UNE OCCASION POUR TENTER DE REMPLACER LA PÉDAGOGIE NÉGATIVE DE L’ÉLITISME, PAR LA PÉDAGOGIE POSITIVE DE LA COLLABORATION!
COVID BILAN ORAL DE CE 1ER TRIMESTRE SCOLAIRE 2020-21.
COVID EXAMENS LES ÉTUDIANT.E.S DU SECONDAIRE NE SONT PAS PRÊT.E.S POUR PASSER LES EXAMENS EN JUIN. NI PSYCHOLOGIQUEMENT, NI PÉDAGOGIQUEMENT, NI MORALEMENT. ILS LE DISENT !
COVID MALGRÉ TOUTES LES DIFFICULTÉS RENCONTRÉES PAR LES ÉLÈVES DU SECONDAIRE ET DU PRIMAIRE, BIEN MALGRÉ EUX, DEPUIS PLUS DE 2 ANS, LA MAJORITÉ DES ÉCOLES LES SOUMETTENT À PIRE !
COVID PERSPECTIVE 2021 POUR L’ÉTUDIANT
COVID TOUS LES ÉLÈVES DOIVENT PASSER D’ANNÉE, VOICI POURQUOI!
COVID VOULEZ-VOUS « PEUT-ÊTRE » MIEUX COMPRENDRE COMMENT L’ÉLÈVE, CONFINÉ OU PAS, APPREND, ET L’AIDER? ALORS LISEZ CECI!
CULTURE SCOLAIRE RÉORIENTÉE, UNE DEVINETTE MATHÉMATIQUE À PROPOS DU CONTRESENS PRIS DEPUIS LONGTEMPS PAR NOTRE CULTURE SCOLAIRE. ET UNE PROPOSITION DE RÉORIENTATION HEUREUSE, POSITIVE
DÉCROCHAGE SCOLAIRE COMPRENDRE ET PRÉVENIR LE DÉCROCHAGE SCOLAIRE DANS LES HAUTES ÉCOLES ET UNIVERSITÉS
DÉCROCHAGE SCOLAIRE L’APRÈS-PÂQUES, PÉRIODE À RISQUE POUR LE DÉCROCHAGE SCOLAIRE
DÉCROCHAGE SCOLAIRE PRÉVENIR LE DÉCROCHAGE SCOLAIRE
DÉCROCHAGE SCOLAIRE PROUST, LES ÉLÈVES ATYPIQUES ET LES RISQUES D’ABANDON SCOLAIRE
DEVOIRS ET LECONS  DEVOIRS ET LEÇONS AUTANT LES FAIRE À SA FAÇON TOUT EN L’AMÉLIORANT, PEUT-ÊTRE !
DEVOIRS ET LEÇONS, SOUVENT LE POIDS DE TROP !
DIFFICULTÉS D’APPRENTISSAGE SYMPTÔMES ET DIFFICULTÉS D’APPRENTISSAGE SCOLAIRES : L’INFOVIDÉO COMPLÉMENTAIRE À L’ARTICLE. CLIQUEZ! VIDÉO
DIFFICULTÉS D’APPRENTISSAGE SYMPTÔMES ET DIFFICULTÉS D’APPRENTISSAGE, SCOLAIRES
DIFFICULTÉS SCOLAIRES EN CAS DE DIFFICULTÉS PRÉOCCUPANTES OU D’ÉCHEC(S) SCOLAIRE(S) DE MON ENFANT, COMMENT FAIRE ?
DYS CE QUI EST UTILE ET HEUREUX DE SAVOIR AU SUJET DE L’ÉLÈVE DIT « DYS »
ÉCHEC UNE ÉVALUATION RATÉE ? JE RÉAGIS POSITIVEMENT, J’ADAPTE MA MÉTHODE DE TRAVAIL, J’UTILISE LE QUESTIONNEMENT
ÉCOLE OBLIGATOIRE ET MÉTAPHORE DE L’AQUARIUM
ÉCOUTER L’ÉLÈVE ÉCOUTONS LA PAROLE DE L’ÉTUDIANT.E, CE QU’ELLE OU IL PEUT NOUS DIRE OU CONSEILLER POUR AMÉLIORER SA RÉUSSITE SCOLAIRE!
ÉLÈVE AIDE SON PROFESSEUR À L’AIDER, UN DUO GAGNANT
ÉLÈVE SE PLAINT, OU ÉPROUVE DES DIFFICULTÉS ? PARENTS, PROFESSEURS, VOICI UNE 1ÈRE APPROCHE VALIDÉE QUI PEUT VOUS AIDER À L’AIDER !
ENSEIGNEMENT OBLIGATOIRE (SUR)VIT TROP SOUVENT AUX DÉPENS DE SES (JEUNES) USAGERS.
ENTRÉE EN 1ÈRE SECONDAIRE
ERREUR ET PÉDAGOGIE « JE ME TROMPE, DONC J’APPRENDS !? », « HUMANUM EST ERRARE, SED NON IN SCHOLIS NOSTRIS. »
ESSAI POUR UNE PSYCHOLOGIE ET UNE PÉDAGOGIE, SCOLAIRES, PLUS HEUREUSES POUR LES ÉLÈVES SOUMIS À L’ENSEIGNEMENT OBLIGATOIRE
ÉVALUATION NÉGATIVE,ET L’AUTOJUGEMENT DÉVASTATEUR
ÉVALUATION SCOLAIRE DÉMONSTRATION QU’AUCUNE AMÉLIORATION N’EST POSSIBLE POUR NOTRE ÉCOLE SI NOUS NE CHANGEONS PAS LA FAÇON D’ÉVALUER LES ÉLÈVES !
ÉVALUATION SCOLAIRE LES RÉSULTATS FINAUX DE L’ANNÉE SCOLAIRE ARRIVENT. VOYONS COMMENT RÉAGIR AU MIEUX EN CAS DE MAUVAISE NOUVELLE !
ÉVALUATION SOMMATIVE « MON ENFANT A DES MAUVAIS POINTS, IL A RATÉ DES GROS CONTRÔLES OU EXAMENS. » VOICI DE QUOI VOUS RASSURER, RASSURER VOTRE ENFANT, SANS DOUTE !
ÉVALUATION SOMMATIVE L’ASSOMMANTE ÉVALUATION SOMMATIVE
ÉVALUATIONS SCOLAIRES COMMENT UN ÉLÈVE DU PRIMAIRE OU DU SECONDAIRE PEUT-IL AGIR SUR LES ÉVALUATIONS SCOLAIRES, LES EXAMENS, DÈS CE MOIS DE NOVEMBRE ?
EXAMENS PARENTS, ÉLÈVES, VOICI DES INFORMATIONS ET CONSEILS TRÈS UTILES POUR CE MOIS DE JUIN !
EXAMENS SCOLAIRES REVOILÀ L’ÉPIDÉMIE ESTIVALE BELGE FRANCOPHONE : DIZAINES DE MILLIERS D’ÉLÈVES ATTEINTS D’ÉCHECS SCOLAIRES, ANNONCÉS !
EXAMENS STOP AUX EXAMENS SANCTIONS SURTOUT DANS L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE !
Fin d’année  COURAGE, ÉLÈVES ET PARENTS, LA DERNIÈRE PÉRIODE LA PLUS PÉNIBLE, QUI PLUS EST ALLONGÉE D’UNE SEMAINE, AU PIRE MOMENT DE L’ANNÉE SCOLAIRE EST ARRIVÉE ! VOICI QUELQUES CONSEILS POUR BIEN (MIEUX) LA GÉRER !
GUIDANCE PSYCHOPÉDAGOGIQUE LA GUIDANCE À MÉDIATION PSYCHOPÉDAGOGIQUE
IDÈES RENTRÉE DE JANVIER : IDÉES PSYCHOPÉDAGOGIQUES ÉPROUVÉES
IMAGINEZ LES RESSOURCES D’APPRENTISSAGE DE L’ÉLÈVE, HEUREUSEMENT !
INDEX. ÉDITÉES POUR VOUS. PLUS DE QUATRE-VINGTS RÉPONSES PROFESSIONNELLES CI-DESSOUS, DÉVELOPPÉES À PARTIR DES QUESTIONS SCOLAIRES QUI NOUS SONT POSÉES !
INTELLIGENCE PAS UNE INTELLIGENCE MEILLEURE QUE L’AUTRE, PAS DEUX INTELLIGENCES LES MÊMES!
INTERNET ET ÉCOLE FIN PROGRAMMÉE DE L’ÉTANCHÉITÉ MORBIDE DE L’ENSEIGNEMENT OBLIGATOIRE À LA VRAIE VIE !?
INTERNET SMARTPHONE, UN « BON » CHEVAL DE TROIE, POUR L’INSTALLATION DU NOUVEAU MONDE QU’EST INTERNET, DANS L’ÉCOLE OBLIGATOIRE
JUGEMENT NÉGATIF LE JUGEMENT NÉGATIF DE L’ÉLÈVE EN ÉCHEC, UN EFFET NOCIF DE NOTRE SYSTÈME SCOLAIRE
LANGUES ÉTRANGÈRES COMPRENDRE UNE LANGUE ÉTRANGÈRE À L’AUDITION
LEÇON PARTICULIÈRE UNE LEÇON ENTRE « QUAT’ZYEUX ET QUATR’OREILLES »
MATHÉMATIQUE LES MATHS À L’ÉCOLE SECONDAIRE, HA LA LA !? VOUS POUVEZ SÛREMENT MIEUX LES AIMER !
MATHÉMATIQUE LES MATHS À L’ÉCOLE? HA LA LA, PFFFFFFFF, SI MALAIMÉES! IL Y A DE QUOI!
MATHÉMATIQUES LES MATHS À L’ÉCOLE, HA LA LA ? MIEUX LES AIMER, SI SI, C’EST POSSIBLE !
MATURITÉ ET NON-RÉUSSITE SCOLAIRE, UN LIEN TROP SOUVENT ÉTABLI AUX DÉPENS DE L’APPRENANT
MÉMOIRE DE TRAVAIL (MDT) ET LA RÉUSSITE SCOLAIRE
MÉMOIRE DE TRAVAIL ALLEZ ALLEZ, CHER.E.S ÉLÈVES, AU TRAVAIL ! MAIS CHACUN.E AVEC « SA PROPRE MÉMOIRE DE TRAVAIL », ET SA MÉTHODE DE TRAVAIL.
MÉMOIRE NE PAS SAVOIR OU NE PAS SAVOIR ÉVOQUER ? NE CONFONDONS PAS !
MÉTHODE DE TRAVAIL  PARENTS, ÉLÈVES, VOICI DES INFORMATIONS ET CONSEILS TRÈS UTILES POUR CE MOIS DE JUIN !
MÉTHODE DE TRAVAIL REVOIR UN COURS, PLANIFIER SES RÉVISIONS. PIQÛRE DE RAPPEL!
MÉTHODE DE TRAVAIL SOLITUDE NÉCESSAIRE DE L’APPRENANT, LA COMPRENDRE ET LA FAVORISER
NEUROÉDUCATION DÉCOUVRIR LA NEUROÉDUCATION
ORIENTATION SCOLAIRE AVANT D’ÊTRE RÉORIENTÉ OU DE DOUBLER, TOUT ÉLÈVE MÉRITE UNE ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE DES APPRENTISSAGES PLURIDISCIPLINAIRE
ORIENTATION SCOLAIRE ET RÉUSSITE SCOLAIRE
ORIENTATION SCOLAIRE ETSON INCERTITUDE NÉCESSAIRE
ORTHOGRAPHE AMÉLIORER SON ORTHOGRAPHE ET NE PAS ÊTRE EN FAUTE
ORTHOGRAPHE LA DICTÉE, NON, SAUF POUR AMÉLIORER SON ORTHOGRAPHE
ORTHOPÉDAGOGIE ET RÉUSSITE SCOLAIRE DES ÉLÈVES VICTIMES DE DIFFICULTÉS D’APPRENTISSAGE
PÉDAGOGIE QU’ELLE EST VIEILLE, LA PÉDAGOGIE NOUVELLE, ET SI PEU UTILISÉE, QU’ELLE EST COMME NEUVE !
PÉDAGOGIE QUELS PROFITS POUR L’ÉLÈVE BELGE FRANCOPHONE QUI FRÉQUENTE L’ÉCOLE OBLIGATOIRE « CLASSIQUE » ?
PÉDAGOGIE S’INSTRUIRE SOI-MÊME TOUT EN FRÉQUENTANT L’ENSEIGNEMENT OBLIGATOIRE : UNE PÉDAGOGIE ANTI-DÉPRESSIVE !
PÉDAGOGIE SI VOUS ÊTES POUR UNE RELATION COLLABORATIVE HARMONIEUSE, CONSTRUCTIVE ET POSITIVE ENTRE LES USAGERS DE L’ÉCOLE OBLIGATOIRE, ALORS PROMOUVEZ LA PÉDAGOGIE COLLABORATIVE !
PRÉVENTION  PARENTS, RÉUSSITE SCOLAIRE DE LEURS ENFANTS, ET PRÉVENTION
PROBLÈME SCOLAIRE LES AVANTAGES QUE PEUT APPORTER UN PROBLÈME SCOLAIRE, QU’EMPÊCHE-T-IL, QUE PERMET-IL ?
PROGRAMME SCOLAIRE CE SACRO-SAINT PROGRAMME SCOLAIRE, OU LE PHANTASME D’UNE CULTURE SCOLAIRE QUI VEUT FAIRE RENTRER UN MÊME ROND DANS TOUS LES CARRÉS !
REDOUBLEMENT LA BELGIQUE FRANCOPHONE DEVRAIT RESTER LA PIRE FAISEUSE D’ÉCHECS EN ENSEIGNEMENT SECONDAIRE D’EUROPE (ET PAS QUE) SI ELLE N’ANNULE PAS LES REDOUBLEMENTS CETTE ANNÉE.
RENTRÉE SCOLAIRE SEPTEMBRE, CONSTITUE-T-IL POUR L’ÉLÈVE ET SON SENTIMENT DE COMPÉTENCE, UN MOIS DE PLUS, SANS PLUS ?
RESSOURCES D’APPRENTISSAGE ÉVALUER L’ÉLÈVE POUR APPRÉCIER SES RESSOURCES D’APPRENTISSAGE AVEC DISCERNEMENT
RESSOURCES D’APPRENTISSAGE NE PAS CONFONDRE RESSOURCES D’APPRENTISSAGE ET ACQUIS SCOLAIRES, NE PAS CONFONDRE ÉCHEC SCOLAIRE ET MANQUE DE TRAVAIL OU MAUVAIS ENSEIGNEMENT !
RESSOURCES D’APPRENTISSAGE SOYONS JUSTES QUAND NOUS « ACCUSONS » UN ÉLÈVE D’INCOMPÉTENCE !
RÉUSSITE SCOLAIRE INFORMATIONS ISSUES DE 45 ANS D’EXPÉRIENCES MULTIPLES, SUR LA RUINEUSE NON-RÉUSSITE SCOLAIRE BELGE FRANCOPHONE !
SURMENAGE  SURMENAGE SCOLAIRE ET PÉDAGOGIE COLLABORATIVE
SURMENAGE ON NE DEMANDE PAS À UN ÉLÈVE, ENCORE ET ENCORE, CE QU’IL NE PEUT PAS DONNER !
SURMENAGE SURMENAGE ET ANXIÉTÉ, SCOLAIRES, EN AUGMENTATION EN MAI ET JUIN POUR CAUSE D’EXAMENS INAPPROPRIÉS
SURMENAGE SURMENAGE SCOLAIRE LE COMPRENDRE, LE SOIGNER
TOLÉRANCE LA TOLÉRANCE À LA NON-COMPRÉHENSION, À LA NON-CONNAISSANCE
VIDÉO PRÉSENTATION DE LA PAGE « VIDÉOS D’INFORMATION » DE CENTRE DE RÉUSSITE SCOLAIRE DESTINÉE À VOUS AIDER À RÉPONDRE AUX QUESTIONS LIÉES AUX APPRENTISSAGES, À L’ÉCOLE.
ZÉRO LA PEUR DU ZÉRO

Ce qui est utile et heureux de savoir au sujet de l’élève dit « dys »


Lexie, graphie, orthographie, praxie, phasie, calculie, etc. 
Dys (douleur, peine) ou Dis (différence)

« Et cette maladie qu’était l’amour de Swann avait tellement multiplié, il était si étroitement mêlé à toutes les habitudes de Swann, à tous ses actes, à sa pensée, à sa santé, à son sommeil, à sa vie, même à ce qu’il désirait après sa mort, il ne faisait tellement plus qu’un avec lui, qu’on n’aurait pas pu l’arracher de lui sans le détruire lui-même à peu près tout entier : comme on dit en chirurgie, son amour n’est plus opérable. » (Marcel Proust, extrait de « Du côté de chez Swann »).

Marcel Proust exprime merveilleusement les effets d’un trouble affectif, ici amoureux sur toute la personne. Imaginons par analogie les effets d’un trouble cette fois spécifique d’apprentissage ou d’une grande force cognitive, sur le développement psychologique affectif et cognitif d’un apprenant ; il se construit avec ses forces et faiblesses, il réussit plus ou moins à les apprivoiser. Mais ôtons-nous l’idée de lui (faire) enlever une telle faiblesse, un tel déficit comme on retire une partie ratée d’un ensemble. Un trouble spécifique d’apprentissage (TSA) donc lié par essence au développement biologique du jeune,comme un déficit de l’attention, de la lecture, de la structuration spatiale, de l’écriture, du raisonnement verbal, etc., perturbe l’enfant dans tout son épanouissement ; lui et ses parents ne sont donc pas responsables des causes de ces déficits, mais bien de leurs conséquences. Les personnes qui en sont victimes doivent bénéficier d’une remédiation. Il en va de même pour la myopie par exemple.

Ces déficits chez l’autre, souvent nous dérangent d’une façon ou d’une autre, nous qui n’en sommes pas directement affectés. Soyons conscients de notre désir de ne pas en être importunés par cet « autre », de notre difficulté à l’accepter, surtout s’il cumule des « dys », et reconnaissons son besoin de progresser harmonieusement dans un environnement qui le respecte tel qu’il est.

Comprendre un apprenant en difficulté, et l’aider concrètement c’est respecter la façon dont il s’est construit au plus profond de lui-même avec ses forces, faiblesses, carences, expériences, plaisirs et déplaisirs. L’aidant n’est pas là pour extirper l’un ou l’autre défaut, mais pour guider un être en devenir à continuer à s’ériger en respectant ses ressources constitutionnelles.

Un dyslexique développe une pensée façonnée aussi en conséquence des particularités de son déficit ; l’aidant doit donc connaître la définition de cette pathologie cognitive et aussi comment elle affecte le jeune concerné.

A priori, nous ne savons pas mieux que lui ce qui lui convient, nous l’accompagnons pour l’amener à remédier à des problèmes que lui définit au fur et à mesure de la guidance.

En conséquence, l’évaluation diagnostique pluri et transdisciplinaire de ses ressources d’apprentissage est envisagée comme un service à rendre à un élève afin de l’aider dans son bon développement cognitif et affectif. (lire : https://centredereussitescolaire.be/2019/02/18/evaluer-leleve-pour-apprecier-ses-ressources-dapprentissage-avec-discernement/). Nous, thérapeutes, devons promouvoir une représentation convergente des compétences du jeune, au plus proche de la réalité (réalité inaccessible par définition).

« L’école classique » exige de ces apprenants « dys » d’emmagasiner, de maîtriser le même programme scolaire sur une même période et à travers la même didactique à peu de choses près que ses condisciples. C’est totalement impossible à réaliser ! Souvenons-nous de l’article https://centredereussitescolaire.be/2019/03/03/soyons-justes-quand-nous-accusons-un-eleve-dincompetence/. Les méthodes proposées sur notre site ont été validées par de nombreux élèves dys (https://centredereussitescolaire.be/2019/12/04/27-aides-et-informations-en-vue-des-examens-et-de-la-fin-du-trimestre/

« Et cette dys qu’était la dyslexie ‘’d’Apprenant’’ avait tellement multiplié, elle était si étroitement mêlée à toutes les habitudes ‘’d’Apprenant’’, à tous ses actes, à sa pensée, à sa santé, à son sommeil, à sa vie, même à ce qu’il désirait après sa mort, il ne faisait tellement plus qu’un avec elle, qu’on n’aurait pas pu l’arracher de lui sans le détruire lui-même à peu près tout entier : comme on dit en chirurgie, sa dys n’est pas opérable. »

Merci pour votre attention

L’équipe du Centre de Réussite Scoaire

Rentrée de janvier : Idées psychopédagogiques éprouvées

  • L’élève ne commence pas ce 2è trimestre en remettant les compteurs à zéro, il porte l’expérience de 4 mois de vécu scolaire. 
  • Comprendre la nature de ses erreurs ou de ses réussites passe par l’analyse des examens, des évaluations sommatives (pour des points). Alors, demandez une copie des productions des évaluations (examens) qui vous intéressent, peu importe l’accueil que l’école fera à cette demande, un arrêté ministériel l’oblige à remettre une copie (pas une photo avec un smartphone)! Il existe des scanners portatifs très faciles à utiliser.
  • La première semaine de la rentrée des vacances de Noël autorise le changement d’école, voire d’orientation scolaire. Bien sûr, une telle décision doit être réfléchie, mais on ne demande pas encore et encore à un élève ce qu’il ne peut pas donner, sous peine de décrochage, de réactions dépressives ou agressives. Passé ce délai, un tel changement doit bénéficier d’une dérogation, n’hésitez pas à recourir à ce moyen si vous voyez votre enfant sombrer. Un avis psychologique, médical suffit, surtout si un examen diagnostique pluridisciplinaire justifie cette dérogation (voir https://centredereussitescolaire.be/2019/02/18/evaluer-leleve-pour-apprecier-ses-ressources-dapprentissage-avec-discernement/ ). De toute façon, si le jeune n’arrive pas à sortir de sa spirale d’échec, le changement doit bien se penser dès ce 2è trimestre en vue de l’année prochaine. Un plan B se prépare fort à l’avance.
  • Rappel d’une méthode qui favorise la compréhension d’un sujet de matière, le préalable à toute mémorisation : l’explicitation de contenu, c’est celui qui explique quelque chose qui comprend cette chose, bien plus que celui qui l’écoute ! « Explique-moi de quoi cette matière parle et ce que tu peux en dire comme si j’étais un condisciple qui ignore le sujet (de mémoire) ? » Dans notre travail thérapeutique, se faire expliciter une matière par l’apprenant nous informe sur la façon dont il se représente tel concept ou tel ensemble de concepts. « If you can’t explain it simply, you don’t understand it well enough » Albert Einstein. Ensuite, l’apprenant se voit proposer de compléter ses explications à l’aide de références externes qu’il choisit parmi plusieurs possibilités, dont son cours. Puis, il est amené à voir s’il y a des différences entre ses deux explications (références internes et externes). Cette méthode fait partie de la métacognition (Processus par lequel un élève prend conscience de ses facultés et activités cognitives).

Rappel important pour bien comprendre les conditions pédagogiques et scolaires dans lesquelles les élèves vivent depuis mars 2020
À la suite des décisions prises pour lutter contre la Covid-19, les enfants et adolescents ont souffert et souffrent encore :
Ø  Du manque de jours d’enseignement généré par les confinements et quarantaines.
Ø  D’un grand manque d’encadrement scolaire.
Ø  D’un manque préjudiciable d’activités sociales.
Ø  D’un manque handicapant d’activités physiques.
Ø  D’un environnement familial, sociétal, soumis à des tensions inattendues, traumatisantes.
Ø  Le port du masque par l’enseignant rend l’apprentissage de la lecture plus difficile, et énergivore. Pensons à ceux qui éprouvent en plus des difficultés « dys » !
Ø  N’oublions pas que le port du masque « masque » l’expression de l’autre, ce qui peut déstabiliser la perception que le jeune a de l’autre, le sourire ne passe plus vraiment !
Ø  Voilà presque deux ans que l’élève voit son cadre scolaire déstructuré dans le temps et l’espace, c’est éprouvant. Il ne faut pas sous-estimer la lassitude que cela peut générer pour lui.

Comprendre et prévenir le décrochage scolaire dans les hautes écoles et universités


Voici, pour vous, quelques remarques essentielles tirées de nos 35 ans d’expérience de cliniciens spécialisés dans les questions et problèmes d’apprentissage scolaire 
  1. Il y a une hausse importante du nombre d’étudiants en général et aussi parce que trop d’entre eux prennent une année ou deux de plus qu’avant à cause du système des crédits qui n’est pas encore bien compris, perçu, mais pas seulement !
  2. Nombre d’entre eux passent du secondaire, enseignement obligatoire, au supérieur, enseignement facultatif, sans transition, deux mondes très différents. Pour certains jeunes, prendre une année de recul en l’ayant bien préparée s’avère souvent très constructif, même s’ils vont travailler, pour se la payer. Le jeuneadulte prend de la maturité, assure mieux ses choix. De nombreuses possibilités existent, il ne faut pas forcément quitter la Belgique pour autant ; on peut s’inscrire comme élève libre pour tester des cours tout en travaillant. Ainsi, il n’entame pas son temps d’étudiant finançable. Si cela vous intéresse, renseignez-vous auprès d’Infor Jeunes. https://inforjeunes.be/centre/
  3. Le système d’évaluation diffère d’avant l’application du décret Paysage.
  4. Les critères de réussite diffèrent aussi, dont la cotation.
  5. Les professeurs doivent aussi intégrer les nouveaux critères que propose le décret Paysage. Il semble aussi que leur pédagogie souvent ne tient pas assez compte des nouvelles technologies ; ils s’adressent à un public connecté qui se montre plus disparate qu’avant.
  6. L’enseignement des matières s’avère régulièrement moins adapté aux étudiants qu’avant : le syllabus bien construit propose une structure avec une table des matières analytique, des chapitres conçus pour être mémorisés, compris ; ils sont composés de phrases complètes qui permettent au lecteur de saisir l’intelligence verbale implicite de la matière enseignée. Depuis l’utilisation du média ordinateur, de nombreux cours se voient proposés sous forme de séries de diapositives, pas de table des matières, pas de chapitres structurant la matière enseignée, peu de phrases complètes (sujet, verbe, complément).
  7. Le syllabus conçu comme un livre peut être virtuel, avec des liens hypertextes facilitant sa lecture, il est pensé pour l’étudiant, MAIS le syllabus fait de diapositives est pensé pour faciliter l’exposé du professeur. Dommage pour l’apprenant !
  8. Notre enseignement supérieur amène l’étudiant à ingurgiter tous les cours des trois 1ers mois en vue des examens de janvier, puis le jeune se repose (on l’espère), et recommence la même chose pour le mois de juin, se repose (on l’espère) puis pour fin août, puis se repose (on l’espère) puis ingurgite, etc.
    • Le nombre d’entre eux, victimes de surmenage sévère que l’on peut par ses effets, associer au burnout des travailleurs est plus élevé qu’avant, n’oublions pas que le nombre total d’étudiants est aussi en forte augmentation. Leur rétablissement tant psychique que physique prend au moins un an, en espérant qu’ils bénéficient d’une guidance psychologique et d’une réorientation scolaire adaptées.
    • Le parcours classique de ces victimes de décrochage scolaire consiste en un 1er bachelor non réussi à 100%, par conséquent une forme d’insuccès dont il faut prendre la mesure le plus positivement et constructivement possible. L’année suivante voit l’étudiant rater une 2è fois une partie des cours repassés (crédits de cours de base non obtenus) sans compter les nouveaux échecs. Avec l’illusion qu’il a de réussir le tout, il reprend du collier pour s’effondrer quelques semaines plus tard. En fait, il n’a jamais arrêté de se mettre la pression durant plus de deux ans, même pendant les grandes vacances!
  9. N’oublions pas que notre enseignement secondaire génère le plus d’élèves en échec d’Europe ! Ces jeunes arrivent en supérieur déjà échaudés.
  10. Rappel : plus de 80% des élèves du secondaire qui vivent un échec généralisé éprouvent des troubles spécifiques d’apprentissage (TSA) (voir : https://centredereussitescolaire.be/2019/02/18/evaluer-leleve-pour-apprecier-ses-ressources-dapprentissage-avec-discernement/ ).
  11. Cette expérience scolaire joue un rôle très important, entamer un 1er bachelor, ne veut pas dire « commencer à zéro » ; par définition, un trouble spécifique d’apprentissage (TSA) n’a aucune raison de disparaître parce que le jeune passe dans l’enseignement supérieur.
  12. Les ressources d’apprentissage diffèrent d’une personne à l’autre, l’histoire scolaire aussi.
  13. Les méthodes de travail varient fortement de celles du secondaire. Nous remarquons depuis toujours qu’une des difficultés des étudiants est de bien percevoir le haut degré de précision exigé dans la maîtrise de la matière par les enseignants du supérieur, surtout à l’université. Souvent quand le jeune pense maîtriser 60% du cours, il se surestime de 30%. Ce n’est qu’à partir d’une autoévaluation à 80% qu’il peut croire être prêt. De plus, trop nombreux sont ceux qui commencent à étudier la matière sans se renseigner sur le type d’évaluation : QCM, si oui, quel type et comment est-il coté (points négatifs ?), questions ouvertes, si oui cotées avec quelle sévérité ? Bien sûr, le professeur peut en changer, le cours peut changer d’enseignant, auquel cas on peut le lui demander, ça ne coûte rien.
  14. Les aménagements raisonnables permettent aux étudiants « dys » d’avoir des examens un peu plus adaptés à leurs ressources d’apprentissage, mais c’est tout. Pour eux, les efforts à fournir restent souvent 3 à 4 fois supérieurs à ceux d’étudiants qui n’ont pas ce problème d’apprentissage.
  15. L’orientation scolaire vers le supérieur s’avère souvent fort superficielle (voir https://centredereussitescolaire.be/2018/10/12/lorientation-scolaire-et-son-incertitude/ ). En Belgique, le droit, grâce à la réussite du secondaire, d’entreprendre les études que l’on veut à l’exception de celles qui sont accessibles après une sélection (Ingénieur civil, médecine, écoles de cinéma, etc.) constitue une belle liberté, rare dans le monde. Mais tel qu’il est pratiqué, ce droit, cette chance coûte très cher sur le plan humain et socio-économique. Le jeune doit être mieux accompagné, mieux préparé.

Alors, quoi faire ?

Hé bien, se rappeler d’une réalité nécessaire à l’objectivité : ce sur quoi on n’a pas prise, on n’a pas prise ! (voir https://centredereussitescolaire.be/2019/03/03/soyons-justes-quand-nous-accusons-un-eleve-dincompetence/ ).

L’étudiant n’a prise ni sur la didactique du professeur, ni sur le contenu enseigné, ni sur l’évaluation. Il a prise sur lui-même, c’est tout ! Donc il vaut mieux réfléchir profondément avant de s’inscrire dans une option. Quels sont les domaines qui correspondent ET à ses goûts ET à ses ressources d’apprentissage ET à ce qui existe ? En cas d’échecs, même s’il a atteint la barre des 45 crédits, il a intérêt à comprendre les causes de ses échecs (on pense notamment à ses méthodes de travail, à sa planification, à ses caractéristiques d’apprentissage), MAIS aussi à revoir son orientation scolaire. La voie empruntée lui est-elle assez adaptée ? « Attendre et voir » entraîne bien des désillusions, et des frais (on peut les estimer à 30 à 40 000 euros pour une année échouée par étudiant, ils se répartissent en frais de fonctionnement des hautes écoles, ou universités, en frais pour la famille et le jeune, plus un an de salaire en moins pour la victime).

Remettre en doute son choix et la qualité de sa vie d’étudiant dès les premiers échecs c’est agir préventivement. La permanence d’échecs, dans le temps, amène le décrochage scolaire, à ce moment-là, un long travail de remise en question et de remise en état « psychologique » commence.

Une règle de base: La motivation s’appuie avant tout sur la réussite, l’envie de continuer un chemin se nourrit surtout d’une réussite suffisamment constante.

(voir https://centredereussitescolaire.be/2019/10/22/la-tolerance-a-la-non-connaissance-a-la-non-comprehension-est-liee-au-plaisir-dapprendre/

L’équipe

SYMPTÔMES ET DIFFICULTÉS D’APPRENTISSAGE, SCOLAIRES

Mieux saisir les signes donnés par un élève en difficulté favorise sa réussite scolaire.

Comment mener une petite enquête destinée à peut-être sortir un élève d’un embarras envahissant. N’oublions pas comme l’a dit judicieusement Donald W. Winnicott (pédiatre psychanalyste britannique),  l’école est le deuxième (troisième) foyer de l’enfant.

Un peu de théorie suivie d’un outil validé pour vous aider en cas de doute.

Voici une série de situations, de faits, qui peuvent constituer des symptômes ou indicateurs de difficultés d’apprentissage. Ils peuvent être considérés comme des indices du décrochage scolaire et se situer à plusieurs niveaux, bien sûr un seul ne suffit pas pour s’alarmer, mais ils sont habituellement plus nombreux qu’on le pense :

1. Les difficultés de comportement :

– de type introverti : « Il est trop renfermé. Il est très discret. » 

– de type extraverti : « Cette élève n’arrête pas de bouger. Le lundi matin il est difficile, il se met en retard pour l’école. Ce jeune sabote les cours. 

2. Les faiblesses instrumentales ou cognitives :

– de la coordination visuomotrice, « Ce petit est tellement maladroit ! Il ne connaît pas sa gauche de sa droite. »

– de l’attention concentration, « Il ne sait pas rester assis à son bureau / C’est une rêveuse »

 – du langage oral, « Elle construit mal ses phrases »

– du langage écrit, « J’écris très mal. Mon enfant fait plein de fautes. Tu ne sais pas lire. »

– de la mathématique, « Je suis nul en math.. Il calcule mal. »

– de certains cours, « Cet enfant a toujours été faible en langues. Tous les ans, il est en échec en français »

– de la façon d’étudier, « Elle n’a aucune méthode. Il met un temps fou pour faire ses devoirs. Cet élève ne retient rien ! »

– du raisonnement, « Il a tant de difficulté à comprendre. Elle a toujours été lente pour apprendre ses leçons. Je dois tout lui expliquer plusieurs fois ! »

Rappelons qu’un jeune, victime d’un raisonnement déficitaire est en grande détresse, tout son plaisir d’apprendre se voit battu en brèche ; un examen diagnostique transdisciplinaire des apprentissages complet se révèle indispensable, sous peine d’aggraver la situation, par ignorance. https://centredereussitescolaire.be/2019/02/18/evaluer-leleve-pour-apprecier-ses-ressources-dapprentissage-avec-discernement/

3. Le redoublement :

– de la 3ème maternelle, de la 1ère primaire « Ainsi, il pourra repartir à zéro. Cette petite a encore trop besoin de jouer. »

– malgré le redoublement, ça ne va pas mieux ;

– avoir deux ans de retard ;

– recommencer deux années en suivant, la même année scolaire ou deux fois en trois, quatre ans.

4. L’absentéisme : Analyser les absences selon leur fréquence, les moments de la journée, de la semaine, voire de l’année est révélateur.

5. Le mal-être physique : Une fatigue excessive, une chute de tension, des maux de tête, maux de ventre, crise de larmes ; ces symptômes peuvent avoir lieu le matin avant d’aller à l’école ou le soir.

6. Le changement (spatial) d’école, de région, de pays.

7. Les changements familiaux :

  • La naissance d’un frère ou d’une sœur ou un frère qui quitte la maison ;
  • Des désaccords entre les parents (disputes, séparation), une recomposition familiale (nouveaux demi-frères et sœurs, nouveau beau-père ou belle-mère) ;
  • Un parent qui perd son emploi, qui est victime d’un burnout[1] ; un parent qui commence un nouvel emploi.

8. La santé des proches :

– Un parent gravement malade ou handicapé.

– Un décès.

Remarques :

Si un parent a vécu un traumatisme lors de sa scolarité, ce n’est pas simple d’admettre que ce dernier peut se rejouer chez son enfant, le fruit de sa chair, quelque chose de son propre traumatisme. Le traumatisme peut passer par l’expérience d’un frère, d’une sœur, d’un autre parent, de papa ou maman.

Des difficultés scolaires peuvent comporter des caractéristiques positives. Les points ci-dessous sont à prendre comme des éventualités. Cette liste est loin d’être exhaustive. https://centredereussitescolaire.be/2019/01/22/les-avantages-que-peut-apporter-un-probleme-scolaire-quempeche-t-il-que-permet-il/

N’oublions pas qu’un symptôme peut cacher un autre problème.


Cet outil est à imprimer, une copie par évaluateur 
Voyons plus précisément les risques, les indicateurs d’un possible gros problème.
 
Chacun donne son point de vue (l’élève, chaque parent, son professeur, notamment)

Conclusions (La convergence des points de vue et la fréquence des croix des deux colonnes, régulièrement et fréquemment sont à bien comprendre.)

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[1] Le burnout est défini ici comme un surmenage, un épuisement professionnel, la personne se sent profondément épuisée physiquement, et psychologiquement sur les plans affectifs et cognitifs.

LA TOLÉRANCE À LA NON-CONNAISSANCE, À LA NON-COMPRÉHENSION EST LIÉE AU PLAISIR D’APPRENDRE

Voir la vidéo: https://centredereussitescolaire.be/videos-dinformation/articles/ (puis aller en bas de page)

Quoi?! Me direz-vous, valoriser la tolérance à la non-connaissance en plus quand il s’agit des élèves ! Eh bien oui ! Lisez ceci !  C’est l’exposé de Danielle Flagey, pédopsychiatre, psychanalyste, thérapeute familiale, qui me familiarisa à cette réfexion lors d’un séminaire interdisciplinaire résidentiel en octobre 1992.

Chaque élève présente une tolérance à la non-connaissance, à la non-compréhension, différente, mais aussi une autre histoire de vie, d’autres ressources d’apprentissage, un autre vécu scolaire.

L’apprentissage réussi donne du plaisir, donne envie à l’élève de continuer à approfondir cet apprentissage. Continuer à le réussir engendre une motivation profonde, durable.  

Le plaisir d’apprendre amène une tolérance heureuse à la non-connaissance, à la non-compréhension, donc à l’incertitude. Il consolide la confiance en soi, ce pilier de l’identité. Et inversement !

Alors oui, une apprenante, un apprenant, tolérant à la non-connaissance, à la non-compréhension est une personne qui apprend sans doute avec plaisir, qui aime les nouvelles situations d’apprentissage, qui n’a pas peur de décevoir, d’être mise en échec ; elle ne s’angoisse pas quand ses efforts pour résoudre une tâche scolaire ne paient pas vite, elle ne s’inquiète pas jusqu’à perdre ses moyens lors d’une évaluation pour des points qui est potentiellement dangereuse, capable de la mettre en échec.

À l’heure du premier bulletin, pensez-y ! S’il est mauvais, comporte des échecs, veillons à supporter alors l’élève, à réagir positivement. Par exemple en lui posant la question : « Que peut-on faire pour t’aider, pour que ton plaisir d’apprendre à l’école ne se détériore pas ?  »

Conseil pédagogique sur la gestion d’évaluations ou d’examens ratés, ou pas : Les avantages pour l’élève de conserver au moins un exemplaire de chaque interrogation ou examen sont nombreux : analyser ses erreurs, comprendre la façon d’interroger ou de coter de l’enseignant, apprendre à élaborer un questionnaire, se faire une idée de l’évolution de ses performances tout au long de l’année, etc. Cela facilite son autoévaluation, son autonomie, et dédramatise aussi la situation de contrôle, d’examen !

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