Voici pourquoi les examens ÉVALUENT MAL les apprentissages scolaires ! Informations, conseils bien utiles pour les parents et leurs enfants.

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Trois parties

  1. Comprendre les raisons du mauvais encadrement scolaire de la majorité des élèves, surtout ceux du secondaire, de ce mois de juin.
  2. Huit preuves scientifiques que notre système d’évaluation sommatif, surtout les examens, existe aux dépens des élèves.
  3. Comment contester légalement une indication de redoublement.

Comprendre les raisons du mauvais encadrement scolaire de la majorité des élèves, surtout ceux du secondaire, de ce mois de juin.

  • Le manque important de jours d’enseignement généré par les confinements et quarantaines. Trop d’étudiants du secondaire ont eu plus de 100 heures de fourche (absence professorale), voire plus, cette année scolaire ci (2021-22).
  • Le grand manque d’encadrement scolaire, et les cassures de leur rythme de travail depuis mars 2020.
  • L’environnement familial, sociétal, soumis à des tensions inattendues, traumatisantes depuis mars 2020.
  • Les étudiants de 1ère, 2è et 3è secondaire ont entamé ce nouveau cycle dans de très mauvaises conditions d’enseignement. Et pour rappel, les élèves qui sont en 1ère, 2è et 3è primaire ont appris à lire, écrire et calculer aussi dans de mauvaises conditions.
  • Des pans des programmes n’ont pu être enseignés dans les temps.
  • Voilà trois années scolaires que l’élève voit son cadre scolaire se déstructurer dans le temps et l’espace, c’est éprouvant. Il ne faut pas sous-estimer la lassitude, voire l’angoisse que cela peut générer auprès des apprenants, surtout s’ils sont victimes de difficultés d’apprentissage. Les centres PMS ne me contrediront pas.
  • Les élèves en examen n’ont plus cours (dans le sens de bonnes conditions pour apprendre les matières) en juin et perdent donc encore un mois d’enseignement.
  • Ils n’auront plus cours donc pendant 3 mois.
  • Les examens demeurent de grandes sources d’échecs, d’angoisse, de redoublements pour les élèves. Pour rappel, ce type d’évaluation n’existe pas dans les autres pays.
  • Etc.

Huit preuves scientifiques que notre système d’évaluation sommatif, surtout les examens, existe aux dépens des élèves.

Preuves tirées de l’article : Dieudonné Leclercq, Julien Nicaise, Marc Demeuse, 2013, « Docimologie critique: des difficultés de noter des copies et d’attribuer des notes aux élèves », libre d’accès : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00844778/document

Ces preuves jusitifient la promotion de la pédagogie collaborative (https://centredereussitescolaire.be/2021/07/04/si-vous-etes-pour-une-relation-collaborative-harmonieuse-constructive-et-positive-entre-les-usagers-de-lecole-obligatoire-alors-promouvez-la-pedagogie-collaborative/ )

  1. Les résultats ne dépendent, non pas des performances particulières de l’élève dans l’absolu, mais bien de ses performances par rapport à celles de ses condisciples (courbe de Gauss, il y aura toujours des premiers et des derniers). À cela s’ajoute la réputation de l’école (sélection par “écrémage”).
  2. L’ordre de correction ( si la copie se trouve au début ou à la fin de la pile de copie, ou si elle se situe après une “bonne” ou une “mauvaise » copie).
  3. L’origine sociale de l’élève ainsi que le genre,ou encore l’apparence physique des élèves.
  4. La réputation du professeur (trop de bonnes notes = laxiste, on ne se dit pas : « c’est un bon professeur » puisque ses élèves réussissent ses évaluations).
  5. L’effet Posthumus qui consiste à adapter ses notes en fonctions des années précédentes pour garder (inconsciemment ?) les mêmes appréciations des performances.
  6. L’effet d’inertie qui consiste à regarder les résultats antérieurs des élèves et se baser sur ceux-ci. Les professeurs sont aussi influencés par le début de la copie, si celui-ci semble soigné, les erreurs suivantes s’avèreront moins relevées.
  7. L’effet de halo, l’évaluateur est influencé (inconsciemment) par des caractéristiques de l’étudiant non liées à sa maîtrise du sujet de l’évaluation, comme son aspect physique, sa présentation vestimentaire, sa prononciation ou son accent, etc.
  8. L’instabilité du correcteur, mais aussi la différence entre les correcteurs.

VOUS POUVEZ CONTESTER UNE INDICATION DE REDOUBLEMENT !

Recours au secours des élèves

Plus que jamais, en juin 2022, chaque étudiant.e.s qui se verra menacé.e de réorientation sauvage ou de redoublement devrait, avec l’aide de sa famille ou d’Infor Jeunes (https://inforjeunes.be/), procéder à un recours interne dès la remise des résultats, même si l’école vous dit que « ça ne sert à rien » ! Cette procédure consiste généralement à rédiger une lettre à l’attention de la direction de l’école dans laquelle sont développés les arguments de l’élève. Dans certains établissements, l’élève et ses parents sont invités à rencontrer le chef d’établissement ou son délégué pour défendre leurs arguments (trop souvent, c’est pour décourager la démarche, mais tenez bon !). L’école doit vous fournir les documents pour ce faire.

Si le recours interne est refusé, procédez au recours externe : http://www.enseignement.be/index.php?page=26245&navi=2032 

Notre conseil vaut aussi pour les CEB « ratés » : http://www.enseignement.be/index.php?page=24561

Vous pouvez déjà utiliser les arguments suivants, à adapter à votre enfant.

  • Les élèves du primaire et du secondaire ont TOUS souffert des effets des confinements et gestes barrière (voir le point 1), trois années scolaires déstructurées, affectées (plusieurs mois de non-enseignement, d’enseignement hybride, le port du masque, de nombreuses familles furent fort déstabilisés, etc.).
  • Presque tous les étudiants qui doivent se soumettre à des examens en juin seront évalués en partie sur des matières non enseignées ou dont ils n’ont pas appris les prérequis.
  • Les étudiants ne sont pas traités équitablement, puisqu’ils ne rencontrent pas les mêmes conditions d’évaluation selon l’école qu’ils fréquentent, à année égale.
  • L’absentéisme de certains professeurs a généré de très nombreuses heures de fourche (non-enseignement), de 100 à 200 heures de fourche pour certains depuis septembre 2021. Ceci est un argument très important si c’est le cas de votre enfant pour certains cours en échecs.

Je me garde bien de juger le corps professoral dans son ensemble, j’espère sincèrement que certains d’entre eux, au moins, réalisent la charge pénible et très difficile à gérer qu’ils mettent sur le dos des élèves. Il est évident que, dans notre pays, ces idées aussi positives qu’étayées ont encore un long chemin à parcourir pour qu’elles s’installent dans notre conscience collective.
Acceptons constructivement que des pans de programmes scolaires ne soient pas enseignés, plutôt que de les survoler à la hâte et d’en faire l’objet d’évaluations pour faire « comme d’habitude ». Faisons confiance aux jeunes, à leur volonté de les apprendre, s’ils en ont besoin lors de leurs futures formations.

Et pour terminer cette lettre d’information, je vous propose cette réflexion en prenant le contrepied d’une maxime connue: « Il vaut mieux cent coupables en liberté qu’un seul innocent en prison » : « il vaut mieux que 100% des élèves passent d’année, car il est démontré depuis plus de 30 ans que doubler est pire que bien, que pour au moins 85% des bisseurs potentiels, il existe de meilleures solutions. Pas de redoublement sans évaluation diagnostique pluridisciplinaire suivie de conseils constructifs. (https://centredereussitescolaire.be/2018/10/11/evaluation-diagnostique-des-apprentissages-avant-de-doubler/).

Sites qui offrent des conseils au sujet des recours : http://droitscolaire.be/recours-externe/

http://www.jeminforme.be/index.php/enseignement-formations/enseignement-secondaire/recours-contre-decision-conseil-de-classe-ou-jury-de-qualification

Pour plus de détails :

Et pour finir : un élève ne doit JAMAIS aller à un examen s’il ne se sent pas bien ! Comme les adultes, il va chez le médecin.

Si vous avez d’autres sujets qui vous préoccupent et s’ils concernent les apprentissages, l’école, vous pourrez trouver des réponses (accès gratuit), en cliquant sur : Une septantaine d’article

Le Centre de Réussite Scolaire par sa grande indépendance, son type de consultation pluri et transdisciplinaire, et ses 36 ans d’expérience s’avère idéalement placé pour vous informer sur ce qui favorise ou défavorise la réussite scolaire, le bonheur d’apprendre des élèves des plus petits aux plus grands.