Le smartphone, un « bon » cheval de Troie, pour l’installation du Nouveau Monde qu’est Internet, dans l’école obligatoire

Le smartphone versus l’établissement scolaire

Le monde virtuel, un Nouveau Monde directement accessible dont les frontières s’avèrent difficiles à appréhender. Un espace ouvert à des jeunes chez qui tout « est à être, à faire, à ressentir », et qui pensent surtout au présent ! Ils ont un âge où tous font le même métier : élève ; c’est-à-dire un enfant, un adolescent qui reçoit l’enseignement d’un établissement scolaire (dixit Le Robert), c’est le sujet de cet article.

« Recevoir un enseignement » induit un état de passivité plus que jamais battu en brèche par le besoin naturel de bouger tant physiquement que mentalement de ces êtres en devenir, en effet, aujourd’hui, ils vivent en plus dans un nouvel univers « potentiel », puisque virtuel, en expansion continuelle, comme l’est chaque enfant. Grâce à son smartphone, il est capable de stimuler presque tous ses sens hic et nunc (présentement). Il peut passer d’une sensation à l’autre sans limites claires, instantanément. Mais pas que ! De réels exercices ou tâches scolaires compliqués peuvent aujourd’hui être résolus rapidement et facilement avec le petit appareil en quelques clics. Illustrons-le, par cet exemple vécu où je me prends à partie.

Un adolescent en grande difficulté d’apprentissage doit résoudre un exercice de ce type :

Pour lui, comme pour moi d’ailleurs, cette fraction en soi ne veut rien dire. Toutefois, il me fait un grand sourire, photographie l’énoncé avec son téléphone et me montre une réponse juste et détaillée. Ce jeune étudiant me fit tout à coup comprendre que le monde scolaire que je connus n’existait plus « vraiment ». Son smartphone me mit KO.

Voici un tableau de comparaison simple, non exhaustif, juste destiné à vous sensibiliser à un aspect de la vie du jeune apprenant. Il présente deux systèmes que les élèves fréquentent non pas en parallèle, mais bien simultanément.

Le smartphone, symbole de ce Nouveau Monde virtuelL’école obligatoire
Est un système récent conçu pour évoluer sans limites et qui le fait ; son origine pouvant s’associer à la création d’internet.Est un système qui existe depuis beaucoup plus longtemps et qui conserve à peu de choses près les mêmes limites depuis la création d’internet.
Cette liberté d’accès est positive, elle sanctionne peu l’erreur d’apprentissage.L’élève, ici, se voit trop souvent sanctionné quand il se trompe
Il permet une communication peu limitée entre les personnes, mais aussi entre systèmes.L’école limite consciemment ou implicitement sa communication hors de ses murs.
Il plait au point de générer une réelle addiction, tant il se montre apparemment docile, facile à maîtriser, gratifiant et distrayant.De plus en plus d’usagers de l’école s’en décrochent, ils n’arrivent plus à s’y conformer. Trop difficile ? Trop souvent répressive ou peu gratifiante ?
Il ne valorise pas la patience souvent nécessaire à la résolution de tâches d’apprentissage, de tâches scolaires.La patience indispensable à la recherche, à l’écoute, y est valorisée, enseignée au moins implicitement.
Il favorise surtout les relations sociales virtuelles.Il favorise surtout les relations sociales réelles, effectives.
Un nouveau monde, abstrait, encore peu enseigné. Il favorise les autodidactes, il a été conçu pour cela.Un monde concret que chacun connaît ou a connu intimement. Il favorise moins les autodidactes, il n’a pas été conçu pour cela.
Un média aux ressources pédagogiques illimitées ou presque, pour les dys et non-dys. Il permet facilement une individualisation constructive personnelle de l’enseignement reçu, et en même temps il se montre ouvert vers tout autre apprentissage. Mais ses ressources s’avèrent fort immatérielles.Les ressources pédagogiques sont limitées aux programmes scolaires, et fort dépendantes des enseignants. Mais elles sont bien plus matérielles, manipulables.
C’est un système pérenne indépendant de l’école, sur lequel l’apprenant a plus de prise.C’est un système dépendant limité par essence dans le temps, puisque lié aux heures de cours, à l’âge scolaire obligatoire c’est-à-dire de 5 à 18 ans, globalement. L’élève a souvent moins de prise sur l’enseignement qui lui y est donné (voir https://centredereussitescolaire.be/2021/07/04/si-vous-etes-pour-une-relation-collaborative-harmonieuse-constructive-et-positive-entre-les-usagers-de-lecole-obligatoire-alors-promouvez-la-pedagogie-collaborative/ )
Grâce à leurs complémentarités, ces deux « mondes » peuvent vraiment s’unir harmonieusement. Peut-être même le doivent-ils, pour le bien des usagers de l’école !

Cette courte comparaison, vous l’aurez compris, étaie le besoin vital pour les élèves que leur école s’ouvre au monde extérieur. Ils y étouffent, leurs enseignants aussi. La forte hausse des décrochages scolaires et absentéismes professoraux ajoutée au taux de doublements en secondaire dans les plus élevés d’Europe le prouve sans équivoque. Le développement des remédiations, ou aménagements raisonnables mis en place ces 10 dernières années, intramuros, ainsi que les journées pédagogiques n’y change rien, sinon permettre aux causes du non-changement de perdurer. Le contenu suranné des programmes et le système d’évaluation sommatif n’ont quant à eux pas changé du tout ! Or ils s’avèrent deux des grandes causes du dysfonctionnement de notre enseignement obligatoire.

Les professionnels de ce système scolaire de plus en plus inadapté aux innovations de notre société ne sont pas en faute, il n’y a pas de faute. Ce n’est pas une question d’argent, c’est bien plus compliqué parce qu’on touche à des représentations socioculturelles bien ancrées comme : la hiérarchie entre les professionnels de l’enseignement, les rapports professeurs/élèves, l’évaluation certificative, les examens de juin, de Noël, voire de Pâques qui font partie « des meubles », la croyance que le doublement est utile, l’enseignement du latin à des enfants de 12 ou 13 ans dont la maturité cognitive n’est pas prête, de nombreuses notions sont enseignées trop tôt. Il existe aussi la croyance en la hiérarchie des options : « le général » c’est mieux que « le technique », qui lui vaut mieux que « le professionnel » ; les sciences, les maths rendent les élèves plus intelligents, les forment mieux que le sport, l’art, le social. Les parents qui ont vécu leur scolarité en Belgique francophone pour la plupart se font complices du non-changement, puisqu’ils se réfèrent à leur propre expérience.

Pourtant !

Tout le monde utilise le smartphone. Il symbolise une technologie qui nous offre l’occasion de rendre les frontières de l’école plus perméables aux changements indispensables, à l’adaptation à l’évolution de la société. Si nous le souhaitons, il peut s’avérer somme toute, un cheval de Troie pacifique et bienvenu !

Rappelons-nous : Pas une intelligence meilleure qu’une autre, pas deux intelligences les mêmes ! https://centredereussitescolaire.be/2020/07/11/pas-une-intelligence-meilleure-que-lautre-pas-deux-intelligences-les-memes/ 
Si vous avez une question qui vous préoccupe et si elle concerne les apprentissages, l’école, vous pourrez trouver des réponses (accès gratuit), en cliquant sur https://centredereussitescolaire.be/2020/02/24/plusde50-reponses-professionnelles-developpees-a-partir-des-questions-qui-nous-sont-posees-depuis-30-ans/
Le Centre de Réussite Scolaire par sa grande indépendance, son type de consultation pluri et transdisciplinaire, et ses 35 ans d’expérience s’avère idéalement placé pour vous informer sur ce qui favorise ou défavorise la réussite scolaire, le bonheur d’apprendre des élèves des plus petits aux plus grands.

Premier bulletin, premier chagrin ? Du négatif au positif

Cet article à conserver précieusement se propose de vous informer du négatif, la valeur peu constructive, voire négative du bulletin, au positif, des réflexions, des conseils, des méthodes de travail pour « corriger le tir », anticiper la façon d’interroger du professeur, s’(auto)évaluer.

DU CONSTAT NÉGATIF

Bulletin-chagrin

Chaque évaluation sommative constitue une « sanction » qui remet en jeu potentiellement le sentiment de réussite scolaire de l’apprenant, donc, que dire du bulletin qui les stigmatise ? Sa définition théorique : « Rapport périodique des enseignants et de l’administration concernant le travail et la conduite d’un élève. » Ce petit rappel pour que vous réalisiez à quel point cette définition n’est que théorique ; le bulletin dans notre réalité belge francophone se résume la plupart du temps en une suite de notes qui sanctionnent ou récompensent (nombres, lettres, peu importe) l’élève indépendamment du travail réellement réalisé.

Efforts fournis ? Pas repris !

Que de fois ne voyons-nous pas en consultation des élèves très courageux et très découragés fournissant bien plus d’efforts que la moyenne, en échec, et se sentant non reconnus dans leur travail. Pas de véritable prix de l’effort ! Clin d’oeil : « Pas de bras pas de chocolat ; pas de bons points, pas de compliments ! »

Explications pertinentes des résultats insuffisants ? Pas reprises !

Trop souvent, les remarques des professeurs (surtout en secondaire) se contentent de traduire en mots la note qu’ils ont attribuée (8/20, faible, manque de travail !), peu de propositions pertinentes. N’oublions pas qu’ils sont responsables au ¾ de l’efficacité de leur enseignement ! (Lire : https://centredereussitescolaire.be/2021/10/13/leleve-aide-son-professeur-a-laider-un-duo-gagnant/)

Effets de la pandémie encore présents

La grande majorité des élèves de la maternelle au secondaire inclus (cet article ne concerne pas directement le supérieur) ont été empêchés d’étudier correctement depuis mars 2020, des effets négatifs de ces mauvaises conditions persistent.

Retenons

  • Déjà, bien avant le confinement de mars 2020 rappelons-nous : notre école secondaire engendrait le plus de redoublements d’Europe ; les décrochages scolaires et l’absentéisme professoral étaient au plus haut !
  • À la suite des décisions prises pour lutter contre la Covid-19, les enfants et adolescents ont souffert en plus :

  D’un manque dramatique d’encadrement scolaire

  D’un manque préjudiciable d’activités sociales

  D’un manque handicapant d’activités physiques

  D’un environnement familial, sociétal soumis à des tensions inattendues, traumatisantes.

  • Un exemple parmi bien d’autres :Les enfants qui ont commencé leur 1ère primaire en 2019, OU en 2020 ont été privés de cours, d’entraînements, ils ont dû supporter une institutrice masquée qui leur a enseigné la lecture, le calcul, etc. Pourtant nous constatons que le programme n’a pas été adapté de façon concertée à ces mauvaises conditions.,Il suffit d’écouter les autorités parler de « rattraper le retard », c’est une mauvaise illusion, c’est courir après le train !

AUX réactions, réponses, et propositions POSITIVES

Premiers conseils ou réflexions

  • La première victime d’un échec est le jeune apprenant. Il a besoin d’être compris, de se sentir aider dans la réaction à avoir pour résoudre ce problème. Rappelons que plus de 85% des élèves qui rencontrent des échecs importants sont victimes de difficultés liées à leur développement cognitif, à leur maîtrise du langage écrit (lecture, écriture, orthographe), ou de leurs mémoires (court, moyen, long terme, mémoires de travail). L’un n’empêche pas l’autre !
  • Il importe d’analyser la production de l’élève, faire le lien entre le type de questions et la façon dont l’élève a étudié la matière. Penser à conserver une copie, vous constituer ainsi un capital de questions sur lequel le jeune peut s’appuyer pour revoir le cours, pour améliore sa méthode de travail (voir le point suivant).
  • Si l’élève, ses proches ne comprennent pas pourquoi ça ne va pas, il est difficile d’agir.
  • Les remédiations ou ateliers proposés au sein de l’école, les écoles de devoir, le coaching scolaire ne constituent PAS une approche diagnostique.
  • En commençant par ce type d’aide, nous postposons le bilan professionnel que mérite tout élève en réelle difficulté, et de ce fait nous renforçons le nœud du problème.
  • Seul un examen diagnostique pluri et transdisciplinaire des apprentissages constitue une vraie approche compréhensive ET valable pour proposer d’éventuels conseils, remédiations, aides, à court, moyen et long terme. Seules des équipes composées par des professionnels formés au niveau supérieur, universitaire offrent ce service.

Une première approche éprouvée professionnellement pour comprendre un élève en difficulté destinée aux parents et enseignants

  1. Voir la vidéo https://centredereussitescolaire.be/videos/
  2. Et lire l’article https://centredereussitescolaire.be/2019/11/10/symptomes-et-difficultes-dapprentissage-scolaires/

Une méthode efficace : Élaborer soi-même un questionnaire

Comment faire ?

Face à un texte, avec ou sans illustrations

  1. Je lis le premier paragraphe pour formuler par écrit les questions possibles dont la ou les réponses constituent l’essentiel du paragraphe.
  2. Je dis la réponse in texto (telle qu’écrite dans le texte), si possible, je me la représente mentalement, puis sans regarder, la récite.
  3. J’écris la question, pas la réponse, puisqu’elle se trouve dans le texte, mais en marge de celle-ci, je marque le numéro de sa question pour la retrouver facilement. Je dois pouvoir me mettre en situation d’interrogation sans aide sous les yeux, ne fût-ce qu’une seconde !
  4. Ensuite, je passe au paragraphe suivant et reproduis cette démarche.
  5. Pour revoir, il me suffit de m’interroger grâce à mon questionnaire, sans avoir relu, même si je n’ai plus vu cette matière depuis des semaines. L’important consiste à essayer de se souvenir.

Quelques avantages reconnus

  • Je lis directement dans un but précis.
  • Je suis amené à comprendre la matière.
  • Je peux immédiatement mémoriser la réponse sans l’écrire. Dans le texte, je mets le numéro de la question en face de sa réponse.
  • J’imagine les questions que mon professeur peut poser, je pratique l’anticipation et la décentration (activités métacognitives).
  • Je maîtrise la matière progressivement.
  • S’autoévaluer devient plus facile, mon questionnaire me simplifie la révision du cours. Il me suffit de m’interroger sans avoir relu (même si je pense avoir beaucoup oublié) pour ensuite vérifier et compléter ma mémoire.
  • Cette activité rend ma lecture plus efficace, elle la guide (cela facilite également la tâche des « mauvais lecteurs »).
  • Je prépare en même temps mes révisions.

Évidemment, cette démarche s’apprend. Les enfants (surtout en primaire et début secondaire) doivent dans un premier temps être accompagnés pour ce faire, mais ce sont eux qui lisent et tentent de construire les questions. Bien sûr au contrôle, le professeur peut en poser d’autres, ou même se montrer imprévisible, l’essentiel est que cette activité entraîne une lecture où l’apprenant agit sur la matière. Il prend le rôle du questionneur. Celui qui explique comprend, retient bien mieux le contenu explicité que celui qui l’écoute, ou le lit, sans plus.

Rappelons une fois de plus que l’évaluation sommative (et donc la plupart des bulletins) comme pratiquée dans nos écoles contrevient à l’élaboration d’une pédagogie collaborative .

 Évitons d’accuser un élève d’incompétence sans avoir lu l’article suivant : https://centredereussitescolaire.be/2019/03/03/soyons-justes-quand-nous-accusons-un-eleve-dincompetence/

Si vous avez une question qui vous préoccupe et si elle concerne les apprentissages, l’école, vous pourrez trouver des réponses (accès gratuit), en cliquant sur : https://centredereussitescolaire.be/2020/02/24/plusde50-reponses-professionnelles-developpees-a-partir-des-questions-qui-nous-sont-posees-depuis-30-ans/

L’élève aide son professeur à l’aider, un duo gagnant

Cet article se propose de vous démontrer l’hypothèse suivante : l’élève peut aider son professeur à lui apprendre la matière, à en évaluer progressivement sa maîtrise et ainsi favoriser une collaboration qui renforce la motivation de chacun à aimer son travail à l’école.

Une situation vécue plus d’une fois

« J’ai eu 3/10 à mon contrôle d’anglais. 10 verbes dont il fallait écrire les temps primitifs, soit 30 réponses, 3 par verbe. Le professeur met zéro, si une des 3 réponses par verbe est fausse, j’ai commis 7 erreurs orthographiques, une par verbe, donc seulement 3 verbes entièrement bien écrits, donc 3/10. Or, sur les 30 réponses, j’en ai 23 de justes ! Je suis dysorthographique, oralement, j’aurais eu 10/10. J’en ai parlé au professeur, je lui ai expliqué les grands efforts que j’ai fournis, et ma bonne connaissance de la leçon et mon sentiment d’injustice. Il m’a promis d’y réfléchir. Je me suis senti bien d’en avoir parlé, qu’il m’ait écouté, et peut-être entendu ! »

Petit rappel du rectangle didactique proposant une situation d’enseignement très classique où il y a peu de collaboration mutuelle constructive.

Le point de vue de l’apprenant

Le point de vue de l’enseignant

Partons du point de vue de l’élève

Il a tout intérêt à comprendre ses propres ressources d’apprentissage pour développer une méthode de travail qui y est adaptée ET qui soit aussi adaptée à la didactique de son professeur, à sa façon d’évaluer et au sujet de la matière étudiée.

Logique, me direz-vous, peut-être, mais complexe à élaborer si l’effort vient surtout du jeune apprenant. Cependant, si ce jeune apprenant fort de la connaissance de son propre fonctionnement cognitif en informe le professeur, il partage utilement le problème.

Partons d’un point de vue double, convergent, positif qui cette fois valorise une collaboration mutuelle constructive.

Une interrogation fondamentale

Comment fonctionnent mes mémoires, mon raisonnement tant verbal que spatial ; ai-je des caractéristiques particulières ou d’apprentissage, ou physiques ou psychologiques qui si elles ne sont pas respectées m’empêcheront de répondre avec satisfaction aux exigences des professeurs ? A priori, les enseignants possèdent une notion assez sommaire des composantes de l’apprentissage telles que les mémoires (verbal, spatial, à court, long, moyen terme), la mémoire de travail, le raisonnement spatial ou verbal, les difficultés dys, TDA-H, etc. Plus de 85% des élèves qui sont en échec depuis plus d’un an dans différents cours sont victimes de dysfonctionnements cognitifs ou de « dys » (la plupart de ces sujets sont repris dans notre coin lecture, voir l’index en cliquant sur l’URL repris en fin de page).

Notre expérience nous montre que les élèves que nous suivons en guidance et qui ont bénéficié d’une évaluation diagnostique pluridisciplinaire de leurs ressources d’apprentissage peuvent vraiment apprendre à aider les adultes à les aider à répondre aux tâches scolaires (en (neuro)psychologie, on appelle cela neuroéducation ou neuropédagogie). Des outils pour ce faire : le dossier d’apprentissage, les aménagements raisonnables proposés aussi par l’apprenant, la métacognition, l’évaluation formative, etc.

Ainsi, en construisant un échange pédagogique mutuel, l’élève agit alors sur sa réussite scolaire aussi parce qu’il aide son professeur à mieux lui enseigner.

Quant à la motivation

L’apprenant qui se sent entendu, mieux respecté dans ses caractéristiques d’apprentissage, sait que ses enseignants l’ont écouté, qu’ils se sont montrés ouverts, collaborants, soit, que du bon pour une relation mutuelle motivante.

Rappelons que l’évaluation sommative telle que pratiquée dans nos écoles contrevient à l’élaboration d’une pédagogie collaborative (voyez les articles à la rubrique Évaluation fournis par l’Index dont l’URL est repris ci-dessous).

 

Évitons d’accuser un élève d’incompétence sans avoir lu cet article : https://centredereussitescolaire.be/2019/03/03/soyons-justes-quand-nous-accusons-un-eleve-dincompetence/

Si vous avez une question qui vous préoccupe et si elle concerne les apprentissages, l’école, vous pourrez trouver des réponses (accès gratuit) via l’INDEX, en cliquant sur https://centredereussitescolaire.be/2020/02/24/plusde50-reponses-professionnelles-developpees-a-partir-des-questions-qui-nous-sont-posees-depuis-30-ans/
Le Centre de Réussite Scolaire par sa grande indépendance, son type de consultation pluri et transdisciplinaire, et ses 35 ans d’expérience s’avère idéalement placé pour vous informer sur ce qui favorise ou défavorise la réussite scolaire, le bonheur d’apprendre des élèves des plus petits aux plus grands.

Les devoirs et les leçons autant les faire à sa façon tout en l’améliorant, peut-être !

Ce riche article se propose de répondre aux questions suivantes : comment organiser son travail pour le lendemain, le planifier sur plusieurs jours ; comment maîtriser une matière et s’autoévaluer ?

La réussite scolaire ne dépend pas des devoirs et des leçons. Il est important que ceux-ci ne soient pas le prétexte d’une surconflictualisation des relations familiales. Pour régler un tel problème, un contact direct entre les parents (les deux de préférence) et l’école constitue une bonne démarche.

1. ORGANISER SON TRAVAIL

Comment faire ?

Voici quelques conseils qui ont largement fait leurs preuves :

A. Devant l’ensemble des tâches scolaires à exécuter, je commence par la matière la plus contraignante à mémoriser ou à comprendre, comme une leçon ou des exercices, pour ensuite passer au plus facile. Ainsi, je respecte l’évolution de la fatigue qui me rend de moins en moins disponible.

B. Une démarche logique pour maîtriser une matière.

  • Je tente de la comprendre, par exemple en essayant d’expliquer le thème de mémoire (explicitation de contenu) comme à un élève qui n’a rien « pigé », puis je vérifie l’explication à l’aide du cours, d’un livre. Même si cela peut parfois paraître contraignant au début, c’est efficace.
  • Je mémorise les règles, définitions, propriétés utiles pour résoudre des exercices nouveaux, après les avoir comprises, si possible.
  • Face aux exercices que je veux ou dois résoudre, de mémoire, j’écris, s’il y en a, les formules ou propriétés sur une feuille, puis je résous les exercices du plus facile au plus difficile, avec les formules sous les yeux. De ce fait, je ne suis pas obligé d’effectuer deux choses à la fois : appliquer des formules ou des règles et m’en souvenir.

Remarques pour les adultes :

Évitez d’ajouter du pain sur la planche à celui donné par le professeur ! Proposer un exercice supplémentaire si le jeune s’y oppose peut provoquer un ras-le-bol. Il ne faut pas oublier que l’élève termine sa journée de travail. En plus cela favorise une confusion entre le rôle de parent et celui d’enseignant « Le professeur a dit que. Il n’a pas donné ces exercices. Etc. » L’enfant attend une autre relation avec sa famille.

Expliquer plus que ce que l’apprenant sollicite parce qu’on souhaite le mieux pour son enfant risque de l’amener à ne plus vouloir demander d’aide, même s’il sait en avoir l’utilité. Par exemple, les papas qui au lieu de répondre à une question précise et courte, revoient le sujet depuis le début. Faites confiance à votre enfant, répondez juste à sa demande, laissez venir.

Fixer un temps de travail identique pour chaque écolier ne rencontre ni le rythme de chacun ni leurs besoins. Réfléchissons avant d’affirmer : « Il faut étudier 2 heures par jour ! »

Le temps qu’une personne passe à étudier compte beaucoup pour elle, mais ses proches, les enseignants ne le perçoivent pas forcément ainsi. Ils ont parfois tendance à sous-estimer le temps de travail fourni par les élèves qui échouent. Ceux-ci se sentent alors incompris, à juste titre !

Relire les cours du jour s’avère nettement moins rentable que d’aborder les matières à l’avance, comme celles du lendemain.

2. ÉCRIRE POUR MIEUX RETENIR, MIEUX COMPRENDRE ?

Quid scribit legit bis (qui écrit, lit deux fois), sans doute, toutefois cela dépend notamment de la dextérité à lire et à écrire ! Accompagnée de la parole, cette action met en jeu plusieurs éléments comme le geste, le son, le dessin des mots, des phrases, pour certains l’orthographe, pour d’autres encore, le plaisir d’écrire, l’assurance de travailler sérieusement. L’âge et la quantité de matière à ingurgiter sont aussi à prendre en compte. Les jeunes fort attachés à l’écriture ne s’en séparent que sous le poids de la matière ; au-delà d’une certaine quantité qui varie d’une personne à l’autre, il faut changer la méthode : résumer, se limiter à l’oral, construire un questionnaire, etc.

Il n’y a pas de règle générale.

Pour les dysgraphiques, mais pas que, en dehors du clavier d’ordinateur, une alternative consiste à évoquer (répéter de mémoire), par exemple à partir d’un questionnaire, la théorie en la disant comme on l’écrirait. Cela entraîne un effort intellectuel favorisant l’ordonnancement de la pensée et la restitution à l’écrit. C’est un exercice fastidieux au début, mais reconnu comme efficace tant pour la mémorisation à long terme que pour la qualité des réponses.

Écrire pour mieux comprendre ?

Bonne idée ! Surtout en remettant la leçon sous une autre forme, comme un résumé ou une synthèse.

Le traitement de texte peut évidemment constituer un outil pratique. Il permet de ranger des cours, de les réutiliser, de copier-coller des parties, de résumer, de synthétiser, pour certain de façon plus lisible. Mais trop peu d’utilisateurs maîtrisent correctement le clavier. Un cours de dactylographie permettrait de gagner beaucoup de temps et d’efficacité.

3. AVOIR DU SOIN, DE L’ORDRE

Le cartable mal rangé, les feuilles chiffonnées, les cahiers mal tenus sont la plupart du temps l’expression d’immaturités instrumentales qui touchent l’installation de la latéralité, de la coordination gestuelle, graphomotrice, de la capacité à organiser l’espace, à gérer une page (commencer en haut à gauche, remplir les pointillés, compléter en écrivant petit), etc. L’écolier souffrant d’hyperactivité éprouve fréquemment ces difficultés-ci aussi.

La première personne à en pâtir est l’écolier, parce que constamment confronté à ses propres faiblesses, jusqu’à être le dernier à sortir de la classe ; tout ranger, ça dure ! L’enseignant n’est pas plus fautif que la victime. « Je suis d’origine désordonnée », m’a lancé un jeune adolescent, et je l’ai cru et le lui ai souligné.

Ce type d’élève contrarie le rythme du groupe, l’attente du professeur. Est-il nécessaire de le pénaliser en lui retirant des points, de le houspiller sans cesse ?

Nous pouvons l’aider facilement en reconnaissant et en acceptant sa lenteur (tous les enfants d’une classe ne peuvent fournir le même travail sur un même temps), sa maladresse et en lui procurant des moyens pour les compenser, comme un cartable rigide, bien compartimenté, qu’il peut endosser, des cahiers plutôt que des fardes à anneaux, le guider lorsqu’il écrit ou dessine, éviter de le faire recommencer, lui laisser plus de temps, ne pas lui interdire une récréation pour achever un travail, etc.

4. UTILISER L’ORDINATEUR

Il constitue un moyen supplémentaire, sans plus, certainement pas un outil miracle pour les enfants en échec. Le traitement de texte offre de nombreuses possibilités. Mais peu d’élèves utilisent le clavier correctement. Un cours de dactylographie dès le départ rentabiliserait incontestablement son utilisation.

Pour les personnes qui n’aiment pas écrire, les dysgraphiques, pour celles qui éprouvent des difficultés à structurer l’espace, le PC constitue un précieux plus, dès lors qu’elles le manipulent avec aisance. Cet outil gère leur espace d’expression ; la souris trace facilement des lignes ; des images sont fournies. S’ils savent où cliquer, les étapes s’enchaînent aisément. Ils mettent leur travail en évidence, s’expriment plus librement. Toute production à l’ordinateur peut être conservée, répliquée, retravaillée, communiquée par courriel. Rédiger au clavier améliore la maîtrise du langage écrit (orthographe et style) de façon significative.

5. SUIVRE UNE ÉTUDE DIRIGÉE

Suivre une étude dirigée permet de « laisser l’école à l’école », ce qui soulage couramment le climat à domicile et favorise une relation familiale plus authentique. Dès que les devoirs ou leçons provoquent trop de disputes, nous conseillons autant que possible de « les sortir » du foyer. Son efficacité dépend aussi de la qualité de l’encadrement pédagogique.

 Rappel: Évitons de juger un élève selon le temps qu’il passe à travailler pour l’école, hors de l’école, voir : https://centredereussitescolaire.be/2021/03/19/les-devoirs-et-les-lecons-souvent-le-poids-de-trop/

Si vous avez une question qui vous préoccupe et si elle concerne les apprentissages, l’école, vous pourrez trouver des réponses (accès gratuit), en cliquant sur https://centredereussitescolaire.be/2020/02/24/plusde50-reponses-professionnelles-developpees-a-partir-des-questions-qui-nous-sont-posees-depuis-30-ans/
Le Centre de Réussite Scolaire par sa grande indépendance, son type de consultation pluri et transdisciplinaire, et ses 35 ans d’expérience s’avère idéalement placé pour vous informer sur ce qui favorise ou défavorise la réussite scolaire, le bonheur d’apprendre des élèves des plus petits aux plus grands.

L’année scolaire 2021-2022, une occasion pour tenter de remplacer la pédagogie négative de l’élitisme, par la pédagogie positive de la collaboration!

De la pédagogie du bonnet d’âne à celle de la collaboration positive !

Pour écouter, cliquer ci-dessous :

Dans notre culture scolaire, « une bonne école » est souvent (mal)associée à un enseignement élitiste ; par élitiste j’entends l’utilisation de la capacité de nuire par l’utilisation de l’évaluation sommative pour mettre en échec un plus grand nombre d’élèves que la moyenne et puis par le renvoi implicite de ces « busés » en les réorientant vers une école dont la qualité est le plus souvent sous-estimée. « Vu ses résultats nous vous conseillons de changer d’école, c’est mieux pour lui », forme de renvoi implicite.

Il s’agit de l’illusion du rapport vertical. Ce système hiérarchique s’appuie sur la quantité de points obtenus, les meilleurs seraient placés au-dessus. C’est un rapport vertical à une dimension, de bas en haut. Bien sûr l’étudiant qui achève sa scolarité dans une telle école, et plutôt situé « en haut de l’échelle » a toutes les (mal)chances de penser « je suis dans l’élite, dans les meilleurs ». Cette règle de l’élitisme se base sur l’enseignement implicite de la soumission, de l’impuissance de ceux qui n’ont pu se hisser en haut de cette hiérarchie. Ils ont pour beaucoup appris à se résigner, et ont développé en conséquence une pensée négative, une représentation entre autres, de leurs compétences, négative. « Je mérite un bonnet d’âne ». Pendant les confinements dus à la pandémie l’élitisme s’en est donné à cœur joie, jamais autant de jeunes n’ont été « soumis », rendus impuissants durant au moins 17 mois.

Voici la hiérarchie la plus souvent admise des écoles secondaires de notre enseignement officiel et libre catholique (pas les autres) :

1. l’enseignement général dans une école dite élitiste,

2. l’enseignement général dans une école sans cette réputation,

3. le secondaire technique de transition,

4. le secondaire technique de qualification,

5. le professionnel.

Du plus théorique au plus pratique. Vous aurez compris que ce point de vue vertical simpliste s’avère aussi inexact qu’arriéré.

Ce système négatif est devenu trop liberticide, et socioéconomiquement trop ruineux.

Le bien-être de l’étudiant, ce qui lui convient le mieux, n’est pas pris en compte, il ne s’agit que de l’enseignement de l’impuissance, de la suprématie des notes. L’article accessible par ce lien le démontre clairement Impuissance apprise et spirale de l’échec – Weeprep.org, ainsi que cette représentation étayée, éprouvée, de l’efficacité de l’apprentissage (lien : https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Triangle_d’apprentissage.svg) :



C’est à la base de la pyramide que se situe la base de la bonne pédagogie

Comme vous le voyez, la pratique s’avère beaucoup plus efficace pour apprendre une matière que la théorie enseignée ex cathedra.

Favoriser la pédagogie collaborative c’est vouloir rendre le monde scolaire plus heureux, jamais autant d’élèves, de parents et d’enseignants ne se sont montrés aussi déçus de l’école, jamais autant d’écoles libres non confessionnelles n’ont vu le jour.

La majorité de ces nouvelles écoles offrent la volonté de développer cette forme de pédagogie positive ; leur souplesse de fonctionnement, leur dynamisme jouent en leur faveur. Ce système d’enseignement positif est à trois dimensions, car il s’ouvre de tous les côtés.

Sa définition : https://centredereussitescolaire.be/2021/07/04/si-vous-etes-pour-une-relation-collaborative-harmonieuse-constructive-et-positive-entre-les-usagers-de-lecole-obligatoire-alors-promouvez-la-pedagogie-collaborative/

Cette façon d’enseigner positive peut s’adapter à toutes les écoles, certains athénées (enseignement de la communauté française) développent depuis deux ans une nouvelle façon d’évaluer, plus formative, les examens de Noël, de juin sont remplacés par du vrai enseignement, au moins deux mois de gagnés !

Tous les usagers de l’école peuvent refuser cet enseignement implicite de la soumission, de l’impuissance mentale promue par la grande majorité des écoles. Nous devrions ou plutôt devons exiger un enseignement plus collaboratif, qui s’appuie sur une évaluation formative, un respect plus juste des ressources d’apprentissage de l’élève. C’est une question de survie du bien-être, de l’équité à l’école.


Si
vous avez une question qui vous préoccupe et si elle concerne les apprentissages, l’école, vous pourrez trouver des réponses (accès gratuit), en cliquant sur https://centredereussitescolaire.be/2020/02/24/plusde50-reponses-professionnelles-developpees-a-partir-des-questions-qui-nous-sont-posees-depuis-30-ans/
Le Centre de Réussite Scolaire par sa grande indépendance, son type de consultation pluri et transdisciplinaire, et ses 35 ans d’expérience s’avère idéalement placé pour vous informer sur ce qui favorise ou défavorise la réussite scolaire, le bonheur d’apprendre des élèves des plus petits aux plus grands.

ANNÉE SCOLAIRE 2021-2022 Une rentrée particulière

À lire et à écouter

À considérer avec la meilleure attention positive !

Et aussi à écouter en cliquant ci-dessous :

Pourquoi particulière et à aborder avec une grande bienveillance ?

  • Parce que de nombreux étudiants du secondaire sont contraints de doubler injustement, victimes d’un enseignement lacunaire donné depuis 17 mois. Lire : https://centredereussitescolaire.be/2021/06/28/la-belgique-francophone-devrait-rester-la-pire-faiseuse-dechecs-en-enseignement-secondaire-deurope-et-pas-que-si-elle-nannule-pas-les-redoublements-cette-annee/
  • Parce que de nombreux élèves ont terminé l’année passée, déprimés, fatigués, ou désabusés.
  • Parce que les professeurs ont été empêchés d’enseigner la matière du programme comme ils l’assuraient avant mars 2020.
  • Parce que les élèves du primaire au supérieur ont été empêchés d’apprendre les matières comme avant.
  • Parce que les confinements auraient nettement réduit les capacités physiques et intellectuelles des enfants. Lire :https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/06/28/les-confinements-ont-nettement-reduit-les-capacites-physiques-et-intellectuelles-des-enfants_6086079_1650684.html?
  • Parce que les élèves de 2è et 3è primaire n’ont pu apprendre correctement à lire, écrire et calculer depuis leur entrée à l’école obligatoire. Ils n’ont pas pu voir les lèvres, la bouche de leurs enseignants. C’est très important quand on apprend à lire, mais aussi à écouter une leçon.
  • Parce que les élèves apprennent moins bien quand leur professeur s’adresse à eux, masqué, et quand eux-mêmes portent un masque.
  • Parce que pendant un an et demi, ils ont souffert d’un manque préjudiciable d’activités sociales, d’un manque handicapant d’activités physiques, d’un environnement familial, sociétal soumis à des tensions inattendues, traumatisantes.
  • Parce qu’avant le 1er confinement, l’enseignement secondaire officiel et libre catholique en Belgique francophone se plaçait largement dans les plus grands fabricants d’échecs d’Europe, voire du monde, si l’on tient compte de l’argent dépensé par élève (les pays qui offrent les taux de redoublement les plus bas ne dépensent pas plus d’argent que nous). À cela s’ajoutait un taux élevé de décrochages scolaires et d’absentéisme professoral.

Informations et conseils psychopédagogiques

  1. L’élève ne commence pas cette année nouvelle en remettant les compteurs à zéro, bien sûr, il porte l’expérience de son vécu scolaire.
  2. Rappelons-nous que nos étudiants ont tout intérêt, a priori, à ne compter que sur eux-mêmeset leur famille. Voir : https://centredereussitescolaire.be/2019/03/03/soyons-justes-quand-nous-accusons-un-eleve-dincompetence/
  3. Comprendre la nature de ses erreurs ou de ses réussites passe par l’analyse des examens, des évaluations sommatives (pour des points). Le jeune a intérêt à demander une copie de ses productions (examens, contrôles de synthèse, etc.) qui l’intéressent. Un arrêté ministériel oblige l’école à remettre une copie de la production de l’élève, pas une photo avec un smartphone. Au besoin, il existe des scanners portatifs très faciles à utiliser.
  4. Voici des idées et conseils pour réagir positivement à un examen ou une évaluation, ratés. Voir : https://centredereussitescolaire.be/2018/10/11/quatrieme-article/
  5. Le 1er mois de la rentrée, un changement d’école, voire d’orientation scolaire est autorisé. Bien sûr, une telle décision doit être réfléchie, mais on ne demande pas encore et encore à un élève ce qu’il ne peut pas donner, sous peine de décrochage, de réactions dépressives ou agressives. Passé ce délai, un tel changement doit bénéficier d’une dérogation, n’hésitez pas à recourir à ce moyen si vous voyez votre enfant sombrer. Un avis psychologique, médical suffit, surtout si un examen diagnostique pluridisciplinaire justifie cette dérogation (voir https://centredereussitescolaire.be/2019/02/18/evaluer-leleve-pour-apprecier-ses-ressources-dapprentissage-avec-discernement/).
  6. Rappel d’une méthode « universelle » qui favorise la compréhension d’une matière, préalable conseillé à toute mémorisation perroquet : l’explicitation de contenu, c’est celui qui explique une chose qui comprend cette chose, bien plus que celui qui écoute l’explication ; de plus, on retient 4 fois mieux ce qu’on explicite que ce qu’on écoute. Procédure conseillée : I. À l’apprenant, on lui demande : « De mémoire, explique-moi de quoi cette matière parle et ce que tu peux en dire comme si j’étais un condisciple qui ignore le sujet, tu peux préparer ton explication bien sûr ? ». Notons que se faire expliciter une matière par l’élève nous informe sur la façon dont il se représente cette matière. « If you can’t explain it simply, you don’t understand it well enough » Albert Einstein. II. Ensuite, l’apprenant se voit proposer de compléter ses explications à l’aide de références externes qu’il choisit, un livre, internet, son cours, etc. III. Pour finir, il est amené à voir s’il y a des différences entre sa 1ère et sa 2è explication. Cette méthode relève de la métacognition (processus par lequel un élève prend conscience de ses facultés et activités cognitives). Lire : https://centredereussitescolaire.be/2018/12/12/comprendre-par-soi-meme-malgre-lenseignement-frontal-2/
  7. Enfin, rappelons-nous à quel point tous les usagers de l’école pourraient heureusement bénéficier de la pédagogie collaborative, une réelle rénovation de l’approche psychopédagogique de l’élève.

Voir la vidéo :https://vimeo.com/427406121 ;

Lire : https://centredereussitescolaire.be/2019/04/28/prevenir-le-decrochage-scolaire/

Bonne rentrée à tous !

Si vous avez une question qui vous préoccupe et si elle concerne les apprentissages, l’école, vous pourrez trouver des réponses (accès gratuit), en cliquant sur https://centredereussitescolaire.be/2020/02/24/plusde50-reponses-professionnelles-developpees-a-partir-des-questions-qui-nous-sont-posees-depuis-30-ans/

Le Centre de Réussite Scolaire par sa grande indépendance, son type de consultation pluri et transdisciplinaire, et ses 35 ans d’expérience s’avère idéalement placé pour vous informer sur ce qui favorise ou défavorise la réussite scolaire, le bonheur d’apprendre des élèves des plus petits aux plus grands.

GRANDES VACANCES; POUR SE REMETTRE EN QUESTION, SE RÉORIENTER, ÉTUDIER ?

Juillet, août offrent quelques semaines sans aller à l’école, quel que soit l’âge de l’élève.

Si vous bénéficiez de semaines de grande liberté, vraiment, bonnes vacances !

Sinon c’est une période qui offre aux étudiants l’occasion de se remettre en question, se réorienter, voire améliorer sa méthode de travail en vue d’examens de passage, ou sa façon d’exécuter des travaux de vacances.

Un temps de remise en question, de réorientation scolaire !

Que pensez-vous de ceci ?

Des faits :

  • Sur les 6165 candidats qui étaient inscrits à la première épreuve de l’examen d’entrée en médecine et dentisterie en Fédération Wallonie-Bruxelles, 5.442 l’ont passée pour aboutir à 482 lauréats, soit 8,9%. Ainsi, près de 5000 étudiants qui en plus d’envisager la 2è épreuve prévue le 28 août 21 ont tout intérêt à penser à un plan B, appelé réorientation.
  • À cela s’ajoutent ceux ayant échoué aux autres examens d’entrée.
  • Des dizaines de milliers d’élèves du secondaire se voient obligés de se réorienter ou de doubler.
  • Des milliers d’étudiants du secondaire, du supérieur, universitaire ou pas sont amenés à passer des examens de passage ou 2è (voire 3è ou 4è) session dès la 2è partie d’août.

Ces dizaines de milliers d’étudiants, d’adolescents, vivent l’échec, et doivent se sentir soutenues. Ils ne sont pas en faute, mais en difficulté. Une grande partie d’eux risquent un décrochage scolaire plus ou moins sévère. Ceux-là doivent bénéficier d’une aide professionnelle.

De l’information, des conseils pour ces jeunes et leur famille :

Un temps parsemé de périodes d’étude, de travail scolaire ?

Il nous parait évident de partir de l’analyse des examens, des évaluations de chaque cours en échec pour envisager son examen de passage, une 2è session, ou un travail de vacances.

Des copies de ceux-ci sont nécessaires pour analyser ses erreurs, mais aussi la façon d’interroger des enseignants.

Malheureusement dans la réalité, les écoles supérieures ou universités le plus souvent refusent de fournir des copies. C’est injuste, mais c’est comme ça. Pour le secondaire, c’est possible en faisant une demande pour chaque examen au professeur du cours.

Pour le secondaire :

Voici quelques conseils pour revoir une matière en secondaire :L’enseignant souvent fournit les objectifs attendus pour l’examen, ceux-ci constituent alors une table des matières, des sujets qu’il faut pouvoir expliciter.

Revoir un cours, planifier ses révisions, pour les examens, cliquer : https://centredereussitescolaire.be/2019/01/03/revoir-un-cours-planifier-ses-revisions-pour-les-examens-de-noel/

Le travail de vacances : Peut-être qu’avant de le commencer, si vous possédez une copie des examens (de juin, de décembre, des gros contrôles, etc.), analysez-les dans le but d’expliquer les erreurs, d’expliciter les parties non comprises, et aussi de saisir la façon d’interroger du professeur. Ensuite, résoudre les tâches des plus durs aux plus faciles.

Lire attentivement l’article du site ci-dessus

Pour le supérieur :

Malheureusement, étant donné les confinements, le distanciel, il n’est pas raisonnable d’imaginer des conseils généraux. Il existe trop de différences entre les professeurs d’une même option, entre les options et entre les écoles. Jetez un coup sur les conseils offerts par le site ci-dessus, bien sûr prenez aussi conseil auprès des étudiants ayant réussi ce que vous avez raté, voire vous adresser à ceux de l’année suivante.Tant mieux si le professeur prodigue des recommandations. Des conseillers pédagogiques existent le plus souvent dans les services. N’oubliez pas, si vous avez raté plus de la moitié des cours, lisez bien le point I, sur le « Temps de remise en question, de réorientation scolaire ».

Pour tout le monde :

S’instruire soi-même:

https://centredereussitescolaire.be/2020/12/11/sinstruire-soi-meme-tout-en-frequentant-lenseignement-obligatoire/ 

Bonnes vacances, bon travail, bon courage

Si vous êtes pour une relation collaborative harmonieuse, constructive et positive entre les usagers de l’école obligatoire, alors promouvez la pédagogie collaborative !

Écoutez en lisant ou pas!

La rénovation de l’approche psychologique et pédagogique de l’élève qui vous est proposée ici se base sur une pédagogie collaborative définie comme suit.

Offrir aux élèves, et aux enseignants la possibilité d’élaborer ensemble une pédagogie positive qui transforme l’évaluation sommative, les points, en évaluation formative mutuelle continue. L’évaluation négative (les points), en cas d’échec renvoie le jeune apprenant à son sentiment de culpabilité, à sa crainte d’être une personne ratée, insatisfaisante, décevante pour ses proches, et pour elle-même, un terreau idéal pour la croissance du sentiment de culpabilité ; « si c’est ce que je crois, c’est donc faux, mauvais, puisque c’est moi ». Travailler pour accumuler des points n’est pas travailler pour SOI. Il y a confusion entre avoir (des points) et être (exister heureusement en tant qu’apprenant). La didactique selon l’approche collaborative promue ici se voit individualisée, et les matières, enseignées très progressivement, au rythme de la croissance de chaque apprenant. Ce n’est que vers les 16 ans qu’une évaluation informative bilan de leurs savoirs et savoir-faire sera établie, les deux dernières années du secondaire servant à harmoniser l’ensemble des acquis de l’étudiant par rapport à un programme attendu. Pas de doublement envisagé. Il y a bien trop de différences biologiques, neurologiques entre les adolescents du même âge, déjà les filles résolvent leur fatigue de croissance deux ans avant les garçons, sans compter leurs capacités cognitives plus rapidement maîtrisées. Vers cet âge, la maturation cérébrale du lobe frontal s’élabore plus complètement. C’est bien utile pour faire les liens entre les autres lobes ; cette avancée cérébrale entraîne de nombreux avantages cognitifs : capacité améliorée pour faire de nouveaux liens entre ses aptitudes, mieux se décentrer, s’autoévaluer en général, résoudre plus facilement des tâches scolaires comme les accords grammaticaux compliqués, la règle de trois, les inéquations, les équations à deux inconnues, les équations chimiques, etc. Pour finir, un bilan est alors établi individuellement. Ainsi, étaler le temps de l’acquisition des contenus scolaires jusqu’à la ligne d’arrivée de l’enseignement obligatoire vers 18 ans respecte bien plus harmonieusement le rythme des élèves que les évaluations sommatives réparties selon la planification des professeurs (certains en font deux par semaine, d’autres une par mois, et ceci pour le même cours enseigné) ou des examens sélectifs tous les 6 mois.

Les apprenants victimes de troubles spécifiques d’apprentissage (TSA, dys) qui rendent des pans de matières trop difficiles à acquérir bénéficieraient d’un programme adapté, mais pas forcément diminué, d’autres savoirs ou savoir-faire leur sont proposés en conséquence ; une forme optimisée des aménagements raisonnables (voir le site officiel qui les définit : http://www.enseignement.be/index.php?page=27781).

Proposition de changements

  • Actuellement, notre enseignement favorise une didactique où l’élève n’a prise que sur lui-même, pas sur le professeur, ni sur le programme, ni sur l’évaluation sommative. Alors que l’enseignant peut agir sur les ¾ des 4 critères, l’élève n’a prise que sur ¼.

Les usagers de l’école n’ont pas prise sur les règles culturelles du système scolaire. Les règles culturelles varient selon qu’elles appartiennent à la famille de l’élève, à l’enseignant, à l’école, à la région où elle se situe, à l’histoire du pays, etc.


Ce schéma ci-dessous se veut une représentation simple de la réalité didactique la plus fréquente vécue par les élèves dans les écoles officielles et libres catholiques de l’enseignement obligatoire francophone belge.
  • L’ÉLÈVE : ¾ passif, il est le receveur essentiel des exigences, il doit les intégrer sans pouvoir réellement agir sur les trois autres points.
  • L’ENSEIGNANT : ¾ actif, il est la source principale des exigences reçues par l’élève, il joue évidemment le deuxième rôle fondamental de cette représentation schématique.
  • Le programme : représente le contenu du cours que l’apprenant doit maîtriser. Une quantité à absorber qui ne tient pas compte des ressources propres à chaque élève, surtout le contenu des programmes de mathématiques, sciences, français, néerlandais, cours les plus souvent en échec.
  • L’évaluation sommative établit sur une échelle, que l’on peut résumer de 0 à 10, la pseudo maîtrise qu’a l’étudiant de la matière définie par le programme.

Nous proposons de remplacer la situation ci-dessus, par celle-ci :

L’élève est au centre d’une relation mutuelle constante, il apprend dès le plus jeune âge à réaliser sa capacité d’action, à élaborer une didactique personnelle en collaboration avec les aidants, il apprend à « agir sur », à comprendre sa responsabilité, à corriger « le tir », à s’autoévaluer, à se faire respecter et donc à apprécier positivement la didactique des enseignants, à respecter les autres. Un temps d’évaluation sommative est un temps angoissant de non-enseignement.

Notre thèse :Pédagogie positive individualisée + évaluation formative mutuelle continue <=> pédagogie collaborative.

Quelques informations supplémentaires :

  1. Voir la vidéo :https://vimeo.com/427406121   ou https://centredereussitescolaire.be/videos/
  2. Lire : – Perspective 2021 pour l’étudiant – Centre de Réussite Scolaire (centredereussitescolaire.be) https://centredereussitescolaire.be/2019/04/28/prevenir-le-decrochage-scolaire/

La Belgique francophone devrait rester la pire faiseuse d’échecs en enseignement secondaire d’Europe (et pas que) si elle n’annule pas les redoublements cette année.


Avant les confinements, la Belgique francophone atteignait les plus hauts taux de redoublement d’Europe en 3è, 4è et 5è secondaire.
Avant les confinements notre enseignement secondaire connaissait un taux de décrochage scolaire ET d’absentéisme professoral des plus élevés.
Aujourd’hui, nous voyons des milliers d’élèves supplémentaires forcés de (re)doubler dans l’indifférence TOTALE des politiques, complètement incapables d’intervenir pour limiter ce massacre. Ces victimes ne votent pas.

Rappelons que depuis un an et demi nos adolescent.e.s ont soufferts :

  • d’un manque dramatique d’encadrement scolaire, dont l’enseignement hybride totalement inefficace,
  • d’un manque préjudiciable d’activités sociales,
  • d’un manque handicapant d’activités physiques,
  • d’un environnement familial, sociétal soumis à des tensions inattendues, traumatisantes,
  • et d’après les résultats de ce mois de juin,d’un nombre excessifd’enseignants qui ont surtout montré leur capacité de nuire, vu les milliers d’étudiants supplémentaires qu’ils ont mis en échecs.

Des dizaines de millions d’euros supplémentaires à ajouter aux centaines de millions déjà perdus  (un élève qui double peut rester un an de plus dans sa famille, travailler du coup un an de moins, plus les frais pour la communauté d’une année d’école supplémentaire : coût de 30 à 40 000 euros par doubleur, de court à long terme).

Sans compter que cela favorise :

  • la surpopulation des écoles,
  • le sous-investissement financier (cesdits millions sont perdus),
  • la difficulté pour les professeurs d’enseigner, et pour leurs élèves d’apprendre,
  • le nombre de décrochages scolaires et le taux d’absentéisme professoral,
  • la consultation chez les psychologues, les psychiatres qui en sont dépités et scandalisés,
  • etc.

Un serpent qui se mord la queue tout en ruinant la communauté.

Alors entendre un inspecteur de l’enseignement secondaire dire à un journaliste de la RTBF que des professeurs ont eu raison de faire doubler des majorités d’étudiants de groupes classes, tous victimes des effets néfastes des confinements, c’est à faire peur !

Notre expérience nous montre depuis 45 ans, que les professeurs, les écoles, les cultures scolaires qui écoutent et tiennent compte de la parole des élèves, même en maternelle, offrent un enseignement où les usagers (élèves, parents, enseignants, etc.) sont plus heureux, des élèves plus autonomes et qui réussissent au moins aussi bien leurs études supérieures que les étudiants « bien de chez nous ». Et ça coûte moins cher !

Annulons les redoublements et proposons aux élèves en difficulté, des travaux de vacances adaptés à leurs besoins ! C’est à nous les adultes de leur assurer une meilleure réussite scolaire, un meilleur bonheur d’apprendre. Je ne peux en tant que professionnel de la santé mentale que m’insurger devant une telle maltraitance de notre jeunesse.  Elle n’est pas responsable de la covid 19 et de ses conséquences.

Didier Bronselaer

Rappel: Recours au secours des élèves

Plus que jamais en juin 2021, chaque étudiant.e.s qui se verra menacé.e de réorientation sauvage ou de redoublement, devrait avec l’aide de sa famille ou d’Infor Jeunes (https://inforjeunes.be/), procéder à un recours interne dès la remise des résultats, même si l’école vous dit que « ça ne sert à rien » ! Cette procédure consiste généralement à rédiger une lettre à l’attention de la direction de l’école dans laquelle sont développés les arguments de l’élève. Dans certains établissements, l’élève et ses parents sont invités à rencontrer le chef d’établissement ou son délégué pour défendre leurs arguments (trop souvent c’est pour décourager la démarche, mais tenez bon !). L’école doit vous fournir les documents pour ce faire. 

Si le recours interne est refusé, procédez au recours externe : http://www.enseignement.be/index.php?page=26245&navi=2032  

Notre conseil vaut aussi pour les CEB « raté » : http://www.enseignement.be/index.php?page=24561

Le bonheur d’être à l’école, indépendamment des confinements

Lisez ou / et écoutez

Associe-t-on dans notre culture scolaire, la vie de l’élève avec la satisfaction, le bien-être qu’il éprouve à l’école, la plénitude qu’il ressent en pensant à sa vie d’élève ?

Le bonheur d’être à l’école, était (est) un thème peu traité, du moins jusqu’aux confinements. Associe-t-on dans notre culture scolaire, la vie de l’élève avec la satisfaction, le bien-être qu’il y éprouve, la plénitude qu’il ressent ? Très peu ! Pourtant comme l’a si bien écrit W.D. Winnicot (1995), l’école est le 2è foyer de l’enfant (voire le 3è pour les familles recomposées), alors pourquoi ne veille-t-on pas plus au bonheur d’être élève dans l’enseignement obligatoire ?

Du paradoxe comme explication :

Paradoxalement, le « trop de réussites » tue la réputation d’une école, d’un professeur. C’est trop facile ? C’est suspect ! Un professeur chez qui 9/10 des élèves réussissent n’est pas sérieux, qui plus est s’il enseigne les maths ou les sciences ou le flamand ! C’est normal que tant d’élèves échouent en math, c’est une matière difficile.

Quel retournement de situation ! NON, ce n’est pas normal qu’un cours imposé à des adolescents soit la source de nombreux échecs, avec leurs corolaires psychologiques (tristesses, souffrances, complexes), économiques (leçons particulières données souvent par ces mêmes enseignants qui sont à la source des échecs) et sociaux (l’option math est intellectuellement valorisée, et l’élève qui en échec se voit conseillé d’aller voir ailleurs. En techniques ?).

On qualifie d’élitiste un professeur, une école qui génère beaucoup d’échecs surtout les quatre premières années du secondaire. L’élève qui y affiche des difficultés récurrentes se voit conseiller vivement d’aller voir ailleurs.

L’échec nourrit l’élitisme, le trop de réussites s’associe au laxisme. Un paradoxe qui paralyse depuis longtemps l’évolution heureuse de notre système scolaire, car il ne respecte pas la règle élémentaire suivante :

La réussite d’un apprentissage génère le plaisir de l’apprendre, ce plaisir génère l’envie de continuer à l’apprendre ; cette logique constitue la source de la motivation.

Mais la mentalité des professionnels et des parents qui contribuent à la réputation d’une école élitiste pense que l’échec, la dureté de la pédagogie constitue un apprentissage, une source de motivation en soi « apprendre à travailler se voit lié à la souffrance ». Souffrir préparerait le jeune à la réalité de l’avenir, mais pas au bonheur d’apprendre !?

Pourquoi en fin de journée, après les cours, l’école n’offre-t-elle pas des espaces de vie, comme des ateliers d’art (il y en a 7), du sport, un lieu de remédiation géré professionnellement ?

Bien sûr, certaines écoles proposent des activités, mais c’est rare, et puis pas du tout institutionnellement inscrit. Les Écoles de devoirs dès leur création dans les années 70 ont été envisagées hors de l’école. Un contresens !

Le bonheur à l’école, une question de philosophie
Où ce mot est-il inscrit dans les objectifs des programmes, dans la politique scolaire ? La motivation heureuse se base sur le plaisir éprouvé, qui lui-même nait de la réussite récurrente rencontrée au cours des apprentissages. C’est une loi humaine. Si une personne dans l’exécution d’une tâche, dans un travail éprouve de façon répétée plus de déplaisir que de plaisir, il y a blocage, tristesse, sentiment d’échec. C’est une règle psychologique. La dureté de la pédagogie, la stigmatisation de l’élève qui échoue vont donc à l’encontre de la réussite scolaire et favorisent le blocage psychologique. Ce type de blocage est à la source de nombreux décrochages scolaires, et absentéismes professoraux.
Si on veut des élèves plus heureux dans leur vie scolaire, la pédagogie collaborative doit constituer un but en soi, elle favorisera un réel changement philosophique de notre enseignement obligatoire parce qu’elle s’élabore à partir des ressources cognitives, physiologiques de l’enfant, de son bonheur de vivre, de son bonheur d’apprendre. Ce bonheur est contagieux.

Informations qui enrichissent ce thème et accessibles librement :

À lire

À voir ou écouter