Rentrée de janvier : Idées psychopédagogiques éprouvées

  • L’élève ne commence pas ce 2è trimestre en remettant les compteurs à zéro, il porte l’expérience de 4 mois de vécu scolaire. 
  • Comprendre la nature de ses erreurs ou de ses réussites passe par l’analyse des examens, des évaluations sommatives (pour des points). Alors, demandez une copie des productions des évaluations (examens) qui vous intéressent, peu importe l’accueil que l’école fera à cette demande, un arrêté ministériel l’oblige à remettre une copie (pas une photo avec un smartphone)! Il existe des scanners portatifs très faciles à utiliser.
  • La première semaine de la rentrée des vacances de Noël autorise le changement d’école, voire d’orientation scolaire. Bien sûr, une telle décision doit être réfléchie, mais on ne demande pas encore et encore à un élève ce qu’il ne peut pas donner, sous peine de décrochage, de réactions dépressives ou agressives. Passé ce délai, un tel changement doit bénéficier d’une dérogation, n’hésitez pas à recourir à ce moyen si vous voyez votre enfant sombrer. Un avis psychologique, médical suffit, surtout si un examen diagnostique pluridisciplinaire justifie cette dérogation (voir https://centredereussitescolaire.be/2019/02/18/evaluer-leleve-pour-apprecier-ses-ressources-dapprentissage-avec-discernement/ ). De toute façon, si le jeune n’arrive pas à sortir de sa spirale d’échec, le changement doit bien se penser dès ce 2è trimestre en vue de l’année prochaine. Un plan B se prépare fort à l’avance.
  • Rappel d’une méthode qui favorise la compréhension d’un sujet de matière, le préalable à toute mémorisation : l’explicitation de contenu, c’est celui qui explique quelque chose qui comprend cette chose, bien plus que celui qui l’écoute ! « Explique-moi de quoi cette matière parle et ce que tu peux en dire comme si j’étais un condisciple qui ignore le sujet (de mémoire) ? » Dans notre travail thérapeutique, se faire expliciter une matière par l’apprenant nous informe sur la façon dont il se représente tel concept ou tel ensemble de concepts. « If you can’t explain it simply, you don’t understand it well enough » Albert Einstein. Ensuite, l’apprenant se voit proposer de compléter ses explications à l’aide de références externes qu’il choisit parmi plusieurs possibilités, dont son cours. Puis, il est amené à voir s’il y a des différences entre ses deux explications (références internes et externes). Cette méthode fait partie de la métacognition (Processus par lequel un élève prend conscience de ses facultés et activités cognitives).

Rappel important pour bien comprendre les conditions pédagogiques et scolaires dans lesquelles les élèves vivent depuis mars 2020
À la suite des décisions prises pour lutter contre la Covid-19, les enfants et adolescents ont souffert et souffrent encore :
Ø  Du manque de jours d’enseignement généré par les confinements et quarantaines.
Ø  D’un grand manque d’encadrement scolaire.
Ø  D’un manque préjudiciable d’activités sociales.
Ø  D’un manque handicapant d’activités physiques.
Ø  D’un environnement familial, sociétal, soumis à des tensions inattendues, traumatisantes.
Ø  Le port du masque par l’enseignant rend l’apprentissage de la lecture plus difficile, et énergivore. Pensons à ceux qui éprouvent en plus des difficultés « dys » !
Ø  N’oublions pas que le port du masque « masque » l’expression de l’autre, ce qui peut déstabiliser la perception que le jeune a de l’autre, le sourire ne passe plus vraiment !
Ø  Voilà presque deux ans que l’élève voit son cadre scolaire déstructuré dans le temps et l’espace, c’est éprouvant. Il ne faut pas sous-estimer la lassitude que cela peut générer pour lui.